CONCLUSION
Au terme de ce travail de réflexion, nous nous sommes
rendus compte que les résultats auxquels nous nous attendions n'ont pas
tous été atteints et que notre thème a été
riche en enseignements.
Autant au début nous étions quasiment convaincus
de nous retrouver avec un nombre d'élèves très faible ou
inexistant dans certains clubs, autant nous avons été surpris
à la fin par les résultats obtenus.
Ce qui nous permet de dire que le football garde toujours son
aspect populaire à telle enseigne que certains élèves sont
prêts à abandonner leurs études pour s'y consacrer
définitivement.
Mais, c'est avec une grande conviction que nous rejoignons les
idées de CHATARD et de LEROY selon lesquelles : « Quand un
phénomène d'une énorme ampleur se manifeste, se
développe et se maintient, il appelle l'attention et
l'intérêt de tous les responsables nationaux : gouvernants,
édiles, informateurs ».23
Il faut effectivement que toutes les personnes physiques ou
morales qui gravitent autour des deux activités scolaire et sportive,
avec l'implication des médias comme supports incontournables travaillent
dans le but trouver un consensus pour la résolution définitive
des problèmes que nous avons soulevés dans ce mémoire.
Le recours à une approche managériale semble
donc s'imposer à la problématique de notre étude pour une
gestion efficiente et pérenne du football sénégalais dans
son ensemble.
C'est ainsi que, ne pouvant rester insensibles aux multiples
problèmes qui sévissent actuellement au plan éducatif dans
notre pays, nous avions décidé d'apporter notre modeste
contribution à travers ce thème.
Et comme l'ont si bien dit nos deux auteurs à ce
propos, « quand il s'agit d'une activité à caractère
éducatif le problème prend une importance plus grave et personne
n'a le droit de l'ignorer. Des dispositions doivent être prises pour
utiliser cette activité au bénéfice de la jeunesse du pays
».24
23 : Le guide des dirigeants et des éducateurs de
football page109
24 : IDEM page109
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Il convient donc de retenir à ce niveau que le
football, au même titre que les études est une activité
éducatrice et que d'un coté comme de l'autre, ces deux
activités doivent être bien gérées,
contrôlées, manipulées avec prudence et minutie pour le
plus grand bonheur des jeunes sénégalais qui en seront les
dépositaires et les principaux bénéficiaires.
C'est là ou le concept de sport-études
revêt toute son importance car offrant la possibilité de suivre
des études normales tout en pratiquant son sport favori ou d'autres
sports.
Il est indéniable que l'existence des centres alliant
le sport et les études est d'un apport certain pour les jeunes aussi
bien au plan sportif et éducatif, mais ne saurait suffire
malheureusement pour satisfaire une très forte demande exprimée
par les jeunes footballeurs.
Cependant, leur création bien que récente au
Sénégal est salutaire et prometteuse de meilleurs lendemains pour
le football sénégalais surtout l'institut « DIAMBARS »
qui peut être une référence africaine et même
mondiale par rapport aux infrastructures, à l'encadrement technique et
pédagogique de qualité qu'on retrouve en son sein.
En définitive, nous pouvons retenir au terme de ce
travail de réflexion que le football en club aussi important soit-il ne
doit pas être privilégié au détriment des
études.
L'éducation est un processus important et continu,
d'autant plus que si l'on en croit CHATARD et LEROY, « le club est une
cellule qui fait suite à l'école ».25
Il faut dès lors accorder une priorité à
l'éducation et à l'orientation éducative du pays qui nous
semble assez exhaustive surtout en ce qui concerne le chapitre sur
l'éducation spéciale.*
Il appartient donc aux jeunes du SENEGAL en
général et aux élèves en particulier
d'éviter d'aller vers le football comme les abeilles vont au miel et de
s'y prendre les ailes pour ne plus pouvoir voler à nouveau.
Par ailleurs, vu l'importance que l'Etat accorde à
l'éducation dans sa politique, ne serait-il pas intéressant pour
notre pays d'essayer de s'inspirer par exemple du modèle éducatif
français où l'école est obligatoire de six (6) à
seize (16) ans ?
25 : IDEM page111
*Cf. (LA LOI D'ORIENTATION), CHAPITRE VII :
Article 19
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