2. Migrations
Le phénomène migratoire à Wazzang-Kalliao
est permanent. Pour beaucoup de paysans, l'avenir passe par des migrations
rurales vers des régions lointaines ou par l'exode rural vers les villes
(A. Beauvilan, 1989 : 411). Cette fuite en avant justifiée ou
douloureuse répons à la conjugaison des violences climatiques et
sociales. Dans la localité de Wazzang-Kalliao, on en distingue deux
types ; les migrations intercommunales et l'exode rurale.
Les migrations intercommunale sont les plus
ou moins contrôlées qui se font d'une communauté vers une
autre. Elles sont caractérisées par le déplacement des
populations vers d'autres villages à la recherche des terres
cultivables. Elles sont les plus importantes, et s'expliquent par le
surpeuplement des zones de départ, le caractère aride du climat
et des sols, et l'absence de structures d'emploi qui obligent les populations
à rechercher de nouvelles alternatives à leurs besoins vitaux. On
distingue les migrations contrôlées organisées dans le
cadre de divers programmes et projets comme le CDD et des migrations
spontanées et incontrôlées. Il s'agit par exemple de celle
des transhumants qui constituent la plupart de temps des dangers pour les
actions de plantation d'arbres et d'aménagement des parcelles
agricoles.
L'exode rural constitue la forme la plus
ancienne qui s'opère dans la zone. Il concerne surtout les jeunes qui
vont dans les grandes villes à la recherche d'un emploi
rémunérateur. Cet exode a pour effet la réduction de la
main d'oeuvre agricole qui entrave le développement de la
localité. La recherche d'une amélioration de ses conditions de
vie doit-elle toujours passer par l'étape de migration ?
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