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Gestion d'interconnexion et dérégulation de flux d'appel dans serveur téléphonique elastix

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par Dermand MESONGOLO
UNIKIN - Licence 2013
  

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I.2.5. Les réseaux des câblo-opérateurs

Les opérateurs vidéo, ou encore les câblo-opérateurs pour la partie terrestre câblée, sont les opérateurs chargés de la mise en place des réseaux câblés ou hertziens, avec pour objectif immédiat de transmettre des images de télévision par la voie terrestre ou hertzienne. Cette infrastructure de communication fait transiter des canaux vidéo vers l'utilisateur final. L'amortissement du câblage ou des relais hertziens passe par la mise à disposition des utilisateurs de nombreux canaux de télévision.

Les opérateurs hertziens sont présents depuis de longues années avec la diffusion de canaux de télévision, qui a ses avantages et ses inconvénients. La numérisation de ce réseau, essentiellement analogique jusqu'au début des années 2000, est en cours, aussi bien par satellite que par des relais terrestres numériques.

II existe de nombreuses qualités d'image pour la vidéo, depuis les images saccadées et de faible définition jusqu'aux images animées de très bonne qualité. La classification est généralement la suivante :

· la visioconférence, qui possède une définition relativement faible et dont la fonction est de montrer le visage du correspondant. Pour gagner en débit, on peut diminuer le nombre d'image par seconde. La visioconférence se transporte aisément sur un canal numérique à 128 Kbits/s avec une compression simple à réaliser. On peut abaisser le débit jusqu'a 64 Kbits/s, voire en déca, mais, dans ce cas, la qualité est sérieusement affectée ou bien les codeurs-décodeurs correspondants sont à prix trop élevé ;

· la qualité télévision ordinaire représente un canal de 4 ou 5 MHz de bande passante en analogique. La numérisation brutale de ce canal produit un débit de plus de 200 Mbit/s. Une fois compressé, ce débit peut descendre à 2 Mbit/s, pratiquement sans perte de qualité. On peut, avec une compression poussée, aller vers des débits de quelques centaines de kilobits par seconde, mais la qualité s'en trouve parfois dégradée. De plus, à ces débits, les erreurs en ligne deviennent gênantes, car elles perturbent 1'image au moment de la décompression. Le mieux est de trouver un compromis entre une forte compression et un taux d'erreur de 10-9, qui ne détruit qu'une infime fraction de l'image et ne gêne pas sa vision. Le standard pour la transmission d'un canal de télévision numérique est aujourd'hui MPEG-2 (voir le chapitre 32) ;

· Les progrès des codeurs-décodeurs devraient permettre, dans quelques années, de faire passer un canal de télévision sur une bande encore plus restreinte, en y ajoutant de nouvelles fonctionnalités. Les standards MPEG-4 (2000) et MPEG-7 (2 003) proposent de nouvelles solutions de codage et de compression pour toutes les sortes de transmissions d'images animées, avec des possibilités de reconnaissance d'image par des codages par objet.

· La qualité télévision haute définition demande des transmissions à plus de 500 Mbit/s, si aucune compression n'est effectuée. Apres compression, on peut obtenir une valeur de 35 Mbit/s, voire descendre vers les 4 Mbit/s ;

· La qualité vidéoconférence, qui se rapproche du cinéma, requiert des débits considérables. Etant donné les débits demandes, ce type de canal ne sera intégré que beaucoup plus tard dans les applications multimédias.

Les câblo-opérateurs se préoccupent en premier lieu de diffuser des images animées. Les structures de câblage mises en place correspondent à l'arrivée chez l'utilisateur de nombreux canaux de télévision, qui se comptent aujourd'hui par centaines.

Les applications vidéo qui peuvent être développes sont nombreuses. Elles vont de la télésurveillance à la vidéo a la demande, ou VoD (Video on Demand), en passant par la messagerie vidéo.

