5.1.2 Analyse de l'effet de la privatisation sur les
différents indicateurs de rentabilité (t = 3 à 0 et t = 0
à +5)
Il s'agit maintenant de tester l'effet de la privatisation
sur nos trois indicateurs de rentabilité sur une période de neuf
ans découpées en deux sous-périodes (t = -3 à 0 et
t = 0 à +5). Ceci dans le but de savoir si l'effet de la privatisation a
été plus forte et significative dans la période post
privatisation et de conclure sur une amélioration de la
rentabilité attribuée à la gestion privée.
Tableau 11: Comparaison de la rentabilité des
entreprises publiques trois ans avant et au moment de leur privatisation (t =
-3 à 0, variante 2)
Indicateurs
|
Médiane (Moyenne) en -3
|
Médiane (Moyenne) en 0
|
Différence
|
Test de Wilcoxon
|
(%) de firmes évoluant
comme prévu
|
ROS
|
-0,035
|
-0,011
|
0,024
|
7
|
8-2/8 = 0,75
|
|
(-0,037)
|
(-0,004)
|
(0,033)
|
|
d'où 75%
|
ROE
|
-0,018
|
0,005
|
0,023
|
7
|
8-2/8 = 0,75
|
|
(-0,042)
|
(0,019)
|
(0,061)
|
|
d'où 75%
|
ROA
|
-0,006
|
-0,002
|
0,004
|
7
|
8-2/8=0,75
|
|
(-0,005)
|
(0,006)
|
(0,011)
|
|
d'où 75%
|
|
Source : l'auteur à partir des
données de l'ARSEL, la CTR, l'INS et la SNI
58
Tableau 12: Comparaison de la rentabilité des
entreprises publiques au moment de leur privatisation et cinq ans après
leur privatisation (t = 0 à +5, variante 2)
indicateurs
|
Médiane (Moyenne) en 0
|
Médiane (Moyenne) en + 5
|
Différence
|
Test de Wilcoxon
|
(%) de firmes évoluant
comme prévu
|
ROS
|
-0,011
|
0,052
|
0,063
|
0***
|
8-0/8=1
|
|
(-0,004)
|
(0,072)
|
(0,076)
|
|
d'où 100%
|
ROE
|
0,005
|
0,217
|
0,212
|
0***
|
8-0/8=1
|
|
(0,019)
|
(0,22)
|
(0,201)
|
|
d'où 100%
|
ROA
|
-0,002
|
0,051
|
0,053
|
0***
|
8-0/8=1
|
|
(0,006)
|
(0,059)
|
(0,053)
|
|
d'où 100%
|
|
Source : l'auteur à partir des
données de l'ARSEL, la CTR, l'INS et la SNI
*** Test rejetant l'hypothèse nulle d'absence de
différence de médiane au seuil de 1%.
En comparant les ratios calculés trois ans avant la
privatisation avec ceux de l'année de l'évènement (tableau
11), nous trouvons une hausse dans les moyennes ainsi que dans les
médianes des ratios de rentabilité. On observe les mêmes
tendances (tableau 12), lorsqu'on compare les ratios calculés
l'année de la privatisation avec ceux calculés cinq ans
après. Ces résultats sont conformes aux résultats obtenus
lors de la comparaison des mêmes ratios trois ans avant et cinq ans
après la privatisation. L'examen des tableaux (11) et (12) montre que
l'amélioration des indicateurs de performance est plus forte et
significative pour la période postérieure à la
privatisation (t = 0 à +5). Cela confirme l'idée que les
entreprises publiques sont plus endettées et confortent ainsi les
théories justifiant la meilleure performance économique et
financière de la gestion privée par rapport à celle du
public.
Ce test, même s'il conduit à percevoir plus
clairement les effets de la privatisation, ne donne cependant qu'une vision
grossière de sa dynamique (Alexandre et Charreaux, 2004). De plus,
appliqué à une firme médiane fictive, il ne permet pas
d'obtenir des résultats individuels, entreprise par entreprise. Pour
cette raison, l'étude a été prolongée par une
analyse dynamique.
59
|
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