III.3.2. Le concept de zones périurbaines
Le dictionnaire Larousse 2008, le définit comme un
espace situé aux abords immédiat de la ville. Pour les
sociologues urbanistes de l'Ecole de Chicago, elle se définit comme une
entité autonome occasionnée par des changements sociaux et
culturels considérables qui accompagnent la croissance des villes. C'est
le lieu de désorganisation et de réorganisation qui affectent,
aussi bien les attitudes individuelles et les modes de vie de l'espace urbain.
Les citadins qui y vivent se distribuent dans l'agglomération en
fonction de processus de filtrage, de regroupement et de
ségrégation qui se fondent sur la diversité des origines
géographiques, sociales et culturelles, les réaménagent,
et produisent de nouvelles différentiations. Pour Grafmeyer,
Joseph(1979), cette zone est caractérisée par sa
spécificité des relations entre les groupes sociaux d'une part,
et des modes de vie spécifiques d'autre part. Produit des
activités humaines, la zone périurbaine exerce en retour de
multiples influences sur les comportements et les mentalités de ceux qui
y vivent. Une spécificité se lit sur le plan organisationnel,
économique, éducatif. Cette forme d'organisation a une influence
directe sur les modes de vie citadine, on remarque des modes de vie et
d'adaptations tout à fait originaux dont il faut tenir compte dans
l'analyse de certains de leurs comportements.
III.3.3. Le concept de trajectoire scolaire
La trajectoire désigne une ligne décrite par un
point matériel en mouvement pour atteindre son point d'impact. Quant
à la trajectoire scolaire, elle peut signifier le cursus scolaire
parcouru par un élève dans son processus d'apprentissage et
d'acquisition de connaissances. Elle peut être subdivisée en
trajectoire maternelle, primaire, post primaire, secondaire et
supérieure dans le système scolaire du Burkina Faso. Un enfant
inscrit à l'école doit parcourir ces différentes
étapes qui sont définies par le système scolaire. Le
parcours de ces différentes étapes scolaires vise à
outiller l'individu de connaissances pratiques et théoriques
nécessaires et utiles pour sa vie future.
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III.3.4. Le concept de genre
Selon le dictionnaire de Sociologie(1989), le mot genre est
en passe d'entrer dans le vocabulaire de la sociologie francophone,
gender étant d'usage dans la sociologie anglo-saxonne depuis dix
ans. Il désigne ce qui relève de la différenciation
sociale entre les deux sexes. Il a l'avantage, de souligner la
nécessité de séparer les différences sociales des
différences biologiques. Le rôle sexuel était
traditionnellement conçu comme le résultat d'une division
naturelle du travail qui assignait aux femmes les responsabilités
domestiques et d'élevage des enfants. Pour les sociologues d'orientation
féministe, la division sexuelle des tâches loin d'être la
conséquence naturelle de différences biologiques, a
été construite et maintenue par la société. La
théorie féministe met au centre de ses préoccupations la
distribution du pouvoir et des ressources entre hommes et femmes, les images et
symboles associés aux deux sexes et à leurs relations. Elle
considère le genre comme une dimension fondamentale de toute
organisation sociale, au même titre que la classe, et comme une
catégorie socialement aussi bien sur le lieu de travail, dans la
famille, à l'école que dans la sphère économique,
politique et culturelle.
Samir Amin (2007), dans la mondialisation, les femmes
arabes et l'égalité entre les sexes a donné une
définition plus originale du concept genre « en tant que
cadre analytique qui examine les relations hommes/femmes inégales,
socialement construites, qui influent sur leurs rôles, leurs droits et
leurs responsabilités au sein de la société. Elle
révèle les écarts entre les sexes en ce qui concerne
l'accès aux opportunités sociales, aux services et aux
ressources, ainsi que dans les processus de prise de décisions. La
perspective genre vise à combler les écarts entre les sexes,
à renforcer les capacités tant des hommes que des femmes afin
qu'ils soient en mesure de participer à tous les processus
sociétaux en tant que partenaires égaux » (FATOU SARR, 2007,
p.18).
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