CONCLUSION GENERALE :
Les risques bancaires sont un fait non négligeable de
nos jours pour le système bancaire et financier. Ils ont entrainé
dans le passé et de nos jours des crises et des faillites sans
précédents dans le domaine bancaire. Ainsi de grandes banques et
établissements financiers ont disparu causant ainsi de gros dommages au
système bancaire mondial. Tous les risques bancaires n'ont pas les
mêmes degrés de virulence. En effet certains risques par rapport
à d'autres affectent beaucoup plus les établissements de
crédit. Il en est ainsi du risque de contrepartie qui à lui seul
à entrainer tant de faillites, de l'autre côté notons
l'existence des risques de marché qui sont aussi non
négligeables.
Le risque de contrepartie est un risque inhérent
à l'activité bancaire, il suppose la défaillance du
débiteur de la banque à l'arrivée de
l'échéance de paiement. Il peut être évité
suivant le respect de trois conditions cumulatives. D'abord il doit faire
l'objet d'une évaluation, d'une couverture et enfin d'une prise de
garantie.
L'évaluation est différente selon qu'il y a en
cause un simple particulier ou une entreprise. Quand il s'agit de
l'évaluation pour un particulier, il existe deux types de
méthodes d'évaluation à savoir la méthode
traditionnelle et le crédit scoring, qui est somme toute la plus
efficace des techniques d'évaluation. En ce qui concerne
l'évaluation du risque de contrepartie quand il est question des
entreprises, l'établissement de crédit doit se baser sur les
données exogènes et endogènes de l'entreprise en cause
avant de pouvoir octroyer un prêt à cette dernière.
A cette évaluation, il faut y ajouter une couverture de
risque. Les exigences en fonds propres constituent un meilleur moyen de couvrir
ce risque. Cependant les exigences en fonds propres peuvent être
différentes selon que nous utilisons la convention de Bale de 1988
encore appelé Bale I ou ratio de Cooke, ou la convention de Bale de 2008
que nous nommons Bale II ou ratio Mac Donought. Il importe de noter que Bale II
est plus efficace et plus souple d'application que Bale I. Cependant son
application dans la zone UEMOA n'est pas encore effective alors même que
Bale III a vu le jour.
La prise de garanties est la dernière condition
à respecter afin d'anéantir tout risque de contrepartie. Les
garanties que l'établissement de crédit peut prendre peuvent
être de plusieurs
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sortes. A cet effet, il est nécessaire de distinguer
les suretés réelles et garanties assimilables des suretés
personnelles et suretés dites économiques ou négatives.
Les risques de marché ne doivent pas en effet
être négligés vu le danger qu'ils font courir aux
établissements teneur de compte. Nous pouvons distinguer trois types de
risques de marché à savoir le risque de taux
d'intérêt, qui est le plus important, le risque de change et le
risque de position sur action.
Le risque de taux d'intérêt peut être
combattu grâce à une évaluation efficace et une couverture
inspirée de la réglementation bancaire en vigueur. Nous pouvons
remarquer l'existence de trois types de techniques d'évaluation qui ne
sont pas forcément cumulatives. Il s'agit de l'évaluation par les
impasses, par la duration et par le value at risque. En ce qui concerne la
couverture du risque, les exigences en fonds propres sont mises en exergues. Il
faudra prendre en compte les exigences en fonds propres pour risque
spécifique, pour risque général et pour les instruments
dérivés sur taux d'intérêt.
Le risque de change connait différents types de
couverture dont la couverture par les dérivés de crédit
qui peuvent aussi être usités pour la couverture de taux
d'intérêt, et la couverture par les exigences en fonds propres.
Le risque de position sur action est un risque qui impose d'en
faire une identification très claire afin de lever tout
équivoque. Il importe de faire ainsi une présentation des
différentes positions, et la distinction entre risque spécifique
et risque général. Cette présentation et cette distinction
faites, il est nécessaire de faire une couverture de ce risque par les
exigences en fonds propres pour risque spécifique et risque
général de marché et les exigences en fonds propres
additionnelles.
Tous les types de risques qu'ils soient, de crédit ou
de marché, ne doivent être négligés sous peine de
l'avènement de graves crises et de faillites successives des
établissements de crédit comme ce fut le cas dans un passé
très récent. Les banques établissements financiers des
pays de la zone UEMOA se doivent de combler leur retard sur les banques des
pays développés afin de suivre les différentes
évolutions dans le secteur bancaire. En effet les établissements
de crédit de la zone UEMOA sont en proie à de gros risque de
crise dans le secteur bancaire du fait de l'ineffectivité de
l'application des dernières mises à jours en ce qui concerne la
convention de Bale, qui a été ériger pour faire face aux
différents types de risques bancaires dont le risque opérationnel
qui est de nos jours d'actualité.
La gestion des risques bancaires dans l'espace UEMOA
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