II-2.2.1. Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques
Les graphes ci-dessous (figure 1) montrent le taux de
recouvrement des formes benthiques sur la station de la pente externe du
récif de Dzamandjar.
Figure 1 : Pourcentage de recouvrement des formes
benthiques (Site : Dzamandjar ; Station : Pente externe)
Les graphes montrent que les coraux vivants occupent un
pourcentage de recouvrement de 57,89%. Parmi ces coraux vivants, 30% sont des
espèces foliacées et des espèces branchues qui commencent
à s'installer. En effet, on peut dire que les coraux sont en bon
état. Toutefois, on note également une abondance des coraux mous
et d'algues qui traduit la richesse en matière organique. Cette
dernière est due aux apports de la sucrerie, des hôtels et des
effluents domestiques.
La composante abiotique occupe un pourcentage de 38,60%. Cette
composante reflète le taux des coraux morts et des débris de
sable. Elle traduit donc une sédimentation. Cette dernière
renforce encore ce qu'on a constaté au niveau du platier.
Le pourcentage de la composante « énalgué
» est presque nul. L'énalgué est formé par des coraux
précédemment blanchis, qui meurent et recouverts ainsi des gazons
algaux après quelques années.
II-2.2.2. Estimation de la biomasse des poissons
L'histogramme ci-dessous (figure 2) représente la
répartition de la biomasse des poissons, exprimée en
g/m2, suivant les régimes alimentaires.
Biomasse (en g/m2)
|
|
Régime alimentaire
|
- 27 -
Figure 2 : Répartition de la biomasse des poissons
(g/m2) suivant le régime alimentaire (Site : Dzamandjar ;
Station : Pente externe)
Noter que ce sont surtout les poissons carnivores qui sont les
principales cibles de la pêche locale.
D'après l'histogramme, la biomasse des carnivores
diurnes atteint jusqu'à 1,44 g/m2 ; celle des carnivores
nocturnes est de 1,32g/m2. Les herbivores, les omnivores et les
planctonophages sont presque absents. Ces résultats montrent que la
station de la pente externe est peuplée par des poissons carnivores.
L'abondance en poissons carnivores est corrélée avec le taux de
couverture corallienne assez élevé. Aussi, grâce à
sa profondeur (de 8 à 10 mètres) l'activité de pêche
y est moins importante par rapport au platier récifal. Les herbivores
sont pratiquement absents par ce que le pourcentage de recouvrement en algue
est presque nul
II-3. LES SOURCES DE DEGRADATION DU RECIF
D'une manière générale, le récif
de Dzamandjar connaît une dégradation progressive. Cette
dégradation affecte surtout le platier récifal et
s'atténue progressivement en allant vers la pente externe. Les coraux
sont détruits presque complètement et laisse la place à
des espèces opportunistes comme Enhalus accoroides (herbiers
qui poussent au niveau des endroits où il y a un apport d'eau douce).
- 28 -
On trouve dans la région de Nosy Be des activités
socio économiques aussi diverses que dans les autres régions de
Madagascar. La plupart de ces activités sont concentrés dans
l'arrondissement de Dzamandjar.
|