9. Type de financement bancaire obtenu
Dans cette partie nous tenterons d'identifier les types de
prêts (Taux et durée) habituellement octroyés aux
femmes.
Nous observerons également ceux que les banquiers
accordent le plus facilement à des créateurs d'entreprises.
a. Types de prêts habituels
Ce tableau nous présente les types de prêts que les
banquiers accordent le plus souvent aux entrepreneurs.
D'après les banquiers, en matière de financement
d'entreprises, les prêts sont majoritairement amortissables et à
moyen terme mais souvent accompagnés de financement à court
terme. Les formes InFine, Long Terme et Très long terme sont très
spécifiques et correspondent le plus souvent à des financements
immobiliers pour des particuliers. De plus, depuis la loi Bâle III, on
voit une transformation des ressources et les prêts à très
long terme et InFine ne sont plus jamais accordées aux entreprises.
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b. Expériences des femmes
Le graphique suivant nous indique la durée des
prêts obtenus par les femmes entrepreneures.
Non réponses = 10
Comme nous l'indiquaient les spécialistes des prêts
aux entreprises, les créatrices
d'entreprises ont pour la majorité obtenue des
prêts à moyen terme. % ont obtenu des prêts à
court terme et il s'agit souvent de femmes qui ont également obtenu un
prêt à moyen terme. Le prêt à court terme vient
accompagner leur prêt à moyen terme. Certaines ont tout de
même reçu des prêts à long terme mais aucune à
très court terme ou à très long terme.
Le prochain graphique nous présente la forme des
prêts obtenus par les créatrices d'entreprises.
Type de prêt
Non réponses = 11
On distingue que la plupart des femmes ont obtenus des
prêt à taux fixe. Elles sont nombreuses à avoir obtenu des
prêts à annuité constantes.
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Le graphique qui suit nous présente la raison pour
laquelle certaines femmes n'ont pas demandé de prêt bancaire.
Explication des non demandes de prêt
Non réponses = 22
Ces femmes n'ont toutes pas demandé de prêt
bancaire car elles n'avaient pas besoin de financement (16,7%) ou parce
qu'elles trouvaient des moyens de financement dans d'autres ressources (13,3%)
(Ex : au moyen des profits générés ou par d'autres
moyens). Aucune n'exprime n'avoir eu peur d'essuyer un refus de la part des
banques ce qui prouve une certaine confiance des femmes entrepreneures.
Enfin le dernier graphique nous montre le rôle qu'occupe
le gestionnaire de compte des femmes entrepreneures selon elles.
Rôle du gestionnaire de compte
Non réponses = 3
Elles sont un quart à ne pas faire plus confiance que cela
en leur conseiller puisqu'elles le
définissent comme étant un simple conseiller. La
plupart reconnaissent en lui le rôle que les banquiers eux-mêmes
estiment remplir, celui de conseiller mais aussi d'appui fort pour la gestion
des comptes.
On remarque aussi par ces résultats que un quart des
femmes entrepreneures n'ont pas de gestionnaire de compte stable pour leur
entreprises.
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III. Analyse des résultats et confrontation entre
les critères des banques et le vécu des
entrepreneures
Cette troisième partie sera consacrée à
l'analyse des résultats et à l'identification des
éventuelles corrélations entre le financement bancaire des femmes
- montant, nombre, type de prêt - et l'évolution de l'entreprise
en termes de chiffre d'affaires et de taille de l'effectif, ainsi que les
caractéristiques des entreprises créées - type, statut.
Dans un premier temps, la mise en relation entre le montant du
prêt accordé aux femmes entrepreneures et l'évolution de la
taille et du chiffre d'affaires de leur entreprise, nous aidera à savoir
si le sous-financement des femmes a un impact sur leur développement, et
si, contrairement à ce que certaines thèses expliquent, ce n'est
pas la sous-performance qui entraine le manque de financement mais bien un
sous-financement qui empêche de meilleurs résultats des femmes
entrepreneures.
Nous essaierons dans un deuxième temps de
déterminer les corrélations qu'il peut y avoir entre les
caractéristiques des entrepreneures et le financement qu'elles ont
obtenu par les banques. Surtout l'analyse nous amènera à
identifier s'il existe effectivement une relation entre la réponse aux
caractéristiques recherchées par les banquiers, d'après
tous les critères que nous avons identifiés plus en amont, et le
financement obtenu par les femmes entrepreneures. Le but étant de
distinguer si les critères de choix des banquiers ont effectivement
été respecté pour le financement des femmes
interrogées, pour appuyer ou contredire les différentes
littératures étudiées en première partie, qui nous
amenaient à conclure que les femmes ne subissent pas de discrimination
de la part des banquiers, mais que la différence de financement avec
leur homologues masculins s'explique par le fait qu'elles ne répondent
pas aussi bien qu'eux aux critères de choix des banquiers.
Quand nous saurons si les banquiers ont bien respecté
leurs critères de sélection ou non, nous déterminerons
à partir des résultats bruts si les femmes entrepreneures y
répondent, ou si au contraire leurs écarts trop importants avec
les attentes des banquiers peuvent expliquer leur sous-financement.
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