V.2.2. Les faiblesses de la
Direction du département
o Frénésie à dépenser par
l'organisation intempestive des réunions paritaires et des missions
syndicales ;
o Déploiement au quotidien de l'activité
syndicale au mépris des dispositions instituant la journée
syndicale le vendredi. En conséquence, les délégués
syndicaux sont constamment absents de leurs lieux d'affectation ;
o Prise en charge par l'Office des frais de missions des
syndicats (étant des ASBL avec un statut particulier) pour des
problèmes de leur ressort, alors qu'ils ont un budget et
perçoivent des cotisations syndicales ;
o Vagabondage des délégués syndicaux et
même des syndicalistes à travers les réseaux
ONATRA ;
o Paiement aux syndicalistes par l'Office, des frais de
mission au taux arbitraire allant jusqu'à celui alloué au
Directeur des départements ;
o Octroi aux membres du Bureau Syndical National venant de
l'intérieur (censés être en mutation provisoire) pendant
toute la durée de leur mandat, des avantages reconnus aux agents en
mission de service notamment les frais d'hôtel, occasionnant ainsi des
frais exorbitants déboursés par l'Office ;
o Immixtion du syndicat dans la gestion courante de l'Office
(cas de la vente de la chaux à l'usine à gaz et de la
traversée Pool au Beach Ngobila) ;
o Attribution des grades de dirigeants aux membres du Bureau
Syndical National à la fin de chaque mandat au mépris des normes
de gestion.
V.2.3. Axes de redressement
dans la direction du DRH
Au stade actuel, le Département des Ressources
Humaines est devenu un gouffre financier pour l'Office. De ce fait, un
comité de crise mise en place par la Direction a proposé les
pistes de redressement suivant :
o Limiter au strict minimum, vue la conjoncture difficile du
moment, les réunions paritaires et normaliser le taux de jeton de
présence ; mettre fin au vagabondage des
délégués syndicaux en les instruisant de rester à
leurs postes de travail et d'exercer utilement de lundi à jeudi, les
fonctions pour lesquelles ils ont été engagés à
l'ONATRA, conformément au code de travail et maintenir vendredi comme
unique journée des activités syndicales ; ne pas
considérer comme paritaire, les réunions de service qui se
tiennent avec des agents délégués syndicaux ;
o Après trois mois d'exercice d'une fonction en dehors
de la localité d'affectation, l'agent concerné, soi-il
délégué syndical ou membre du Bureau Syndical National,
doit être placé en mutation provisoire conformément
à la convention collective afin d'éviter à l'office le
paiement prolongé des frais d'hôtel ; mettre en mutation
provisoire au cours de leur mandat, les délégués syndicaux
venant de l'intérieur et affectés au Bureau National à la
demande du syndicat car leurs postes sont entretemps occupés par
d'autres agents qui exercent des tâches y afférentes ;
o Proposer au congrès syndical, la suppression des
réunions mensuelles du Comité de suivi qui occasionnent
d'énormes sorties de fonds à titre de jeton de présence,
sans impact visible sur la paie des agents. Ce problème trouvera
solution au niveau du Comité de gestion où les syndicats sont
également représentés
o Adapter le budget de l'Inspection Relations professionnelles
au niveau des activités de l'Office ; faire respecter la
réglementation des missions syndicales qui doivent obtenir
préalablement l'aval du Président Syndical National ;
formaliser, avec les permanents syndicaux, les frais des missions
syndicales ; mettre fin, conformément à l'article 257, point
C, paragraphe 10 du Code de travail, à l'octroi des grades de Dirigeant
aux membres du Bureau Syndical National à la sortie d'un mandat.
En effet, cette disposition légale stipule que le
mandat du délégué syndical ne peut entraîner ni
mesures vexatoires, ni préjudices, ni avantages spéciaux pour
celui qui l'exerce.les délégués syndicaux jouissent des
promotions et avancements normaux de la catégorie des travailleurs
à laquelle ils appartiennent. Cette pratique illégale est entre
autre à la base d'un accroissement significatif des effectifs de cette
catégorie du personnel comme l'indique le tableau ci-dessous.
Tableau n°9. Evolution des effectifs
du personnel de 1990 à 2004 ; fin 2009
ANNEES
|
Dirigeants
|
Cadres de collaboration
|
TOT CADRES
|
Maitrises
|
Exécutants
|
TOT NON CADRES
|
TOTAL GENERAL
|
1990
|
260
|
1397
|
1657
|
5584
|
9592
|
15176
|
16833
|
1991
|
263
|
1430
|
1693
|
5660
|
8957
|
14617
|
16310
|
1992
|
344
|
1414
|
1758
|
5774
|
8176
|
13950
|
15708
|
1993
|
366
|
1551
|
1917
|
5816
|
7446
|
13262
|
15179
|
1994
|
396
|
1780
|
2176
|
5835
|
6702
|
12537
|
14713
|
1995
|
392
|
1811
|
2203
|
5865
|
6283
|
12148
|
14351
|
1996
|
394
|
1928
|
2322
|
5936
|
5809
|
11745
|
14067
|
1997
|
395
|
1973
|
2368
|
5829
|
5587
|
11416
|
13784
|
1998
|
385
|
1983
|
2368
|
5735
|
5414
|
11149
|
13517
|
1999
|
449
|
1915
|
2364
|
5541
|
5178
|
10719
|
13083
|
2000
|
457
|
2527
|
2984
|
5859
|
4059
|
9918
|
12902
|
2001
|
460
|
2587
|
3047
|
5850
|
4006
|
9856
|
12903
|
2002
|
460
|
2708
|
3168
|
5899
|
3899
|
9798
|
12966
|
2003
|
493
|
2862
|
3355
|
5955
|
3587
|
9542
|
12897
|
2004
|
475
|
2851
|
3326
|
5913
|
3270
|
9183
|
12509
|
2009
|
496
|
3371
|
3867
|
6204
|
2235
|
8439
|
12306
|
Source : ONATRA, Département des Ressources
Humaines.
Pour mieux comprendre ce tableau illustrant l'évolution
des effectifs du personnel à l'ONATRA, nous partons de la figure
suivante :
Figure N°9. Evolution des
effectifs de l'ONATRA par catégorie
professionnelle
Source : ONATRA, Direction du personnel,
2010.
La lecture du tableau et de la figure placés ci-dessus,
montre qu'en 1990, la pyramide des emplois est respectée : il y a
moins des cadres par rapport aux non cadres. Pour être un peu plus
explicite il le nombre d'exécutant est supérieur à celui
des maîtrises, ceux-ci supérieurs aux cadres de collaborations et
ces derniers, à leur tour, sont nombreux que les dirigeants. Au fur et
à mesure que les années avancent, nous observons qu'à la
fin de l'année 2009 par exemple, le nombre des cadres de collaboration
(cadres moyens) est de loin supérieur à celui
d'exécutants ; les agents de maîtrise représentent
pratiquement le triple des exécutants. De 1990 à 2009, le nombre
des cadres dirigeants et moyens a doublé ; les maîtrises
restent presque constantes ; et les exécutants sont en 2009 quatre
fois moins qu'ils l'étaient en 1990.
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