II- LE RECIF DE DZAMANDJAR
II-1. DESCRIPTION GLOBALE
Comme il n'y a pas de fort hydrodynamisme, le récif de
Dzamandjar est un récif frangeant qui se termine vers le large par une
formation corallienne plus dense en un tombant très incliné; il
n'y a pas de formation de zone d'éperon sillon. Les marées, du
type semi diurnes présentent une amplitude maximum de quatre
mètres en grandes vives eaux. Elle se réduit à 0,8
mètres en grandes mortes eaux.
II-2. DIAGNOSTIC DU RECIF
Sur le récif, on a choisi deux stations
différentes, sur lesquelles on estime le pourcentage de couverture
corallienne (à partir des transects) et la biomasse des poissons
(à partir du comptage des poissons). Ces deux stations sont
successivement le platier récifal et la pente externe.
II-2.1. Le platier récifal
Le platier est à fond presque nu et sableux
parsemé des blocs des coraux morts. De ce fait, nous n'avons pas fait
des transects ni comptage des poissons sur cette station. La profondeur de
cette station est de 1 à 4 mètres.
Au milieu du platier récifal, qui se trouve environ
à 500 mètres du rejet, on constate que les coraux commencent
à apparaître. On constate aussi un important
phénomène d'envasement qui a favorisé le
développement des herbiers de phanérogames et des macro algues,
notamment Halimeda opuntia qui tendent à envahir le platier. Il
y a aussi les Echinodermes du genre Tripneustes gratilla, Diadema
setosum et Holothuria atra. Les espèces branchues, surtout
les Acropora, sont complètement absentes.
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Photo 9 : Platier récifal du récif de
Dzamandjar
La dégradation totale est causée par plusieurs
facteurs. En effet, arrondissement à fortes activités
économiques (industrielles et touristiques), Dzamandjar présente
une densité de population élevée. Par l'insuffisance de
structure sanitaire (latrines, ...) au niveau du village, le délabrement
ou la défaillance des structures d'assainissement à Dzamandjar,
le milieu marin constitue un déversoir des déchets de toutes
sortes y compris les déjections humaines. Les intrants chimiques
utilisés par la SIRAMA constituent aussi un grave problème. De
même, les rejets organiques des pêcheries de Nosy Be au niveau du
cratère et les effluents acides de l'usine de la SIRAMA, sans traitement
préalable, sont rejetés dans les rivières et se
déversent ensuite dans la mer. Ces substances organiques peuvent
modifier les conditions écologiques exigées par les coraux. Les
rejets d'hydrocarbures en mer sont des pratiques courantes dans les principaux
ports.
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II-2.2. La pente externe
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