2.6. Récolte
La récolte de la tomate se fait de façon
échelonnée. Tous les maraîchers enquêtés n'ont
pas pu conduire la production jusqu'à la phase récolte à
cause de stress hydrique (EA28) ou de fortes pressions parasitaires (EA10,
EA38, EA19).
A Cotonou, le rendement moyen des parcelles suivies
était de 8 t.ha-1(CV = 45 %).
Cot
GPP
Pah
Figure 13 : Rendementpar exploitation
A Grand-Popo, le rendement moyen s'élève à 9
t.ha-1(CV = 111%), et à Pahou à 2t.ha-1(CV
= 167%).
3. Discussion générale
3.1. Le protocole de collecte des données :
atouts, contraintes et recommandations
La méthode d'échantillonnage parcelles devait
permettre de choisir des producteurs représentatifs des
différents systèmes de production. Cependant, les listes de
producteurs
fournies par les différents Centres Communaux pour la
Promotion Agricole (CeCPA) manquaient d'exhaustivité notamment dans la
commune de Grand-Popo. Nous avons ainsi identifié avec le conseiller des
« gros producteurs »qui n'ont pas été pris en compte
car ils ne travaillent pas avec les CeCPA. Aussi serait-il opportun de croiser
la liste des producteurs des CeCPA avec une autre liste réalisée
par exemple par les présidents de groupement de producteurs afin de
mieux cerner la variabilité d'exploitations existantes lors de
l'échantillonnage. Pour cette étude, nous pouvons
néanmoins conclure qu'elle est représentative des producteurs qui
travaillent avec les CeCPA, ce qui fait de ce travail une bonne base de
réflexion pour le développement agricole animé par cet
organisme.
Par ailleurs, la technique de collecte de données en
deux phases devait permettre de réduire les sources d'erreur.En effet
les agriculteurs n'ayant pas d'outils de mesure (balance, doseur en
millilitre), leur perception des quantités est fondée sur leurs
références de mesures (ex : une cuillère=30g, 1
panier=10kg de tomate, etc.). Ces mesures peuvent changer d'un agriculteur
à un autre, et elles présentent une certaine variabilité
liée à la forme du produit(liquide, solide, poudre,
granulée...) et à la diversité des types de doseur. Les
mesures effectuées chez les agriculteurs ont permis d'éviter un
biais lié à une conversion des quantités faites par
l'agriculteur lui-même.
Néanmoins, nous avons pu remarquer des biais
liés au nombre d'intervenants dans la chaine de collecte des
informations (agriculteur, conseillé technique enquêteur,
responsable de l'étude). D'abord parce que l'enquêteur doit
parfois reformuler les questions pour qu'elles soient comprises par le
producteur, ces reformulations entrainant parfois des interprétations
différentes de la question initialement posée. Ainsi,en
collaboration avec les CPV, nous avons du améliorer le questionnaire en
cours d'enquête pour limiter les mauvaises interprétations et
homogénéiser les réponses obtenues. Ensuite la
réponse inscrite sur la fiche qualitative était parfois le
résultat d'une mauvaise interprétation de l'enquêteur ou
n'était parfois pas suffisamment précise par rapport à
l'usage souhaité. Dans ce cas, le travail de collecte de données
quantitatives a aussi et surtout permis de préciser certaines
informations lorsque c'était nécessaire. Néanmoins, la
collaboration avec les CPV a souvent été fructueuse pour obtenir
des données précises car leur connaissance des systèmes de
production a clairement été un atout pour obtenir des
données fiables. Pour les études futures nous recommandons ce
protocole tout en précisant que les enquêteurs doivent être
consultés et accompagnés tout au long de leur collaboration et
plus particulièrement au début pour clarifier les termes
techniques et les attentes de chacun. Il faudrait aussi les former pour qu'ils
aient une base de connaissances agronomiques pour juger de la validité
des réponses.
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