Traités internationaux relatif aux droits de
l'Homme comprenant le droit fondamental à l'éducation
Engagements
internationaux pour l'éducation des
filles
CHAPITRE IV : LES SUGGESTIONS ET LES
RECOMMANDATIONS
IV.1. QUELQUES POLITIQUES ET ACTIONS INCITATIVES EN
FAVEUR
DE L'EDUCATION DES FILLES AU BURKINA FASO
Le Burkina Faso, à l'instar de nombreux pays
Africains, a mis en place des politiques nationales pour tenir leurs
engagements en faveur de l'éducation des filles dans des cadres
internationaux et régionaux. Dans des pays comme le Burkina, des
politiques nationales ont été mises en place pour booster
l'éducation des filles et réduire au maximum le taux de
déperdition féminine. Dans la même logique, des ONG et
Associations développent des politiques incitatives en faveur de
l'éducation des filles.
En première instance, nous proposerons l'état
des lieux des traités, conventions internationaux et régionaux en
faveur de l'éducation des filles. Puis celles des politiques nationales
en faveur des filles. Enfin, les ONG et Associations oeuvrant toujours au
profit de l'éducation, du maintien des filles dans le système
scolaires en dépit des difficultés qui entachent leur
succès.
Tableau 47 : Les traités et engagements
internationaux, régionaux en faveur de l'éducation de la fille
Traités/Engagements
· Le pacte international relatif aux Droits
Economiques, Sociaux et Culturels(1966)
· La convention sur l'élimination de
toutes les formes de discrimination à l'égard des
femmes(1979)
· Convention des Nations Unies relatives aux
droits de l'enfant(1989)
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· La plateforme d'action de Pékin
(1995)
· Le cadre d'action de Dakar pour l'Education
pour Tous(EPT) (2000)
· Les objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) (2000)
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Engagements régionaux Africain pour
l'Education des filles
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· La charte Africaine des droits de l'Homme et
des Peuples(1986)
· La charte Africaine des Droits et du
Bien-être de l'enfant(1999)
· La deuxième décennie de
l'Education pour l'Afrique (2006-2015)
· Les recommandations issue des
conférences des Ministres de l'Education de la CEDEAO (2002, 2004,
2009)
· La conférence de l'ADEA avec les
Ministres Africains de l'Education, les agences de développement
internationales, les chercheurs et experts de l'Education(2008)
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Source : Because i am a girl, rapport Afrique 2012 sur
l'éducation des filles.
Les politiques nationales pour l'éducation des filles
et les différentes actions en faveur de la fille prennent comme
référentiel la Loi N°013-2007/AN du 30 Juillet 2007 portant
orientation de l'éducation. Elle stipule comme
énuméré plus haut que « l'éducation est une
priorité nationale, un droit garanti à chaque citoyen et s'exerce
sans discrimination fondée sur le sexe, l'origine sociale, la race ou la
religion ».
Pour atteindre les objectifs d'une éducation sans
discrimination, il a été mis en place un Plan Décennal de
Développement de l'Education Secondaire et Supérieur (PDDESS) qui
tient compte du genre dans ses politiques éducatives.
En ce qui concerne les filles, on peut citer :
· L'existence de textes et mesures de discriminations
positives que sont l'arrêté ministériel N°
96-087/MESSRS/MEF du 13 Aout portant octroi de bourses nationales et
d'études secondaires et supérieurs pour l'année
académique 1996-1997 ;
· Le texte N°99001/MESSRS/SG/DBES du 20 Avril 1999
portant gestion des bourses et qui renforce l'arrêté ci-dessus en
précisant les modalités d'octroi de bourses aux filles ;
· La création au sein de l'organigramme du MESSRS
en 1994 de la commission de réflexion et d'action pour
l'éducation des filles (CRAEF) dans les établissements
d'enseignement secondaire et supérieur. Un peu plus tard en 2001,cette
instance est
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érigée en commission nationale pour
l'éducation des filles au secondaire et au supérieur (CNEFSS)
qui, par la suite en 2007 deviendra la direction générale des
enseignements spécifiques (DGES),composée de quatre directions
techniques dont celle de l'éducation des filles au secondaire et au
supérieur (DFESS) ;
· La création d'une direction de l'éducation
en matière de population(DEMP).
Si bien que des traités et actions ont
été adoptés pour garantir le bien être de la jeune
fille, sa mise en oeuvre se heurte à d'énormes obstacles les
rendant invisibles sur le terrain. En effet les différentes lois
demanderaient à être vulgarisé à tous les acteurs du
système éducatif pour leur application efficiente. Les bourses
dont il est question plus haut et utilisé pour inciter les filles dans
leur parcours scolaire est quasiment inexistante depuis un certain temps.
Aussi, les actions de la Direction de l'éducation en matière de
population(DEMP) qui était supposé travailler auprès des
filles dans l'optique de réduire les facteurs d'abandon comme les
grossesses indesirées, sexualité précoces, avortement et
autres brillent par son absence dans les établissements du Burkina Faso.
La discrimination comme moyen incitatif à l'endroit des filles n'est pas
visible dans nos établissements secondaires. Pourtant la discrimination
positive était supposée aider à accroitre le rendement
scolaire des filles par des méthodes incitatives à l'endroit des
couches sociales les plus défavorisées. Jusque-là, on ne
voit pas des stratégies mis en place pour booster cette couche
sociale.
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