1.7. Paraclinique.
Le diagnostic de l'IC est habituellement clinique mais il doit
être complété par la recherche de la cause et quelques fois
du retentissement.
1.7.1. Télécoeur
Il peut révéler [1], [12],
[19] :
· Une cardiomégalie ;
· Signes d'hypertension veineuse pulmonaire :
o Congestion veineuse pulmonaire : redistribution
vasculaire vers les sommets : stade I ;
o OEdème interstitiel : oedème péri
bronchique et péri vasculaire ; accentuation de la trame
bronchique : stade II ;
o OEdème alvéolaire : opacité
floconneuse à prédominance péri-hilaire, respectant bases
et sommets et donnant l'aspect en ailes de papillon : OAP.
Les signes d'hypertension artérielle pulmonaire
(dilatation des artères et rareté des vaisseaux
périphériques) peuvent être notés. Parfois le
Télécoeur met en évidence des épanchements pleuraux
uni ou bilatéraux.
1.7.2. Electrocardiogramme
Rarement normal dans l'IC et sa normalité doit remettre
en cause le diagnostic [12].
Il peut révéler une tachycardie, des troubles du
rythme et de conduction, des signes de surcharge et d'hypertrophie des
cavités cardiaques [16].
1.7.3. Echodoppler cardiaque
Elle est surtout utile au bilan étiologique et permet
de poser le diagnostic. Elle permet également d'évaluer les
fonctions ventriculaires et le retentissement de la maladie [19].
L'echodoppler cardiaque met aussi en évidence la
cardiopathie sous-jacente. Elle constitue une étape essentielle du
diagnostic de l'insuffisance cardiaque, permettant de séparer les
dysfonctionnements systoliques et diastoliques qui différent tant par
leur pronostic que par leur traitement [20]. Cet examen autorise :
- Une étude de la fonction ventriculaire gauche
systolique,
- Une étude de la fonction ventriculaire gauche
diastolique grâce à la mesure doppler des flux aortique et mitral
permettant la détermination de la FEVG,
- Une évaluation des pressions artérielles
pulmonaires,
- La quantification d'une éventuelle insuffisance
mitrale fonctionnelle.
1.7.4. Examens biologiques
a. Le peptide natriurétique cérébrale
(BNP) [12]
· Diagnostique et de sévérité,
valeur seuil : 100pcg/ml si supérieure : dysfonctionnement
ventriculaire gauche.
· Optimisation de traitement à l'entrée du
patient.
· Optimisation du traitement à la sortie du
patient : si taux > 700 pcg/ml est un indicateur fort et
indépendant de décès ou de réadmission après
un épisode d'IC.
b. Le dosage des taux sanguins de Na+ et K+ [11]
L'hyponatrémie est un élément de mauvais
pronostique dans l'IC. L'hyperkaliémie et l'hypokaliémie sont
fréquentes dans l'IC.
c. La numération formule sanguine [12]
Le dosage de l'Hb est nécessaire car l'anémie
est un élément de mauvais pronostique.
d. Le dosage de troponine [12]
Elle joue un rôle diagnostique et pronostique dans le
syndrome coronarien aigu, l'élévation du taux de troponine peut
orienter vers le problème au niveau de l'artère coronarienne.
e. L'analyse des fonctions hépatique et rénale
[19]
Les index de fonctions rénale et hépatique
reflètent la gravité de l'insuffisance cardiaque. On peut
observer une augmentation de :
· Transaminases hépatiques
· Phosphatases alcalines
· Gamma-GT
· Bilirubine.
Et on peut aussi observer :
· Des taux d'urée et de créatinine
plasmatiques légèrement augmentés.
· Le taux d'électrolytes dans les limites de la
normale en absences des diurétiques.
|