3.4. LA PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE
Pour ce qui est de la participation communautaire, 76,3% des
ménages enquêtés ne connaissent aucun RECO de leur avenue,
71,1% ne connaissent pas son rôle et 75,3 n'ont jamais participé
à aucun vote du CODESA dans l'AS. Ces résultats sont un peu
proches de ceux trouvés par AMINI J., en 2010, qui affirment que 40% des
ménages enquêtés ne connaissaient pas leur RECO et 69%
n'avaient jamais participé à seule élection de ces
derniers.
Selon l'OMS, l'organisation du CODESA est telle qu'une
élection doit être organisée dans un intervalle de deux ans
pour faciliter à la population de se choisir des personnes qu'elle juge
disponibles pour lui servir (OMS, 1987). Ces résultats montrent que la
population ne s'intéresse pas des activités de l'AS, alors que
c'est dans cette population que devrait venir les RECO. Ces résultats
font penser que le personnel de santé ne fournit pas à leur tour
bien d'efforts pour faire participer la population dans la gestion des SSP.
Etant donné que la population ne connait pas les rôles des RECO,
ce qu'elle ne connait pas à quel niveau elle doit intervenir dans les
activités qui se passent au CS afin d'améliorer les aspects
liés au développent de la situation sanitaire de l'AS.
Les résultats trouvés dans cette étude
montrent que 78% des ménages ont affirmé que les RECO ne les ont
jamais sensibilisé à utiliser le CS, 82% ont
déclarés que ces derniers ne les amènent jamais les
informations du CS et 92,3% des ménages ne se sont jamais rendu au CS
pour s'enquérir de l'évolution des activités dans l'AS. Le
niveau de sensibilisation des ménages par les RECO et le fait d'amener
les informations du CS aux ménages influencent très
significativement ces derniers à utiliser en premier lieu le CS de l'AS
en cas de maladie et a un effet significatif sur le recours aux soins de
santé (p valeur < 0,05).
Le niveau de sensibilisation des communautés par les
RECO est un facteur important dans le recours aux services de santé.
Ceci a été démontré dans des nombreuses
études. Une étude réalisée par Wembonyama O.l, en
1996, montre que des projets mis en oeuvre dans certaines régions du
Guatemala, du Niger et de la République-Unie de Tanzanie ont
apporté la preuve qu'une participation accrue de la communauté
pouvait se traduire par une amélioration de la santé des
populations. L'apport de la communauté à ces projets a
contribué à l'établissement des priorités
programmatiques et les agents de santé communautaires y ont pris une
part importante. Au Bangladesh, les assistantes sociales locales apportent
depuis près de trente ans des informations sur la planification
familiale et des fournitures aux femmes pauvres des zones rurales directement
dans leurs foyers, ce qui a fait passer l'utilisation des méthodes
modernes de contraception de 5 % en 1975 à 43 % en 2000. Cette
augmentation a été relativement constante, quels que soient les
domiciles et les niveaux d'éducation (Lori S. Ashford, Davidson R.
Gwatkin et Abdo S. Yazbeck, PRB et BM).
Ces résultats confirment l'hypothèse selon
laquelle la participation de la communauté à la gestion des SSP
est faible dans la ZS d' Uvira, une situation qui influence négativement
le recours aux soins de santé par les ménages.
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