b. Les neuroleptiques de seconde
génération ou atypiques
L'ensemble des neuroleptiques partagent une même
propriété pharmacologique de base : `'l'antagonisme des
récepteurs dopaminergiques D2'' ; les antipsychotiques restent
à l'heure actuelle la pierre angulaire des stratégies
thérapeutiques de la schizophrénie. Globalement, les
neuroleptiques réduisent les symptômes dits positifs parmi
lesquels les hallucinations auditives et les idées délirantes,
les symptômes dits négatifs (le retrait, l'émoussement
affectif, l'apragmatisme) et les troubles cognitifs de la schizophrénie.
Incontestablement mieux tolérés sur le plan neurologique que ne
l'étaient la chlorpromazine et l'haloperidol, de nombreuses
études allèguent l'effet favorable sur les symptômes
thymiques se distinguant ainsi du risque dépressogène des
neuroleptiques classiques (23).
Chaque neuroleptique atypique présente un profil de
liaison particulier aux récepteurs cérébraux dont
découlent ses propriétés psychophysiologiques
(23). Selon le récepteur (12, 23):
· L'affinité pour les récepteurs D2 est
indispensable à l'action antipsychotique,
· L'affinité pour les 5-HT2a prévient les
effets secondaires extrapyramidaux.
· L'affinité pour les récepteurs
muscariniques est responsable de différents effets secondaires parmi
lesquels : constipation et troubles mnésiques.
· L'affinité pour les récepteurs
histaminiques entraîne la sédation parfois bénéfique
en cas d'agitation d'agressivité ou d'insomnie.
· L'affinité pour les récepteurs á1
provoque de l'hypotension orthostatique.
Aux doses thérapeutiques, ils se lient dans une
certaine mesure à ces récepteurs antagoniste Rcp Dopa D2. A
l'exception de l'amisulpride (Solian® 200 à 800 mg,
comprimés, solution) antagoniste D2-D3, tous les neuroleptiques
atypiques sont également de puissants antagonistes des récepteurs
sérotoninergiques post-synaptiques 5-HT2A. Cette propriété
a pour effet de réduire l'apparition des effets extra-pyramidaux. Les
neuroleptiques atypiques rendent ainsi la prescription d'anticholinergiques
inutile. Pluriréceptoriels, les neuroleptiques atypiques agissent
notamment comme agonistes partiels sur les récepteurs 5 HT1A leur
permettant d'exercer une action anxiolytique et antidépressive tout en
améliorant les capacités cognitives par l'augmentation de la mise
à disposition de la dopamine dans le cortex préfrontal
(23).
La schizophrénie, étant une affection chronique,
rend indispensable la continuité du traitement en vue de freiner la
perte de matière grise et l'aggravation des symptômes cognitifs
Les effets secondaires du traitement seront surveillés et les drogues
toxiques, dont le cannabis, qui sont d'importants facteurs de rechute seront
abolis (12, 23).
|