Tableau 3. Apports en nutriments dans l'épilimnion du
lac Kivu (Modifié à partir de Muvundja et al., 2009).
Apport en nutriment
|
SRP (t.an-1)
|
TP (t.an-1)
|
NH4+(t.an-1)
|
NO3- (t.an-1)
|
TN (t.an-1)
|
SRSi (t.an-1)
|
Dépositions atmosphériques
|
118
|
2940
|
2220
|
1230
|
3450
|
1340
|
Affluents
|
111
|
1650
|
370
|
1550
|
1920
|
23300
|
Apports internes
|
1800
|
~0
|
18500
|
0
|
18500
|
29500
|
Le phosphore est reconnu comme étant le nutriment qui
contrôle la production primaire du lac mais l'azote peut jouer le
même rôle pendant les périodes de forte stratification,
principalement en saison pluvieuse (Sarmento et al. 2009).
Tableau 4. Physico-chimie des rivières du bassin de
Bukavu (Modifié à partir de Muvundja, 2010)
Rivière
|
pH#177;Er
|
T°#177;Er (°C)
|
Conductivité (us.cm-1)
|
Kawa
|
7,4#177;0,4
|
21,5#177;2,1
|
638#177;324
|
Bwindi
|
6,8#177;0,9
|
22,4#177;2,6
|
184#177;131
|
Murhundu
|
6,4#177;0,7
|
21,2#177;2,3
|
176#177;109
|
Kakumbu
|
7,1#177;0,6
|
23,1#177;2,6
|
278#177;106
|
Mushuva
|
6,7#177;0,4
|
19,4#177;1,9
|
161#177;059
|
Mpungwe
|
6,7#177;0,6
|
19,1#177;2,0
|
144#177;066
|
Le bassin de Bukavu, présente une grande fluctuation
des températures parce qu'affecté par les activités
anthropogéniques (Schmid et al., 2010).
Tableau 5. Concentration moyenne en nutriments des
rivières du bassin de Bukavu (Modifié à partir de
Muvundja, 2010)
Rivière
|
SRP (ugL-1)
|
TP (ugL-1)
|
NH4+
(ugL-1)
|
NO3-
(ugL-1)
|
Kawa
|
686
|
7960
|
9850
|
510
|
Mugaba
|
42
|
1346
|
166
|
440
|
Murhundu
|
23
|
2000
|
106
|
440
|
Kakumbu
|
51
|
925
|
150
|
540
|
Mpungwe
|
34
|
301
|
47
|
110
|
Mushuva
|
80
|
417
|
65
|
120
|
Les grandes concentrations en ions NH4+
et en TP s'expliqueraient par les activités anthropiques qui affectent
ce bassin.
1.4. COMPOSITION CHIMIQUE
DES EAUX PROFONDES DU LAC KIVU
L'enrichissement en éléments nutritifs des eaux
qui, trouve son origine dans les apports des bassins versants et qui peut
être relayé par la minéralisation à l'interface
eau-sédiment, conduit généralement à un
accroissement de la production primaire globale de l'écosystème.
Les rejets domestiques et les effluents agricoles sont les deux principales
sources d'apport en sels nutritifs (azote et phosphore) par le bassin versant
(Château et al., 2010).
En dessous de 65 m, le profil des concentrations de la plus
part des paramètres dans le lac Kivu était
caractérisé par l'augmentation avec la profondeur (Pasche et al.,
2010). Le profil de l'alcalinité est le même que pour les ions
majeurs et atteint un niveau maximum de 72,6 mmol.L-1 dans la
profondeur maximale (Pasche et al., 2010).
Selon Pasche et al. (2010), les concentrations en phosphore
inorganique dissous (DIP) et en ions ammonium (NH4+)
étaient fortement rencontrées en profondeur (respectivement 0,19
mmol/L et 4,26 mmol/L). En-dessous de l'oxycline, le
SO42- décroît avec la profondeur
jusqu'à se situer en-dessous de la limite de détection
(<0,05mmol/L) déjà à 90 m (Pasche et al., 2010).
Les cations les plus abondants dans le lac Kivu sont le
Na+ et le Mg2+ suivis du K+ et Ca2+.
(Pasche et al., 2010)
Le N et le P sont les nutriments essentiels pour la croissance
des phytoplanctons. La matière organique morte est en partie
minéralisée et recyclée en surface. Mais c'est durant son
transport dans les eaux profondes et à l'interface eau-sédiment
que la matière organique est largement minéralisée et les
nutriments sont libérés dans l'eau. Les apports externes sont
conditionnés par les dépositions atmosphériques, les
rivières et les sources internes (Guyard, 2007). Environ 1,0 kg de P et
0,8 kg de N par personne et par an sont produits et déposés par
les activités humaines dans les affluents de Bukavu pour finir au lac
Kivu (Muvundja, 2009). Cependant, les apports externes actuels de ces
nutriments dans le lac Kivu sont encore trop bas pour causer l'eutrophisation
dans moins de quelques décennies, ajoutent-ils.
Dans les bassins méromictiques du lac Kivu, le N et le
P sont principalement générés à l'interface
eaux-sédiments. A cette interface, 92% de N et 88% de P sont
minéralisés et régénérés dans la
colonne d'eau. Seulement 8% de N et 12% de P sont enfuis dans les
sédiments. (Pasche et al., 2010).
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