WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse économique de la commercialisation de l'ananas au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Boni Damien YABI
Université d'Abomey-calavi/ Faculté des Sciences Agronomiques - Diplôme d'Etudes Approndies 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion partielle

Il faut noter que, le seul fournisseur d'ananas frais au Bénin est le producteur. Les principaux acheteurs sont les grossistes, les transformateurs et les exportateurs. Le marchandage est utilisé à l'achat et ceci en fonction de la grosseur et des périodes de l'année.Il n'y a aucun système d'information officiel sur le marché de l'ananas au Bénin et l'inexistence d'un prix standard. L'information circule dans le système informel par l'intermédiaire des courtiers et d'autres commerçants et ceci à l'aide du téléphone portable. On constate que plus l'ananas est demandé plus son prix est élevé et que le prix au kilogramme de l'ananas est fonction de l'unité de vente.

La commercialisation de l'ananas frais au niveau national est plus rentable qu'à son exportation vers le Nigéria et l'exportation de l'ananas vers l'Europe est plus rentable qu'à sa commercialisation au niveau local. Il faut noter aussi que les producteurs créent plus de la valeur ajoutée au niveau des chaînes de l'ananas frais sur les marchés local et sous-régional tandis qu'au niveau de l'exportation de l'ananas frais vers l'UE, ce sont les exportateurs qui accumulent une part très importantes de la VA.Doncil y a une répartition inégale de la richesse au niveau de ces différentes chaînes de valeurs.

Conclusion et Suggestions

Globalement la filière souffre de manque d'encadrement technique des producteurs, l'inorganisation des différents acteurs, du manque de financement des acteurs (producteurs, commerçants), du manque de moyen de transport adéquat et des tracasseries policières qui grèvent le coût de production et des transactions.

En ce qui concerne la filière en général, il faut faciliter l'accès au financement de tous les acteurs impliqués, rendre l'agriculture de l'ananas en agriculture contractuelle afin que les différents acteurs puissent formaliser les contrats etrenforcer la recherche- action dans le secteurpour mettre à disposition des producteurs des paquets technologiques sur lesquels les appuis-conseil devront se fonder. Mais il urge de proposer des mesures spécifiques à chaque acteur. Au niveau de la production il faut :

ü mettre en place des stratégies de production de rejets sains et vigoureux ;

ü promouvoir des structures de fourniture d'intrants spécifiques ;

ü renforcer le niveau technique et de gestion des producteurs ;

ü renforcer la gestion des organisations de producteurs d'ananas ; ceci à travers l'implication des réels acteurs à la base.

ü Renforcer l'appui- conseil aux producteurs afin qu'ils produisent des fruits de qualité conforme aux normes de l'UE ;

Quant à la commercialisation il faut:

ü renforcer les capacités techniques et managériales des commerçants ;

ü renforcer la promotion des produits dérivés ;

ü faciliter l'accès au transport de l'ananas par bateau;

ü installer les usines de fabrication des équipements et emballages pour le conditionnement ;

ü fournir les laisser passer aux camions transportant de l'ananas frais, car c'est un produit périssable afin qu'ils puissent atteindre l'aéroport à l'échéance ;

ü transporter de l'ananas par bateau afin de diminuer le coût de Fret ce qui passe par l'augmentation de la production de l'ananas ; il faut donc étendre la production de l'ananas dans les zones où les conditions de cette culture sont favorables ;

ü créer le service de commercialisation de l'ananas ; ce qui permettra d'uniformiser les unités et les prix d'achat et de vente de l'ananas ;

ü l'organisation réelle des exportateurs. Ce qui permettra de planifier les exportations afin que le transport puisse se faire avec bateau afin de réduire le coût du Fret.

Au niveau de la transformation, il convient de :

ü renforcer les capacités techniques et managériales des transformateurs ;

ü faciliter l'accès aux équipements performants;

ü faciliter l'accès aux emballages moins coûteux à travers l'installation des usines de fabrication de ces emballages;

ü appuyer l'installation des infrastructures de conservation des sous-produits.

Au niveau de l'Etat, il faut :

ü formaliser les exportations vers le Nigéria en créant par exemple un poste de services phytosanitaires à la frontière ;

ü renforcer les services d'encadrements aux producteurs ;

ü promouvoir le partenariat privée-publique ;

ü renforcer le climat d'affaire afin d'attirer les investisseurs privés ;

ü aménager les pistes rurales pour favoriser le transport de l'ananas des champs vers les lieux de vente ;

ü mettre en place les infrastructures (quai fruitier, bateaux frigorifiques etc.) et d'un laboratoire certifié pour l'analyse des produits agricoles pour exportation.

ü Réduire le coût d'électricité

ü mettre en place une plate-forme multi-acteurs

Plusieurs acteurs animent la filière ananas qui dispose de sept circuits de commercialisation dans un environnement concurrentiel. Les acteurs sont inorganisés et les principaux freins à la commercialisation et à l'exportation de l'ananas sur l'Europe sont la petitesse des plantations d'ananas, la tracasserie policière, le coût élevé du Fret et des emballages, l'inutilisation des unités standard pour la vente, le tri à l'achat auprès du producteur, le manque de financement, le manque et le caractère vétuste des véhicules de transport. De plus, les producteurs ne bénéficient pas de l'appui des structures d'encadrement technique et aussi des structures de financement. Mais, les contraintes qui limitent les exportations de l'ananasvers l'Europe se résument principalement à l'inefficacité de l'organisation des producteurs qui éprouvent des difficultés à respecter les normes internationales d'exportation de ce produit à l'état frais et à l'inexistence de négociants capables de traiter les grands volumes permettant de réaliser des économies d'échelle sur les Frets aériens souvent très onéreux. Il faut aussi noter l'absence d'infrastructures (quai fruitier, bateaux frigorifiques etc.) et d'un laboratoire certifié pour l'analyse des produits agricoles.

Le principal lieu d'approvisionnement de l'ananas frais des commerçants est la Commune de Zè à travers le marché de Zè plaque et le principal lieu d'achat est le champ du producteur. Les principaux lieux de vente de l'ananas frais des commerçants sont les marchés de Tokpa, Sèmè et les marchés périphériques des centres urbains.

Aussi, près de 80% de l'ananas béninois se commercialisent avec le Nigéria et les pays de l'hinterland ; ce qui représente un risque énorme pour les acteurs (surtout les producteurs) si ce marché se ferme. Il faut donc promouvoir les unités de transformations locales en vue de diminuer l'exportation de l'ananas à l'état brut.

Il faut noter que, le seul fournisseur d'ananas frais au Bénin est le producteur. Les principaux acheteurs sont les grossistes, les transformateurs et les exportateurs. Le marchandage est utilisé à l'achat et ceci en fonction de la grosseur et des périodes de l'année.Il n'y a aucun système d'information officiel sur le marché de l'ananas au Bénin et l'inexistence d'un prix standard. L'information circule dans le système informel par l'intermédiaire des courtiers et d'autres commerçants et ceci à l'aide du téléphone portable et aussi entre les producteurs. Si bien que, le prix d'achat en gros de l'ananas (bâchée, taxi 5 place et taxi 9 place) ne varie pas dans le temps dans la zone de production. Le prix d'achat de l'ananas est déterminé par les marchés de Sèmè (marché terminal) et parfois de Tokpa. On constate que plus l'ananas est demandé plus son prix est élevé et que le prix au kilogramme de l'ananas est fonction de l'unité de vente.

Force est de constater que toutes les chaînes de valeurs étudiées sont financièrement rentables. Cependant, la chaîne de valeurs d'exportation de l'ananas frais vers les pays européens se présente comme étant la plus rentable, cette chaîne est limitée principalement par le coût élevé du Fret et des cartons pour l'emballage de l'ananas qui sont importés. La chaîne de valeurs de l'ananas frais pour le marché local est plus rentable que celle de l'exportation vers le Nigéria. La chaîne de valeurs dans laquelle on peut concentrer les investissements afin de générer des revenus aussi bien pour les parties prenantes que pour la nation est celle de la commercialisation au niveau local ; ce qui passe par l'organisation des producteurs, la réduction des acteurs inutiles et la promotion des unités de transformation. Cette manière permettra de réduire la quantité d'ananas exportée vers le Nigériaqui représente un risque énorme pour les acteurs de la filière en cas d'effondrement de ce marché. Il faut noter aussi que les producteurs créent plus de la valeur ajoutée aux niveaux des chaînes de l'ananas frais sur les marchés local et sous-régional tandis qu'au niveau de l'exportation de l'ananas frais vers l'UE, ce sont les exportateurs qui accumulent une part très importantes de la VA. Donc les différents acteurs participent inégalement à la création de la valeur ajoutée globale.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld