2- Interprétation économique
Globalement, les résultats obtenus sont
intéressants même si ce deuxième modèle est de moins
bonne qualité que le premier. En effet, certaines variables sont
significatives et excepté le coefficient de
ir_volatility, tous les autres coefficients ont un signe
conforme à nos attentes. Ces résultats ont mis en exergue la
contribution de chaque variable à la détermination du spread
pur :
gdp_growth : Le coefficient de cette
variable est significatif au seuil de 10% et stipule qu'une augmentation du
taux de croissance du PIB réel de 10% entraînera une diminution du
spread pur de 0,25%. Cette incidence est conforme à notre revue de la
littérature. En effet, la croissance de la production et de
l'activité économique en général incite les banques
à réduire leurs marges d'intérêt puisqu'elle permet
aux agents économiques d'améliorer leur solvabilité et de
réduire leur risque de défaut.
inflation_rate : Le coefficient
associé à cette variable (0,071) est positif, conforme à
nos attentes et significatif au seuil de 10%. En effet, à cause de la
dépréciation monétaire qu'elle provoque, l'inflation
contribue à alourdir les charges financières de la banque puisque
les emprunteurs remboursent en valeur réelle des montants
inférieurs à ceux que cette dernière leur a
prêtés. Pour combler ce manque à gagner, la banque
élève ses taux débiteurs et par là même,
accentue ses marges d'intérêt. Cette incidence positive de
l'inflation sur le spread pur permet de valider la troisième
hypothèse (H 3) formulée au début de cette
étude.
ir_volatility: Le coefficient de cette
variable (-0,022) est non significatif et n'a pas le signe escompté. En
effet, la volatilité des taux d'intérêt en
général et celle du taux d'intérêt réel en
particulier accentue, en principe, le risque de taux encouru par la banque.
Pour y faire face, cette dernière accroît ses marges
d'intérêt. Ce résultat paradoxal est peut être
dû à la surliquidité des banques puisque cette
dernière réduit l'efficacité de la politique de taux
d'intérêt mise en oeuvre par la banque centrale.
A présent que tous les résultats de cette
étude ont été exposés, il convient d'en tirer des
enseignements et de formuler des recommandations qui permettront de
réduire le spread des taux d'intérêt bancaires dans les
pays de la zone CEMAC.
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