Des interventions de l'onu au congo: regard sur le mandat de la monusco.( Télécharger le fichier original )par Ange-Marie SHERIA NKUNDAMWAMI Université officielle de Bukavu - Licence en science administrative 2012 |
3. METHODOLOGIEPour Madeleine GRAWITZ, la méthode est un moyen de parvenir à un aspect de la vérité, de répondre plus particulièrement à la question : « Comment », est lié au problème de l'explication.13(*) Toute étude qui se veut scientifique doit être menée à l'aide des méthodes et techniques. Ainsi, dans le but de vérifier nos hypothèses, nous allons recourir à la méthode Fonctionnelle ou fonctionnalisme de David MITRANY; appuyée par l'exégèse ou méthode d'analyse des textes juridiques La méthode fonctionnelle a pour objectif d'envisager la stabilité de la paix internationale à « la coopération à la carte » c'est- à- dire aborder la coopération dans son approche technicienne. En Appliquant cette définition dans notre recherche, il sera ici question de recueillir les informations orales, le témoignage, les récits autobiographiques, les documents contemporains auprès de deux parties, l'ONU et la RDC. Quant à J Jacques ROCHE, le fonctionnalisme se présente comme une méthode originale de conciliation des intérêts des Etats, il transforme les objectifs de l'action internationale. Elle doit permettre, en priorité aux nations du monde de vivre harmonieusement entre elles plutôt que de fonder leurs rapports mutuels sur le plan perpétuel. Jean BORREA expose les quatre postulats de la méthode fonctionnelle telle que présentée par David MITRANY, qui structurent sa stratégie de la paix internationale. Principe de non territorialité : Ce principe stipule que l'autorité étatique doit s'abstenir de concentrer entre ses mains toutes les fonctions. Ce principe l'achèvement, la superposition de plusieurs centres de décisions sur un même territoire chacun opérant dans le limites fonctionnelles de sa compétence. -Principe de l'allégeance utilitaire et fractionnée au loyalisme politique monolithique traditionnel : Il nous permet de comprendre comment les peuples du monde cherchent à aller au-delà de leur nationalisme entant que soutien moral monolithique d'un pouvoir lui-même centralisé, c'est-à-dire que le nationalisme reste un élément d'identification au sein de cette diversité de la scène internationale et non celui de cloisonnement. -Le principe de la séparabilité entre les matières d'ordre politique et d'autres matières de la survie de l'Etat : pour ce principe les Etats doivent être capables d'identifier les matières ou domaine de compétences où apparaissent plus facilement des intérêts aux besoins communs naturellement générateurs de coopération internationale. -Le principe de ramification (Spill-Over) de la pratique coopérative : Une fois acquise dans un domaine donné, la coopération fonctionnelle est censée se propager naturellement à d'autres domaines d'activités tissant ainsi progressivement autour des Etats un filet des pratiques et des mentalités de nature coopérative de l'autre.14(*) Pour éclairer notre analyse nous allons recourir à l'approche inter gouvernementaliste Pour le cas sous examen, les acteurs historiques sont l'ONU, la RDC et la population bénéficiaire des actions des parties. Voici trois conditions à remplir pour que la participation des parties soit possible et féconde : ° Il faut une situation de crise : c'est le moment où les contradictions d'une société ou d'une institution deviennent virulentes, intolérables, et où les luttes politiques commencent à prendre les pas sur les autres formes de changements sociaux. ° Il faut que les acteurs sociaux concernés par les contradictions prennent conscience de leurs conditions, des enjeux politiques et s'engagent dans ses pratiques transformatrices révolutionnaires. ° Il faut que le chercheur repère les acteurs sociaux, observe leurs pratiques, les écoute et, si possible, instaure un dialogue avec eux.15(*) Pour cette étude nous constatons que la situation de crise est explicite dans le contexte de la RDC, les acteurs ont pris part à des différents pourparlers pour tenter d'améliorer la situation dont ils ont pris conscience de la gravité. Ainsi la méthode exégèse va quant à elle, nous aider à mieux interpréter le contenu de l'accord ONU-RDC en vue d'en étayer le sens et de mieux éclairer l'opinion scientifique afin de contribuer à une meilleure intelligibilité des textes faisant force de Droit. Cette méthode nous aidera à avoir les explications détaillées tirées de plusieurs passages de l'accord sus-évoqué. Notons que le mot exégèse dérive du grec « exigeais de exêgisthai » qui signifie « raconter, dévoiler ou expliquer ». Il s'agit d'une interprétation grammaticale, historique et juridique. L'exégèse essaie par une étude soignée de pénétrer au-delà des mots écrits afin de comprendre la pensée conçue par le législateur afin de rendre cette pensée compréhensible aux lecteurs et auditeurs d'aujourd'hui. Grâce à elle, on peut accéder au message d'un texte, à l'esprit et à la lettre du texte juridique. Pour Benoit VERHAEGEN, la technique est définie comme un ensemble des moyens et des procédés qui permettent à un chercheur de rassembler les informations originales sur un sujet donné16(*). Ainsi dans le but de récolter et traiter les données, nous allons faire recours aux techniques ci-après : ° Le recueil des données existantes, données secondaires et documentaires : grâce à cette technique nous avons procédé à la lecture des différents ouvrages, revues, et différents articles contenant des informations en rapport avec ce sujet.
° L'enquête par questionnaire : Elle nous permet de poser des questions a un ensemble de répondants le plus représentatif d'une population une série des questions relatives à leur position sociale, professionnelle, ou familiale, à leur opinions ,à leurs attitudes , à l'égard d'options ou d'enjeux humains et sociaux ,à leurs attentes,...etc. ° L'entretien ou interview : Cette technique nous permet de recueillir des informations et des éléments de réflexion très riches et nuancés. Elle nous aider à entrer en contact direct avec nos interlocuteurs pour recueillir des informations.
° L'analyse du contenu : L'analyse du contenu est une technique de codage ou de classification visant à découvrir d'une manière rigoureuse et objective la signification d'un message17(*). Cette technique nous a permis de dégager le sens logique de ce que nous avons entendu, perçu, échangé. Grâce à elle, nous avons présenté systématiquement nos informations.
L'observation directe : L'observation n'est donc pas un mode d'investigation, de perception des phénomènes comme l'entrevue. Elle est directe : le regard du chercheur porté sur les phénomènes eux-mêmes et non sur les perceptions de phénomènes par des enquêtes. L'observation est aussi un mode d'investigation du réel très différent de la méthode expérimentale. Et ce pour une raison principale : l'observation se déroule dans un le milieu naturel et non dans un laboratoire. En recourant à ce mode d'investigation du réel, le chercheur observe donc l'individu ou le groupe en pleine action, dans son milieu de vie.18(*) Le fait de vivre à l'Est, d'assister aux événements nous permet d'observer les faits tels qu'ils se déroulent sur le terrain. * 13 A. BLOM, Théories et Concepts des RI, Hachette, Paris, 1992, p 212 * 14 A. BLOM, « Théories et concepts des RI » Hachette supérieur, Paris, pp233-236 * 15 M.NDAY Wa M., Méthode de recherche en sciences sociales, Inédit, Notes de cours, UOB, 2009-2010, P62 * 16 B. VERHAEGEN, Méthodes et Techniques Sociales, Paris, Macro, 1950. * 17 F. DEPELTEAU, La démarche d'une recherche en science sciences humaines, de Boeck , Paris , 2è ed, ,2003, p 293. * 18 F.DEPELTEAU, idem. |
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