Analyse des budgets d'une organisation non gouvernementale locale: Cas de l'ONG EFIM Goma( Télécharger le fichier original )par Jadot BANDU Institut Supérieur de Commerce/Goma - Grade en Sciences Commerciales et Financières. Option Comptabilité 2012 |
I.5.2. LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALESI.5.2.1. HISTORIQUES ET DEFINITIONLes organisations internationales non gouvernementales ont une histoire qui remonte au moins à 1839. L' Institut de droit international ( prix Nobel de la paix en 1904) est créé en 1873, à Gand ; l' Union interparlementaire est créée en 1889 ; le Bureau international de la paix ( prix Nobel de la paix en 1910) est créé à Berne en 1892. Rotary, futur Rotary International, est fondé en 1904. Il a été estimé qu'en 1914 il y avait 1083 ONG. Les ONG internationales ont été importantes dans le mouvement antiesclavagiste et le mouvement pour le vote des femmes, et ont atteint leur apogée au moment de la Conférence mondiale pour le désarmement. Cependant, l'expression organisation non gouvernementale n'est entrée dans le langage courant qu'avec la création de l' Organisation des Nations unies en 1945 avec les dispositions de l'article 71 du chapitre 10 de la Charte des Nations unies 6 qui donne un rôle consultatif à des organisations qui ne sont ni les gouvernements ni les États membres. La définition de "l'ONG internationale" (OING) est d'abord donnée dans la résolution 288 (X) de l'ECOSOC le 27 février 1950 : elle est définie comme « toute organisation internationale qui n'est pas fondée par un traité international ». Le rôle vital des ONG et d'autres "grands groupes" dans le développement durable a été reconnu dans le chapitre 27 d' Action 21 7, conduisant à l'intensification des relations consultatives entre l' ONU et les ONG.34(*) I.5.2.2. LES DIFFERENTES ONG ET LEURS DOMAINES D'INTERVENTIONActuellement, 2 727 ONG ont le statut consultatif dit ECOSOC et 400 sont accréditées auprès de la Commission du développement durable Ces associations concernent les Droits de l'Homme ( Amnesty International, ACAT, ATD Quart Monde ou Human Rights Watch), la lutte contre la faim ( Action Contre la Faim), la lutte contre les maladies ( AMREF Flying Doctors), la protection des enfants ( Vision Mondiale), la scolarité ( Aide et Action), l'économie mondiale ( Mouvements altermondialistes comme ATTAC), l'écologie ( Les Amis de la Terre) ou alors la protection de la nature ( Greenpeace, Sea Shepherd Conservation Society ou WWF). Ces organisations sont en si grand nombre qu'elles couvrent tout le spectre politique, social et philosophique et anthropologique, y compris parfois pour la défense d'intérêts très restreints, voire parfois très peu altruistes. Les ONG ont différents modes d'actions, ce qui conduit à les classer dans au moins deux types : · certaines sont avant tout des groupes de plaidoyer, comme RENAF ou Human Rights Watch. Parmi celles-ci, un groupe non négligeable d'ONG n'a pas de but humanitaire mais des ambitions idéologiques ou commerciales. On y trouve des lobbys de toute nature, en particulier des lobbys économiques et patronaux. (se contredit avec la définition donnée de l'ONG en début de texte qui dit que l'ONG est à intérêt public et sans but lucratif) · d'autres, souvent dénommées ONG humanitaires, mettent en place des programmes d'aides, éducatives ou caritatives par exemple. Les ONG de ce dernier type se regroupent parfois en collectifs, en plateformes ou en réseaux suivant leur domaine d'intervention ou particularités ( Coordination Sud, ASAH, CRID, etc.). Il convient toutefois de distinguer les ONG caritatives ( Médecins sans frontières, le CICR), souvent spécialisées dans l'aide d'urgence, des ONG de développement ( GERES, GRET, arc-en-ciel, Horizons Partagés, ACF...) engagées sur des programmes à long terme. En général ces dernières sont plus discrètes, les ONG d'urgence étant souvent plus médiatisées. Certaines ONG internationales ont une approche dite "globale", intervenant à la fois sur des urgences humanitaires, des programmes de développement et des activités de plaidoyer ( Oxfam international, CARE...). De même, la distinction entre les Organisations de Solidarité Internationale (OSI) et les Organisations de Solidarité Internationale des Migrants (OSIM) a permis de rendre visible les actions initiées par les organisations créées ou animées par des personnes vivant hors des pays d'origine, mais qui agissent pour promouvoir des initiatives de développement en lien avec leurs pays d'origine.35(*)
À partir des années 1980, la baisse de l'aide publique en faveur des pays pauvres (environ de 30 p. 100 entre 1992 et 2002) conduit les ONG à prendre une place centrale dans l'aide humanitaire d'urgence et le développement. Leur essor est en outre favorisé par un accès plus facile au public et à leurs homologues du fait du développement des moyens de communication. Alors que les ONG revendiquent leur indépendance, l'ampleur des moyens et la couverture médiatique dont elles bénéficient leur fait toutefois courir le risque de l'instrumentalisation de leur action par les autres acteurs internationaux. Au premier rang d'entre eux, les États donateurs, qui délèguent aux ONG leur rôle en faveur du développement et contribuent de plus en plus à leur financement -- alors que celui-ci était à l'origine privé. Les choix opérés par les ONG dans leurs interventions sont donc influencés par les intérêts économiques ou stratégiques des États donateurs, ce qui nuit à l'indépendance qu'elles revendiquent. D'autre part, du côté des États bénéficiaires, les gouvernements tendent à négliger leurs populations et à se reposer sur les ONG pour en prendre soin, en recourant parfois à des manoeuvres malhonnêtes afin d'attirer l'attention ou les subsides de l'opinion publique internationale. Enfin, même les organisations internationales intergouvernementales, telles que la Banque mondiale, comptent de plus en plus sur les ONG pour compenser les conséquences sociales de la rigueur économique qu'elles imposent aux États. Les ONG sont également en quelque sorte « victimes » de leur succès, dans la mesure où leur forte croissance numérique les met en concurrence pour toutes les sources de financement. Aussi certaines ONG dépendant surtout de la commande publique sont-elles amenées à accepter des projets sans relation avec les besoins réels du terrain, au gré des « modes humanitaires ». Le choix d'un financement uniquement privé porte cependant les mêmes risques de dérive, les ONG étant liées par la destination choisie par le donateur : la médiatisation favorise la collecte, mais elle génère aussi, au gré de l'actualité, des dons au profit de certaines crises, et au détriment de certaines autres, ce qui ne facilite pas la cohérence de l'action des ONG. * 34 www.wikipedia.fr , Non - governmental organization. Consulté le 24 Mai 2012 à 12h00. * 35 www.wikipedia.fr , Op. cit. |
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