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L'Open Gov et l'administration publique

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par Trabelsi Iheb
Ecole Nationale d'Administration de Tunis - Cycle Supérieur de formation des Conseillers des Services Publics 2012
  

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Paragraphe 4 : L'Australie

Par son statut de chef de fil mondial de l'administration électronique et grâce à son adoption anticipée des NTIC depuis les années 1980, l'Australie ambitionne de compter parmi les pays précurseurs du gouvernement 2.0. Déjà, en 2006, le site « australia.gov.au» est devenu le premier relais d'information sur les activités des ministères.

Dans ce pays, la prise en compte de l'importance des données publiques sur le plan de l'économie et de la gouvernance publique s'est traduite par la mise en place d'une approche globale de «l'Open Government », ou gouvernement ouvert, à la suite des travaux en 2009 du «government 2.0 Taskforce».

Cette approche consiste en une création d'un site de diffusion des données publiques « data.gov.au» et une réforme substantielle de la législation sur le libre accès aux documents administratifs inspirée des approches canadienne, américaine et anglaise. Ainsi, l'ouverture des données publiques en Australie se faisait sur la base des éléments suivants :

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A. L'open data, un préalable à l'administration participative

En décembre 2009, le groupe de travail «government 2.0 taskforce» a été chargé par le ministère des finances de formuler des recommandations en matière de gouvernement 2.0. Dans son rapport «Engage», ce comité fait du passage à l'«open data» une priorité et il a suggéré, notamment :

? Rendre l'information du secteur public ouverte, accessible et réutilisable;

? Harmoniser les orientations au niveau interministériel;

? Assurer l'accessibilité aux médias informatiques;

? Encourager les agences et fonctionnaires à exercer leurs missions sur

Internet.

Tout en tenant compte de ces suggestions, le ministre des finances a prononcé le 16 juillet 2010 une déclaration d'«open government», ouvrant la voie, ainsi, à une administration transparente, accessible à tous.

Dans ce cadre, le bureau australien de gestion de l'information gouvernementale71 a publié sur les médias sociaux un guide de bonne conduite destiné aux fonctionnaires. Ce bureau décerne, annuellement, des prix récompensant les innovations dans le champ des nouvelles technologies.

B. Un dialogue institutionnel multilatéral

Les blogs hébergés sur la plateforme «Govspace» ont vite laissé une plus grande place au «feedback»72 afin de permettre une interaction entre citoyens et agents publics. Ceci permet de dépasser le cadre statique des sites gouvernementaux pour une ère participative des politiques publiques.

71Chargé par le ministère des Finances de la supervision des politiques relatives aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.

72Commentaires laissés par les utilisateurs.

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De leur part, les usagers ont été invités à s'approprier les données publiques mises à disposition par des concours comme «Govhack » et « Mash-up Australia» qui invitent les usagers à croiser des informations issues de recensements avec d'autres données.

C. L'exploitation des réseaux sociaux

Après avoir constaté le fort intérêt des australiens pour les réseaux sociaux et les blogs73, les autorités ont mis l'accent sur ces canaux de communication. De nombreux ministères, agences ou dirigeants se sont dotés de comptes « Facebook», ou «Twitter». Ils utilisent des plateformes d'échanges de fichiers tels que «Youtube», ou encore proposent à leurs lecteurs des flux RSS afin de répertorier les mises à jour du site et les envoyer aux abonnés.

D'ailleurs, la police du Queensland, lors des inondations de décembre 2010 - janvier 2011, a utilisé ces instruments pour diffuser des informations en temps réel à ceux qui étaient «amis» sur «Facebook» ou «suiveurs» sur «Twitter». Elle a aussi diffusé sur «Youtube» des vidéos en «streaming»74 pour présenter aux citoyens un état des lieux plus rapide que celui présenté par les médias traditionnels (télévision, journaux, sites gouvernementaux).

Ces outils du «web 2.0» autorisent des discussions multidirectionnelles et la création de contenu par les usagers. Ce qui affirme un attachement du gouvernement, ainsi que des citoyens aux fondements de la démocratie.

C'est dans le cadre des «Conférences pour le gouvernement 2.0» que l'Australie cherche à faire du secteur public une sphère innovatrice de l'e-démocratie. Cette tendance est prouvée lors de la conférence qui s'est tenue à

73En avril 2010, les australiens passaient sur les réseaux sociaux et les blogs 7h19 par mois, ce qui est un record par rapport aux français et aux allemands qui étaient à 4h10.

74Visibles en direct sans téléchargement.

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Canberra les 25 et 26 octobre 2011 sur le thème de la progression «Vers un gouvernement ouvert et transparent».

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci