IV.2.3. Provenance des
malades
La plupart des maladesproviennent de la ville de Goma à
87,5%.
Ceci s'explique par le fait que la structure où nous
avons mené nos recherches es se trouve dans ville
Les quelques cas des patients provenant hors de Goma ne
seraient donc pas expliqués par le souci d'une meilleure prise en
charge ; mais plutôt relèverait d'autres causes (guerre dans
son milieu de provenance, visite familiale,...)
IV.3. ASPECTS CLINIQUES ET
PARACLINIQUES
IV.3.1. Signes cliniques
La fièvre est le maître-symptôme de l'IU
dans 81,3% des cas.
La diarrhée a constitué 75% des motifs de
consultation, alors que le vomissement en a 68,8%.
Les autres symptômes, tels que la douleur abdominale,
l'ictère, la pollakiurie et la dysurie.
Nos résultats sont quelque peu différents de
ceux de HALLAB à Casablanca au Maroc en 2006. Pour elle, en plus de
signes ci-haut : une fièvre (76,7% des cas), des troubles digestifs
; (vomissements et diarrhée dans 50,7% des cas) et l'ictère est
noté dans 7,7% des cas, elle a noté aussi des signes urinaires
(hématurie, urines troubles) dans 60% des cas et des signes
neurologiques (convulsion ; hypotonie ; gémissement) dans 55% des
cas.
Cette différence s'explique par le fait que
l'étude de HALLAB concerne uniquement les nouveau-nés chez qui la
symptomatologie est plus bruyante que chez les nourrissons et petits enfants
qui eux aussi sont inclus dans notre étude.
IV.3.2.
Signes cliniques selon la tranche d'âge
Dans notre étude, la plupart de nouveau-nés et
nourrissons ont été amenés en consultation pour
fièvre comme plainte principale ; soit respectivement 9,4 % et 50 %
des cas (tableau VI).
Dansla tranche d'âge 2-5 ans, c'est la douleur
abdominale qui a été le premier motif de consultation en cas d'IU
(28,1% des cas).
La douleur abdominale a été le symptôme le
plus observé chez les petits enfants.
Les signes urinaires, tels la dysurie et la pollakiurie ont
été rarement observés dans notre étude.
Nos résultats sont confirmés par COCHAT
à l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon en France en 2005 et HALLAB
à Casablanca au Maroc en 2006.
Pour COCHAT, la fièvre est un signe principal de
l'infection urinaire chez le nouveau-né (66%) et même chez le
nourrisson(18).
HALLAB trouve que les principaux motifs d'hospitalisations
pour les nouveau-nés sont des signes extra urinaires diversement
associés ; la fièvre dans 28 cas (30,33%), un état
septique dans 24 cas (26,96%), l'ictère dans 16 cas (17,97%), et des
signes digestifs dans 8 cas (8,98%) (21).
Par ailleurs, COHEN et al à Paris en 2007 ont
trouvé qu'une fièvre inexpliquée, voire des troubles
digestifs tels qu'une diarrhée et des vomissements constituent les
signes-clés d'une infection urinaire(1).
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