III.3.8. Le concept de rendement scolaire
Les résultats scolaires ou rendement scolaire
désignent les performances réalisées dans le cadre du
travail scolaire. En d'autres termes, il s'agit de l'appréciation de
l'enseignant sur le travail d'un élève. C'est la preuve qu'un
élève a donné de sa valeur. Cette valeur se mesure au
moyen des notes ou moyennes. On peut apprécier qualitativement les
performances réalisées par les élèves par des
termes tels que très bien, excellent, bon, mauvais,
médiocre. On peut également apprécier
quantitativement le score obtenu par les élèves (la note 15/20 ;
la moyenne 08/20 ; le nombre d'items réussis 15/25.Le rendement scolaire
pourrait aussi, dans une certaine mesure, être considéré
comme le degré de réalisation des objectifs préalablement
fixés. Il peut s'apprécier par rapport à la dynamique des
flux à travers le système éducatif en mettant l'accent sur
le calcul des taux de
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réussite aux examens, les taux de promotion et de
déperdition (exclusions, redoublements, abandons). Il est important de
souligner que le rendement scolaire peut s'exprimer en pourcentage ou sous la
forme de rapports entre les objectifs, les moyens déployés et les
résultats obtenus. De ces définitions, nous ajoutons surtout dans
le contexte de notre question de recherche que le rendement scolaire est
perçu comme les résultats attendus d'un apprenant soumis à
une évaluation. Ces résultats peuvent, dans une certaine mesure,
être négatifs ou positifs.
III.3.9. Le concept de déterminants
socio-économiques
Les déterminants socioéconomiques peuvent
être définis opérationnellement comme étant la
combinaison du revenu, du niveau d'éducation et du prestige
professionnel. Plus le statut socioéconomique d'une famille est
élevé, plus les enfants sont susceptibles d'avoir de bonnes
aptitudes scolaires et de connaître davantage de succès et de
réalisations dans leurs études (PARE-KABORE, 1997).
Une analyse de la majeure partie des publications sur le
sujet a montré que le rendement scolaire à l'école est un
processus multifactoriel: le niveau d'instruction des parents et surtout celui
de la mère est corrélé significativement à la
moyenne générale annuelle des élèves. Plus les
parents sont instruits, mieux les retombées sur l'éducation et le
rendement scolaire de leur progéniture sont appréciables. En
effet, les parents les plus instruits ont tendance à s'impliquer
davantage dans la scolarisation et le maintien de leurs enfants car n'ignorant
pas les bienfaits de l'école et le rôle accompagnateur qu'ils
doivent jouer. Il ne s'agit pas pour nous d'avancer que les enfants issus de
famille modeste à faible niveau d'instruction ne réussissent pas
mais en terme d'accompagnement. Ceux des familles instruites sont mieux loties
que leurs pairs (Ateilah, K., Aboussaleh, Y., Ahami, A., 2012).Quoi qu'on dise,
l'école représente un coût financier et matériel
pour les parents d'élèves qui doivent faire des sacrifices
énormes pour faire face aux frais d'écolage (fournitures, tenue
scolaire, moyens de déplacement, cotisations diverses, frais de
scolarité...).Il arrive des fois qu'un élève brillant par
manque d'un ou de plusieurs de ces biens soit dans l'incapacité de
poursuivre ses études. Enfin, le dévouement que les parents
d'élèves ont pour la scolarité de leur progéniture
est proportionnel à leur éducation.
PARE-KABORE note que la structure de la famille, la classe
sociale, le niveau économique, la dynamique sociale de la famille, les
modes de prise en charge des enfants, le niveau d'instruction du père et
de la mère, le statut du ménage, la taille de la famille, les
commodités domestiques, les moyens financiers, les coûts des
fournitures, les frais de scolarité, les coûts directs et les
coûts d'opportunité de la scolarisation des filles, etc. ont un
impact direct sur la scolarisation et la survie scolaire des
filles(PARE-KABORE,1997).
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