I.1.3. LE SOL
Comme de nombreuses légumineuses, le haricot commun
préfère des sols bien aérés, suffisamment
drainés, de pH 6,0 à 7,5 avec des seuils critiques de 5,0 et de
8,1.
Les bons sols sont caractérisés par la
présence d'un horizon humifère. La teneur optimale en carbone
organique du sol est supérieure à 2,4 %. Le seuil se situe
à 0,8%.
Comme toutes les autres légumineuses, le haricot commun
est une plante relativement exigeante en azote et c'est essentiellement la
fixation symbiotique qui permettra de satisfaire ses besoins.
Le taux de fixation peut atteindre 60 à 120 Kg d'azote (N)
par hectare si les conditions édaphiques sont satisfaisantes,
principalement au niveau des températures, du pH et des
éléments minéraux.
I.1.4. LA FERTILISATION
En culture traditionnelle, on conseille l'emploi du fumier, du
compost, des résidus culturaux ou des cendres.
I.1.5. LE RENDEMENT
L'écart est très grand entre le rendement en
graines sèches obtenus chez le haricot commun dans les systèmes
culturaux traditionnel : 200 à 500 Kg par hectare et ceux obtenus en
stations expérimentales ou en cultures modernes avec les cultivars
améliorés et des conditions phytotechniques optimales : 3000 Kg
par hectare pour les variétés naines et 6000 Kg par hectare pour
certaines variétés volubiles.
Cet écart s'explique par les diverses contraintes
observées au sein des exploitations paysannes : sols pauvres et
carencés, stress hydrique, pratiques agronomiques médiocres,
mauvaise qualité des semences, absence des variétés
améliorées, compétition sévère des
adventices et surtout l'incidence très élevée de plusieurs
maladies et ravageurs.
I.1.6. LA COMPETITION
A maturité, la graine sèche contient pour 100 g de
matière comestible, 10 g d'eau, 22,6 g de protéines, 1,4 g de
lipides, 62 g d'hydrates de carbone, 4,3 g de fibres et 3,7 g de cendres.
La valeur énergétique est de 1453 Kj (ou 349 cal)
par 100 g. Pour les gousses vertes, la composition est la suivante : 91 g
d'eau, 1,8 g de fibres et 0,7 g de cendres.
La valeur énergétique est de 125 Kj par 100 g. Les
feuilles fraiches sont parfois consommées ; leur composition par 100 g
de matière fraiche est de 3,6 g de protéines, 110 mg de vitamine
C est d'une teneur élevée pour le précurseur de la
vitamine A. Les contenus énergétiques des feuilles est de 151 Kj
par 100 g.
I.1.7. L'IMPORTANCE DE LA CULTURE DE HARICOT
Le haricot est une culture de grande valeur et peut être
utilisé pour ses graines sèches (haricot à écosser)
ou verte immature (haricot à égrener frais) ainsi que pour ses
gousses immature ou ses feuilles fraiches : haricot à filet ou haricot
mange-tout, (Baudoin et al, op cit).
Tableau 2 : Composition de haricot pour 100g de
matière comestible
Composition des mat comestibles
|
Eau
|
Protéine
|
Lipides
|
Hydrates de carb
|
Fibre
|
Cendre
|
Val énerg
|
Graines sèche
|
10
|
22,6 g
|
1,4 g
|
62 g
|
4,3 g
|
3,7 g
|
1453 kj
|
Gousses sèche
|
9,1
|
1,8 g
|
0,2 g
|
6,6 g
|
1 g
|
0,7 g
|
126 kj
|
Feuilles sèche
|
|
3,6 g
|
|
|
|
|
151 kj
|
Source Baudoin et al, 1952
Selon SONGBO cité par W. Mulumba (1994) ; 1 kj de graines
de haricot représente approximativement 3500 calories. En Afrique il
constitue la viande de la population pauvre à cause de la richesse
nutritive et pour cette dernière, les légumineuses dont le
haricot constitue la principale source de protéines.
|