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Situation scolaire de cadets et de juniors dans des clubs de football du département de Dakar

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par Gueye Abdoulaye
Université Cheikh Anta Diop/ I.N.S.E.P.S - C.A.P.E.P.S 2008
  

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II-5 Football en club et activité scolaire

Le football en club en tant qu'activité sportive requiert du temps indépendamment du statut social ou de la catégorie socioprofessionnelle du pratiquant car il tend vers la compétition qui nécessite inéluctablement la régularité aux séances d'entraînement pour le développement méthodique des qualités footballistiques du joueur.

Ainsi, selon SNEYERS « il est évident que dans un sport si exigeant que le football il est nécessaire de s'entraîner régulièrement, ceci afin de se procurer une certaine routine et condition physique adéquate »13

D'autre part, nous remarquons que l'activité scolaire, au même titre que le football sinon d'avantage requiert également du temps à réserver aux cours à tous les niveaux d'apprentissage où l'individu peut se trouver (élémentaire, moyen, secondaire, supérieur) ; d'où la grande difficulté à pouvoir allier ces deux activités.

A cet effet, la conciliation harmonieuse de ces activités demeure problématique pour les joueurs scolarisés car dans la plupart des clubs de la place, les séances d'entraînement sont programmées pendant les matinées, ce qui coïncide malheureusement pour certains élèves avec leurs heures de cours. C'est ainsi que ceux-ci ont du coup un empêchement de taille qui les oblige à ne pas participer à ces séances matinales et à ne s'entraîner que pendant les après- midi.

Cette remarque n'avait pas manqué d'être faite par JOSEPH WAGANE SENGHOR dans son mémoire de maîtrise dont le thème était : « Analyse de quelques facteurs de blocage du football des jeunes dans la région de DAKAR. Esquisses et perspectives ».

Ainsi argumentait-il : « ceux qui sont dans les clubs, généralement s'entraînent les soirs car ils sont presque tous des élèves qui ne peuvent se libérer pour rejoindre les terrains qu'après s'être acquittés de leurs cours ».14

Nous pouvons imaginés que ces élèves là devaient avoir une certaine volonté, une certaine abnégation ou dévouement pour leurs études qui les poussait à s'acquitter d'abord de leurs cours avant de vaquer à leur pratique sportive.

13 : IDEM page 17

14 : Joseph Wagane Senghor, mémoire de maîtrise Année 1999 / 2000 page 28

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Mais depuis les performances réalisées par notre équipe nationale A de football à la C.A.N et au mondial en 2002, des bouleversements se sont produits dans le milieu du football sénégalais en général et des jeunes en particulier qui font que les mentalités en ont été affectées et certaines changées.

A tel point que la problématique pourrait se présenter chez les jeunes comme suit :

- les élèves sont-ils de moins en moins nombreux dans les clubs ?

- les uns, par contrainte de temps y vont-ils selon leur disponibilité ?

- les autres n'y vont-ils plus à cause de leurs horaires scolaires trop importantes ?

- certains, par amour pour le football décident-ils volontairement d'abandonner leurs études

pour se consacrer entièrement au foot ?

- d'aucuns encore, par inadaptation scolaire ou échec scolaire décident-ils de se rabattre sur

les clubs pour y jeter leurs dévolus ?

Toujours allant dans le sens de souligner cette difficulté de conciliation, un document intitulé : Etude de faisabilité de l'idée de projet « sport-études » 15 élaboré en MARS 1989 par Monsieur JEAN FAYE (professeur à l'I.N.S.E.P.S) en collaboration avec quelques associés posait les premiers jalons d'une éventuelle possibilité de création de centres de formation en sport et études.

On y avertissait d'emblée que : « un jeune sportif poursuivant des études se trouve actuellement partagé entre deux séries d'exigences qui sollicitent chacune une mobilisation intensive de toutes ses énergies tant intellectuelles que physiques ».15

Ainsi assistait-on à des préoccupations presque contradictoires qui rendent quasiment incompatibles la pratique du sport et la poursuite d'activité scolaire ;

Ce qui fait que l'individu est le plus souvent obligé de porter un choix sur une des deux activités naturellement au détriment de l'autre.

Dans notre pays, ce choix semble porté plutôt sur le football que sur les études chez la plupart de nos jeunes car comme le soulignent Tourmier et Rethacker, il est « difficile souvent de concilier les deux surtout si les garçons ne sont pas suffisamment motivés pour les études ».16

15 : Document de recherche / Etude de faisabilité de l'idée de projet « sport-études » Mars 1989 page1

16 : La formation du footballeur page 102

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La motivation des jeunes est alors très déterminante à ce sujet et c'est peut-être là où se manifeste l'opportunité d'intégrer une structure de formation pouvant allier les études et le sport. Mais, à quel prix ?

III / EMERGENCE DES CENTRES DE FORMATION « SPORT-ETUDES »

Depuis quelques années, on assiste à la création de centres sport-études de part et d'autre du pays. C'est ainsi qu'en 2003 l'Institut les « Diambars »* sis à MBOUR fonctionnait officiellement, suivi en cela par la création du Collège Africain Sport Etudes (C.A.S.E) aux Almadies et suivi également du « Centre Sport-Etudes de Rufisque »

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