III.
Rôles socio-économiques des ovins
Les petits ruminants font l'objet d'exploitation en vue de la
production de lait et de viande. Ils sont également recherchés
pour les dons et les sacrifices. Au Sénégal, les moutons sont
devenus une source de revenu importante car les producteurs ont une attitude
spéculative vis-à-vis d'eux, surtout à l'approche de la
tabaski (MOULIN, 1993).
III.1. Rôle
socio-réligieux
La demande en moutons de tabaski est très importante au
Sénégal du fait de la forte représentation de la
population musulmane. Le mouton est également impliqué dans
d'autres évènements religieux et renforce les liens sociaux
(DIAW, 1995). Il faut ajouter à cela des croyances religieuses et
traditionnelles telle que la protection contre le mauvais sort par exemple qui
motive souvent la pratique de cet élevage.
III.2. Rôle
économique
La part de petits ruminants commercialisée
représente 70% du cheptel ovin (NGUE, 1997). Les animaux sont
généralement vendus durant la période de soudure, lorsque
le besoin de trésorerie est imminent (achat de céréales
et/ou semences). Cependant, chez les wolofs en particulier, la tabaski fait
exception, dans la mesure où les éleveurs gardent les plus beaux
mâles pour l'embouche afin d'en tirer le maximum de profit à la
vente. Les femelles sont en général traites et leur lait
autoconsommé et vendu en partie. Les femmes, grâce à cet
élevage de mouton possèdent une relative autonomie
financière vis-à-vis du chef de famille qui détient
près de 80 % des petits ruminants (MOULIN, 1993).
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