2.2.4 Traduction partielle du texte n°16 : Analyse de
la fonction
d'influence
« Das sprachliche Ausdrücken, seine Funktionen
und das in ihm liegende
geistige « Ausdrücken als eigenartiges Begreifen oder
Erkennen
§ 1. Die Frage nach den unterschiedlichen Funktionen der
sprachlichen Ausdrücke. Bühlers Unterscheidung zwischen Darstellungs-
und Beeinflussungsfunktion.
Seine Verwechslung von Sinngeben und Beschreiben Marty hatte
gesagt, dass man von Emotiven nicht immer sagen könne, sie stellten etwas
dar, sondern dass dies nur soweit gelte, als sie von derAbsicht getragen sind,
anderen etwas als gut an- oder schlecht abzubefehlen`« (S. 375).
Bühler spricht dabei von Darstellung« - es ist genau das, was ich in
meinen Logischen Untersuchungen gegenüber der Kundgabe
herauszustellen suchte - und andererseits Kundnahme. Intention auf
Beeinflussung des Seelenlebens des Hörers, Ausdrücken der eigenen
psychischen Erlebnisse etc. Aber wer etwa eine soeben gemachte Beobachtung
sprachlich fixiert`,
69 K. Bühler, Rezension von Anton Marty, Untersuchungen
zur Grundlegung der allgemeinen Grammatik un Sprachphilosophie. 1. Band,
p. 964-965, Niemeyer : Halle, 1908
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der braucht nicht die leiseste Spur einer
Beeinflussungsabsicht fremden Seelenlebens dabei zu haben. Er will das
Objektive, um das es sich dabei handelt, den Tatbestand, darstellen, und dazu
bedient er sich des Sprechens, wie er sich vielleicht auch des Zeichenstifts
oder des photographischen Apparats bedienen könnte. »
« Les expressions linguistiques, ses fonctions
et ce qui en elle est expressions spirituelle« en tant que
compréhension ou reconnaissance particulières ;
§ 1. La question des différentes fonctions de
l'expression linguistique. Distinction de Bülher entre la fonction de
représentation et la fonction d'influence.
Marty avait dit qu'on ne « pouvait pas toujours exprimer
les émotions, elles illustrent quelque chose, mais seulement quelque
chose de valable dans la mesure où, elles sont porteuses d'un certain
point de vue, autre que leurs portées plutôt positives ou
négatives »70. Bühler parle à ce propos de
représentation, c'est exactement ce que j'ai tenté de proposer
contre la manifestation [Kundgabe] dans mes Recherches Logiques, qu'il
faut opposer d'un autre coté à la prise de sens. L'intention de
l'influence de la vie affective de l'interlocuteur, l'empreinte
d'événements psychiques particuliers etc. Mais celui qui fixe,
une telle proposition linguistique n'a pas besoin de la moindre trace d'un
point de vue influencé par les expériences affectives d'un autre
individu. Il veut représenter l'objectif, la manière dont cela
s'est passé, l'état de fait et c'est pour cela qu'il utilise le
discours comme il utiliserait peut être le crayon ou l'appareil photo.
» 71[Notre traduction]
70 Cit. De Husserl : Karl Bülher « Rezension von
Anton Marty, Untersuchungen zur Grundlegung der allgemeinen Grammatik un
Sprachphilosophie. 1. Band (Niemeyer : Halle 1908) », in «
Göttingische gelehrte Anzeigen, 1909, Nr. 12, S. 971
71 Hua, XX.II, texte Nr. 16, p. 241
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L'expression partagée n'est pas objective, en revanche,
elle est utilisée comme si elle l'était. Husserl prend l'exemple
de l'appareil photo. Les discours qu'on tente de partager sont toujours
subjectifs mais cela n'empêche pas que ce soit un moyen d'expression
possible et cela est utilisé de cette manière. On
considère les mots et les descriptions étaient figées et
que le destinataire comprendra forcement comme le locuteur les assertions de ce
dernier.
« Den Funktionen der bewussten Kundgabe
(Ausdrücken`) und der Beeinflussung fremden Seelenlebens (Bedeuten`)
müsste also vom Standpunkt Martys aus als dritte Funktion die des
Darstellens an die Seite gesetzt werden." (Darstellen« analog wie bei
darstellender Geometrie«, sagt Bühler.)
Marty erkennt diese Funktion nicht als eine selbständige
Funktion an. Er handle zwar von der Beziehung unserer Sprachmittel zu etwas
Objektivem, unseren Gegenständen und Tatbeständen, so z.B. bei den
Namen von dem, was sie nennen, im Unterschied von ihrer Wirkung als
Beeinflussungsmittel, und ebenso bei den Aussagen, aber er übersehe die
Selbständigkeit der Funktion des Darstellens. »
« Les fonctions de la notification consciente de sens
(« expression ») et l'influence des vécus psychiques
étrangers (« sens ») doivent alors être, du point de vue
de Marty, figurée comme étant la troisième fonction de la
représentation. (« représentation » analogue comme
celle de la « géométrie représentative », disait
Bühler ).
Marty ne reconnaît pas cette fonction comme étant
une fonction indépendante. Il travaille sur la relation de notre moyen
linguistique avec quelque chose d'objectif, nos objets et les faits donc par
exemple, par les dénominations de ce qu'ils nomment et faisant la
distinction de leurs effets et tant que moyens d'influences, de la même
manière que pour les énoncés, mais il néglige
l'indépendance de la fonction de la représentation. »
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Ainsi, ce n'est pas dans le fond des énoncés ni
dans l'importance d'une possible l'influence du locuteur, qu'il faut
ériger les lois objectives de la communication mais bien dans les
propriétés logiques de notre rapport au monde. Cette
découverte de Bühler, la fonction de représentation,
émancipe l'influence des vécus psychiques des interlocuteurs :
les objets et la dimension verbale objective ne sont plus de simples jugements.
La visée de la signification s'émancipe alors avec Bühler
des contenus de représentations sensibles. Husserl, dans son analyse des
travaux de Bühler critique cependant plusieurs points, pour lui l'analyse
des fonctions linguistiques n'est pas à attribué à Marty,
parce que le fait que « Marty a été ici le
précurseur, est très douteux 72 » [Notre traduction].
L'importance des formes fonctionnelles du langage ne sont pas à
attribuer à Marty, même si Bühler le pense. Dans cet extrait
Husserl critique Bühler sur un point : Il confond l'usage des termes
notification de sens et description.
L'étude des textes de Marty et de Bühler font que
Husserl prend en compte de nouvelle question en matière d'expression.
Mais pour lui, il est clair que l'explication des vécus psychiques et
des émotions n'est pas une fin en soi pour justifier une quelconque
approximation de l'expression lorsqu'elle est utilisée dans le domaine
de la communication. Suivant l'exemple de Bühler, la fonction d'influence
n'apparaît plus comme primordiale dans l'acte de la notification du
locuteur. Il est important de préciser le fonctionnement de l'expression
puisque postuler la non-corrélation des informations dans la
communication intersubjective à cause des passions des interlocuteurs,
fait tomber la communication humaine dans un subjectivisme qui ne peut pas
garantir une certaine objectivité des significations.
72 Ibid, p. 244, ligne 6, « Dass Marty hier der Anreger war,
ist wohl zweifelhaft. »
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3. SIGNES ET SIGNIFICATIONS DANS LES
REECRITURES
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