Pour le moment, les industriels de ce secteur effectuent encore souvent la transmission sous forme analogique pour optimiser le coût de l'infrastructure. La transmission numérique est en train de prendre la relève pour le transport des applications multimédias. On peut citer l'architecture de transport vidéo du groupement DAVIC (Digital Audio VIsual Council), fonde en 1994

Les réseaux câblés, utilises par les diffuseurs sur la partie terminale du réseau de distribution, sont réalisés avec comme support physique e CATV, ou câble d'antenne de télévision, qui n'est autre qu'un câble coaxial de 75 Q, dont la largeur de bande dépasse 1 GHz. C'est un support unidirectionnel, qui implique d'envoyer e signal vers un centre, qui e rediffuse a toutes les stations connectées, contrairement à ce qui se passe, par exemple, dans e réseau Ethernet, ou e signal est diffuse dans les deux sens du support physique. De ce fait, dans un réseau de CATV, il faut diffuser soit à partir du centre vers la périphérie - la transmission ne se fait alors que dans un seul sens, et l'utilisateur final n'a pas de canal retour, soit à partir de deux câbles en parallèle, dont l'un permet de remonter jusqu'à la tête de réseau.

On peut également, dans e cas bidirectionnel, se permettre de n'avoir qu'un seul câble coaxial mais une bande passante divisée en deux. Une partie de la bande passante sert à aller vers la tête de réseau, qui possède un retransmetteur permettant une diffusion, et l'autre partie vers l'ensemble des utilisateurs. On parle en ce cas de bande montante et de bande descendante.

Aujourd'hui, on utilise parfois la fibre optique à la place du câble coaxial, en grande partie parce que le prix de revient de la fibre optique et des connecteurs devient concurrentiel. La bande passante est beaucoup plus importante dans ce cas.

Les réseaux câblés ont été exploités pendant longtemps en analogique et non en numérique. A moyen terme, ils pourraient être utilisés pour acheminer des applications multimédias. Le passage intermédiaire, que nous vivons actuellement, permet déjà le partage d'un canal à 34 Mbit/s, que les utilisateurs extrémité se partagent pour accéder à un opérateur de réseau Internet.

Le câblage de ces câblo-opérateurs à l'avantage d'arriver dans presque tous les foyers et d'être une porte d'entrée vers l'utilisateur final. Ce câblage, qui est une des clés de la diffusion généralisée de l'information, a été durant de nombreuses années la proie des opérateurs de télécommunications, qui cherchaient à s'ouvrir un accès haut débit vers les utilisateurs.

Cependant, il faut bien noter que la technique principale utilisée par ces câblo-opérateurs pour transporter les canaux de télévision est un multiplexage en fréquence, c'est-à-dire une partition de la bande passante du câble en sous-bandes. Chaque sous-bande transporte un canal de télévision. Cette solution est illustrée à la figure 7.

Figure 7 : Le multiplexage en fréquence dans un CATV.

Cette technique de multiplexage en fréquence d'un grand nombre de sous-bandes pour les équipements de réception présente l'inconvénient de requérir autant de récepteurs que de canaux à accéder. II faut un décodeur de télévision pour recevoir un canal parmi tous les canaux disponibles, un modem câble si l'on veut émettre des données vers un réseau comme Internet et un boîtier d'accès téléphonique pour assurer la parole numérique. Les techniques de multiplexage temporel, dans lesquelles le temps est découpé en petites tranches affectées régulièrement aux utilisateurs, sont évidemment beaucoup plus puissantes, puisqu'un seul émetteur-récepteur permet de recevoir tous les canaux.

En conclusion, on peut dire que la puissante technique employée par les câblo-opérateurs permet une intégration dans le CATV d'un grand nombre d'applications utilisant des sous-bandes différentes, adaptées à chaque type de transmission. Son principal inconvénient vient du multiplexage en fréquence, qui conduit les câblo-opérateurs à utiliser un grand nombre de bandes en parallèle. Ces bandes peuvent être considérées comme des canaux de communication indépendants les uns des autres, de telle sorte qu'il n'y a pas d'intégration des flux. Cela peut s'exprimer de la façon suivante : si une bande n'est pas utilisée, personne d'autre ne peut l'utiliser. Dans une bonne intégration, lorsqu'un client n'utilise pas la ressource qui lui est affectée, les autres clients peuvent la récupérer pendant le temps de non-utilisation.

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