1.11. Solutés de substitutions
1. Les Cristalloïdes
Le sérum glucosé à 5% : est un
soluté iso-osmotique par rapport au plasma (osmolarité
égale à 278 mosm/l pour une osmolarité plasmatique normale
entre 280 et 300 mosm/l), mais hypotonique. Son volume de distribution est
celui de l'eau totale. Le SG à 5% n'est pas un soluté de
remplissage vasculaire.
Le sérum salé isotonique à 0,9% :
est un soluté qui a pour volume de distribution l'eau extracellulaire;
il est légèrement hypertonique par rapport au plasma. L'expansion
volémique engendrée par la perfusion d'un litre de sérum
salé isotonique à 0,9% équivaut à 180 à 200
ml. D'importants volumes seront donc requis pour restaurer le volume circulant
en cas d'hypovolémie sévère. Les apports importants en
sérum salé isotonique peuvent entraîner une acidose
métabolique hyperchlorémique par augmentation de la
réabsorption rénale de chlore et d'ions
H+.
Le Ringer lactate : a une teneur en chlore et une
osmolarité moins élevées que celles du sérum
salé isotonique à 0,9%. Il apporte aussi du potassium et du
lactate qui sera transformé en bicarbonate par le foie en
l'absence
d'insuffisance hépatocellulaire. Etant
donné, ses propriétés biologiques et physico-chimiques, le
ringer lactate est à éviter en cas de traumatisme crânien
ou d'oedème cérébral, d'insuffisance
hépatocellulaire, d'hyperkaliémie ainsi que lors des
déshydratations compliquant les déperditions digestives hautes
(vomissements, aspiration gastrique) compliquées d'alcalose
métabolique.
2. Les colloïdes artificiels
Les gélatines fluides qui existent sous deux
formes : gélatines à pont d'urée
(Haemaccel®) et gélatines fluides
modifiées (Plasmagel®, Plasmion®).
L'excipient est le sérum salé isotonique pour les deux premiers
produits et le ringer lactate pour le Plasmion®. Etant
donné, leur faible poids moléculaire et leur courte demi-vie
plasmatique, de multiples administrations sont nécessaires pour
maintenir une volémie stable.
Les Dextrans sont des molécules
polysaccharidiques de haut poids moléculaire d'origine
bactérienne. Tous les dextrans interfèrent sur la coagulation,
à la fois sur la fonction plaquettaire (allongement du temps de
saignement) que sur la fibrinoformation (fragilisation du caillot). De ce fait,
les dextrans sont contre indiqués en cas d'anomalies de
l'hémostase et la dose totale en dextrans ne doit pas dépasser
1,5 g/kg/j (Mohamed S. et col, 2009).
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