2.5. Irrigation
L'irrigation est le critère qui a été
utilisé pour différencier les systèmes de production
étudiés. Aucune corrélationn'a été
trouvée entre la quantité d'eau apportée et le rendement
(figure 10 et figure 11) même si l'on considère le type de sol et
le mode d'irrigation. L'efficacité de l'irrigation varie avec le volume
d'eau par application et le timing d'application qui n'ont pas
été analysés en détail dans ce rapport.
L'exploitation EA28 enregistre un très faible rendement
(8.10-3 t. ha-1) pour un apport journalier de 1 Ld'eau
par m2 (soit 600 m3.ha-1 pour toute la
durée du cycle). Par contre l'exploitation EA39 réalise un
rendement de près de 6t.ha-1 pour un apport de 10
600m3.ha1(soit 16 L.m-2.j-1).
Rdt (t.ha-1)
|
|
Parcelles conduites jusqu'à la récolte Parcelles
abandonnées
|
25 20 15 10 5 0
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0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000
|
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Volume d'eau
(m3.ha-1)
|
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Rdt (t.ha-1)
14
12
10
4
0
8
6
2
10 6 12 7
Cotonou
19 38 28 17 39 40 33
Volume d'eau Rendements
Pah
GPP
Irrigation (m3.ha-1)
4 000
0
8 000
6 000
2 000
12 000
10 000
Figure 10: Rendements en fonction de la
quantité totale d'eau apportée pendant tout le cycle
cultural
Figure 11 : Rendements et quantité
d'eau apportée par exploitation
Pill et Lambeth (1980) ont montré qu'un déficit
hydrique induit une réduction du nombre de fruits en raison d'un taux de
nouaison plus faible, ainsi qu'une diminution du poids moyen du fruit et du
rendement. Le manque d'eau favorise également l'apparition de la
nécrose apicale (« Blossom End Rot »).Chez la tomate,
la consommation en eau est faible en début de cycle, puis croît
progressivement jusqu'en début de floraison et atteint
son maximum pendant le pic de maturité des premiers fruits. A ce moment,
la surface foliaire est à son maximum (Rudich et Luchinsky, 1986). Les
maraîchers enquêtés ont apporté pratiquement les
mêmes quantités d'eau durant toutle stade végétatif.
Certains ont réduit l'alimentation en eau au moment où la plante
en avait le plus besoin. Les raisons évoquées sont celles de
maladies observées sur les cultures ou les moyens limités pour
faire fonctionner la motopompe. Il faudrait alors non pas modifier la dose mais
le mode d'apport (par exemple mettre en place des systèmes goutte
à goutte). La non maîtrise de l'irrigation pourrait donc expliquer
les faibles rendements observés. Dans l'étude de Deek et al
(1997), les plus fort rendements (51,4 t.ha-1) ont été
obtenus pour trois irrigations par semaine avec un apport total de 504 mm, soit
5000 m3.ha-1 alors qu'une irrigation par semaine avec un
apport total de 305mm n'a permis d'obtenir qu'un rendement de 35,3
t.ha-1.On remarque que mis à part la parcelle 33 (sol
argileux) toutes les parcelles productives ont reçuplus de 5000
m3.ha-1 d'eau
Rendement (t/ha)
25
20
15
10
0
5
EAl2
EA6
EA7
EA33
EA37
EA40
EA17
EA28
EA39
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