Problématique des mandats de l'ONUC ( MONUC et la MONUSCO )en RDC( Télécharger le fichier original )par Taylor Kizefo Kakoni Université de Kinshasa - Licence en droit 2013 |
§2.Violences sexuelles et Violences basées sur le genreQuelque 200.000 cas de viol ont été enregistres en République démocratique du Congo depuis que le conflit des grands lacs a commencé en 1996. Ce chiffre sous-estime largement l'ampleur des abus et leurs conséquences physiques, émotionnelles et économiques, étant donné la peur et d'autres facteurs dissuasifs qui empêchent les femmes et les filles de dénoncer le crime. Le phénomène de viol est répandu au sein des milices et des forces de sécurité gouvernementales et devient de plus en plus manifeste parmi les civils congolais de sexe masculin, en particulier dans les provinces émergeants du conflit. Bien qu'il ait des données indicatives basées sur les incidents rapportés, les chiffres précis sur l'étendue et l'ampleur des violences sexuelles en RDC ne sont pas disponible en raison de l'accès limité à beaucoup de zones, de la stigmatisation que les victimes cherchent à éviter en ne dénonçant pas les agressions, et du manque dans les zones reculées de cliniques et autres services pouvant enregistrer les cas qui se présentent pour des soins et le traitement. A. Cause profondesLa violence sexuelle en RDC est due à plusieurs causes profondes et facteurs contributeurs liés principalement aux éléments suivants : · L'érosion profonde du statut de la femme dans les zones de conflit ; · La faiblesse de l'autorité de l'Etat et du système judiciaire, et ; · L'effondrement des mécanismes communautaires de protection.20(*) 1. Impunité Le défi principal, toutefois, est une culture enracinée de l'impunité en RDC. Les auteurs d'abus à tous les niveaux des structures sociales et économiques sont rarement obligés de rendre des compte. Il ya un manque de volonté politique pour poursuivre en justice les responsables de haut rang, en particulier de l'armée. Les organes judiciaires et de police sont faibles et l'accès à la justice est limité pour celles qui sont assez courageuses pour rechercher cette justice. 2. Groupes armées L'escalade des viols et d'autres formes de violences sexuelles dans les régions de l'Est aujourd'hui est attribuée principalement aux groupes armés et à nationale(FARDC), laquelle a récemment intégré en son sein des milliers d'anciens issus du CNDP et d'autres milices. Parmi les éléments nouvellement intégrés au sein des FARDC se trouvent des commandants qui font l'objet de charges devant les tribunaux militaires congolais. Un autre responsable est sous mandat d'arrêt de la cour pénale internationale(CPI). 3. Non rapportés et impunis Parmi les raisons qui font que les victimes ou témoins de violences sexuelles ne signalent pas les cas, il ya le manque de confiance dans la justice. Le système judiciaire : · Ne comporte pas de dispositions pour la protection des victimes ou des témoins ; · Manque d'indépendance et d'impartialité ; · Libère provisoirement des auteurs présumés ; · Prononce habituellement des peines minimales ou libère les auteurs ; · N'exécute pas la compensation et les réparations dues aux victimes. Les coupables souvent s'évadent de prison, avant ou après le jugement. Depuis janvier 2008, 1.519 prisonniers, dont certains détenus responsables de crimes sexuels avec violence, se sont échappés des prisons congolaises.21(*) * 20 Résolution 1856 du Conseil de sécurité de Nations Unies du mois d'août 2009 * 21Recherche internet «Http : www.Un mission in DR Congo.com », consulté le 15.06.2013 à 16 :57 |
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