III.1.5 La Composante
écologique
Le développement rural intégré met
l'homme au centre de tout processus de développement durable, l'homme
est pris dans toute sa globalité le prendre dans son environnement.
Le planificateur doit associer dans tout
projet, la conservation des équilibres écologiques et le
développement socio-économique, idée centrale du programme
MAB de l'Unesco et de la stratégique mondiale de la conservation de
l'UICN, en vue de mettre un terme à la destruction des
écosystèmes et à la dégradation des ressources
naturelles.
L'aménagement hydro-électrique du Ruzizi II,
couvre une superficie du bassin versant repartie comme :
- Bassin hydrographique du lac Kivu : 6.884 Kilo
mètre carré ;
- Bassin intermédiaire entre Ruzizi I Ruzizi II 166
Kilo mètre carré superficie totale de 7.000 Kilo mètre
carré ;
- Réservoirs de compensation du Ruzizi II 1.750.000
m
Ces aménagements n'ont seulement ont
dépouillé les paysans de leurs terres mais aussi, exploitant une
superficie de 7.000 Kilo mètre carré, nous pouvons remarquer des
vastes étendues nues autour de bassin versant, ce qui constitue un
danger pour la dégradation du sol et l'équilibre
écologique.
Le projet ne prévoit pas des mesures
de substitution des dommages causés à l'environnement.
III.1.6 La Composante
économique
Nous croyons que le développement n'est pas une
affaire « Economique » ou l'homme est
intégré, mais plutôt une affaire d'homme ou
l'économie est utilisée.
Le planificateur devra donc mettre l'économie au
service de l'homme.
Dans la sous-région des grands lacs, l'économie
a toujours été au service de la politique. Les Etats sont les
grands, les seuls employeurs. Cette situation élargi les écarts
entre les dirigents politique et la population entre les centres et les
périphéries.
Le planificateur devra tenir compte de la globalité et
bipolarité de la nouvelle société ; la
bipolarité consiste à considérer l'interaction entre le
monde urbain et le rural, soit le centre et la périphérie.
Ici la cité s'érige souvent en
modèle dominant et réduit la campagne (la majorité)
à la servitude. Il faut impliquer la reconnaissance du monde paysan en
tant que tel, l'estime et la prise en compte de ses valeurs économiques
égales. Le plan tiendra donc compte des activités
professionnelles rurales (élevages, agricultures, artisanat) ;
promouvoir les petits et moyens entreprises (PME) qui sont souvent d'une
efficacité supérieure de taille modeste, très
humanisée, très motivée adoptées à la
technologie appropriée au milieu rural, elles dynamisent et transforment
le milieu, donc du travail à une main d'oeuvre peu ou moyennement
qualifiée, sont maniable, réparable, augmentent la
productivité améliorent les conditions de vie et de travail,
préparent à une plus fine.
L'apport des citations (consommateurs des produits de la
terre, cadre, intellectuels, homme des sciences et de recherche, circuits de
commercialisation, producteurs d'outils et d'engins agricoles etc.)
L'agriculture-élevage devras être mise au centre
de toute planification, lui réserver une place plus importante en
intrants et en extrants. La petite industrie doit lui dédiée par
l'installation des industries agro-alimentaires.
L'accent, pour le choix des cultures, devra
être mis sur les cultures vivrières pour l'auto suffisance
alimentaire ; une augmentation de la productivité agricole
libère des bras pour le développement de l'artisanat et de
l'industrialisation.
La décentralisation du pouvoir économique ainsi
organisée diminuera la dépendance économique de nos trois
pays. Une économie ou le privé joue un rôle principal sur
base des orientations de la planification souple au niveau de la CEPGL.
Prenons le cas de la SINELAC qui prévoyait une
incidence de la centrale de RIZIZI II sur le développement
socio-économique par l'induction de nouvelles activités
économiques connexes. Mais étant donné que le secteur
principal de la vie de populations, l'agriculture, ne produit rien, aucune
activité économique majeure ne s'est développée
à Bukavu, ni a Cyangugu, ni à Bujumbura moins encore en Uvira.
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