I.8.4 Situation culturelle
Le peuple Mèdûmbà a une culture riche et
variée, basée entre autres sur les éléments
ci-après :
I.8.4.1 La langue.
La langue de l'aire culturelle Mèdûmbà est
le Mèdûmbà, codifiée à l'ALCAM (Atlas
linguistique du Cameroun) sous le code 902.
I.8.4.2 Les jours de la
semaine.
Le Mèdûmbà a une semaine de huit
jours : Nga, Nkôtu, Nzinyam, Ntanbu', Ntante', Ntanla', Nsigha,
Nsemnté. Ces jours sont rotatifs
Le Nga (l'équivalent du dimanche), le Ntanbu', le
Ntanla' sont des jours sacrés où les travaux champêtres
sont interdits (surtout l'utilisation de la houe).
I.8.4.3 Quelques rites
Chaque aspect de la vie a, chez les
Mèdûmbà, les rites y afférents. C'est ainsi qu'on a
globalement : le rite de naissance (ne ye men), le rite de mariage
(nada), le rite de succession (juda), le rite de veuvage (foge), le rite
funéraire (vuh), le rite du crâne (ne lo tu),le rite de
bénédiction (ne yap kan), le rite de sacrifice(ne fiac dun), le
rite de justice (ne nu gu), le rite d'initiation(ne chepte), le rite de la
circoncision (ne si men).
I.8.4.4 Croyance religieuse
Mèdûmbà
Les Mèdûmbà croient en un Dieu
suprême (Nsi). Mais entre ce Dieu et les hommes il y a les
intermédiaires : les ancêtres qui protègent et
procurent le bonheur si la tradition est respectée, punissent si on s'en
écarte ; c'est pour cette raison que le culte des crânes est,
chez le Mèdûmbà, une sorte de religion. Les forêts
sacrées constituent des lieux de mémoire collective. Chaque
concession à sa forêt sacrée, habitée par les
esprits protecteurs et pourvoyeurs de bonheur. Elle est entretenue par les
membres de la famille. Il est interdit de couper le bois dans la forêt
sacrée ou de jouer tout autour. Notons qu'en dehors des concessions,
chaque village à un grand Mveuh où les esprits veillent sur tout
le village.
I.8.4.5 Le
Mèdûmbà : la naissance et l'enfant
Le Mèdûmbà pense que l'enfant est un don
de Dieu et pour cela, tout enfant qui naît est un bien pour la famille.
La fille est perçue comme celle qui perpétue la lignée.
Quant au garçon, il est perçu comme défenseur et
constructeur du village.
I.8.4.6 Le
Mèdûmbà et la mort.
Chez le Mèdûmbà, la mort est un
évènement triste auquel on ne doit pas souvent faire allusion.
Mais le Mèdûmbà croit qu'après la mort, le
défunt va retrouver ses ancêtres. Le Mèdûmbà
crois à la réincarnation. La mort chez le
Mèdûmbà n'est pas une rupture, comme le dit si bien le
poète Africain : « les morts ne sont pas
morts »
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