II/ La place actuelle des
femmes dans le tennis
Nous aborderons de manière la plus précise
possible, la place des femmes dans le tennis sous deux dimensions
essentielles : la pratiquante de tennis, et l'actrice dans les
organisations tennistiques. Cette partie constituera un travail
nécessaire pour ensuite analyser les orientations que prend (sous
l'impulsion des institutions fédérales) le tennis féminin.
Dans notre titre II, on s'intéressera plus précisément,
à travers les discours et les pratiques autour de la pédagogie,
aux représentations des femmes dans le tennis féminin.
A- En tant que pratiquantes
Pour débuter cette sous-partie, il me semble important
de définir ce qu'est la notion de « pratiquante ».
On entend par « pratiquantes » les joueuses. Nous avons vu
que les femmes sont bien moins présentes que les hommes en terme de
licenciées. Il semble important de dissocier les types de pratiquantes
recensées dans le tennis. En effet, la plupart pratique ce sport comme
« loisir », où aller à l'entrainement est
l'occasion de pratiquer une activité physique extra-scolaire ou
après le travail ; mais beaucoup aussi ont une pratique
centrée sur les performances sportives et la dimension
compétitive que cela soit au niveau amateur ou professionnel.
Il est difficile qualitativement d'émettre une
définition précise de la place des femmes dans les associations
sportives de tennis tellement les politiques sportives locales de chaque club
varient d'un dirigeant à l'autre. La place des femmes en tant que
pratiquantes peut être abordée sur le ressenti de celles-ci, mais
également étudiée selon les politiques sportives des
dirigeants d'association. Nous l'avons vu, les femmes sont en minorité
mais peuvent dans certains cas, prendre une place importante dans la politique
sportive d'un club de par le niveau des équipes présentes. Ainsi
dans certains clubs, les équipes dames inscrites pour les championnats
par équipes régionaux voire nationaux, sont d'un niveau bien
supérieur (en terme de classement, donc proportionnellement) au niveau
des équipes hommes, ce qui justifiera une place plus importante
accordée aux femmes au sein de ces associations en termes
d'entrainements et de structure pédagogique. Ce type de cas reste bien
moins présent que pour le cas des hommes, qui largement en surnombre,
occupent davantage les places privilégiées dans les structures
d'entrainement.
Depuis quelques années, et nous y reviendrons, la
Fédération Française de Tennis tente de développer
le tennis féminin en insistant sur plusieurs mesures pédagogiques
à adopter avec ce public. L'accent est mis notamment sur les jeunes
joueuses, où tous les bons éléments doivent être
conservés et donc entretenir une motivation sans faille. Le travail des
entraineurs et les structures mises en place jouent un rôle très
important dans ce domaine. Prenons l'exemple des ligues départementales
et/ou régionales où les jeunes joueuses des pôles espoirs
sont accueillies au même titre que les garçons en terme
d'encadrement pédagogique (entrainement physique, programmation et suivi
des compétition, entrainement tennis...). Nous pourrions même
déceler une motivation toute particulière des entraineurs
affectés à ces postes de réussir à entretenir la
motivation et mener à bien la progression de ces jeunes joueuses
tellement les enjeux futurs du tennis féminin en France sont importants
dans la politique de la Fédération Française de Tennis.
Nous y reviendrons dans notre Titre III. Les joueuses compétitrices
participant à de multiples tournois dans la saison demeurent en nombre
limité, ce qui engendre des complications dans la constitution de
tableaux de tournois pour les juges-arbitres. Beaucoup de ces
compétitrices, voire la totalité, sont amenées à
rencontrer les mêmes joueuses plusieurs fois dans la saison. Ce
phénomène existe également chez les hommes mais reste bien
moins présent chez les femmes.
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