IV.3.3. Pathologies
associées
Dans notre série, l'association du paludisme aux
infections urinaires est importante 43,8% des cas observés.
Ce taux élevé trouve son explication dans le
caractère endémique du paludisme dans notre région,
située en zone tropicale.
KABIROU au Niger explique que l'association d'autres
pathologies notamment l'infection respiratoire, l'anémie, la
malnutrition protéino-énergétique, la fièvre
typhoïde serait justifiée par le fait que toutes ces pathologies
sont assez fréquentes chez les enfants (25).
Notons aussi que quand l'enfant a contracté une
maladie, il y a baisse de l'immunité, ce qui rend le terrain favorable
au développement d'une autre pathologie (26).
IV.3.4. Paraclinique
Nos données montrent que le sédiment urinaire
est l'examen complémentaire le plus effectué en cas d'IU chez
l'enfant avec 90,6% des cas, suivi de l'ECBU qui représente 56,3% des
cas.
Ceci est en contradiction avec Bordat Michel à Grenoble
en 2003 pour qui l'ECBU est l'examen principal effectué en cas d'IU dans
98% des cas (17).
Pour HALLAB, les examens les plus demandés sont dans
l'ordre décroissant : la CRP, l'ECBU, l'hémoculture, la
fonction rénale, l'échographie et la cystographie.
L'hémoculture a été
réalisée dans 80 cas, soit 89,88%, l'exploration de la fonction
rénale (dosage de l'urée et de la créatinine) a
été réalisée chez 57 malades, soit 64,04% ;
l'échographie a été faite dans 91,01% des cas et une
cystographie a été effectuée chez 13,48% des enfants, en
cours d'hospitalisation.
Les différences de nos résultats pourraient
être expliquées par le fait que l'ECBU est un examen pas
très accessible à tous les patients et les médecins
préfèrent le substituer par le sédiment urinaire, moins
cher, quoique ne donnant pas le diagnostic de certitude.
Donc, les examens paracliniques sont demandés en
fonction des moyens du patient et du plateau technique dont dispose la
structure sanitaire qui reçoit le malade atteint d'IU ; ce qui
explique que certains examens comme la cystographie ne peuvent pas figurer sur
la liste dans nos milieux.
IV.4. ASPECTS
THERAPEUTIQUES
IV.4.1. Le traitement
reçu
L'association antibiotique ceftriaxone-gentamycine est la
plus utilisée dans le traitement des IU chez les enfants de 0 à 5
ans, soit 50% des cas.
Les auteurs affirment que l'E. coliest sensible aux
Céphalosporine de troisième génération, aux
quinolones et aux aminosides.
L'utilisation de cette thérapeutique est donc
justifiée par la littérature.
Ainsi, BOUSKRAOUI a, dans son étude, noté que
tous les cas d'infections urinaires au Marrakech en 2010 ont répondu
à l'association d'une céphalosporine de troisième
génération avec un aminoside (20).
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