Le problématique du principe de la légalité en droit administratif burundais( Télécharger le fichier original )par Jephthah UWAYO Hope Africa university - BA in law 2008 |
Les sources non écritesCes sources sont essentiellement constituées par la coutume et la jurisprudence. Contrairement au droit international public, droit principalement coutumier, la coutume n'a qu'un rôle réduit en droit public interne et surtout en droit administratif. L'exemple en est que, presque toute la procédure administrative est prévue dans les différents textes de loi ou jurisprudentiels. Si la coutume secundum legem est admise et la coutume praeter legem tolérée, la coutume contra lège est inadmissible. Cela par ce qu'elle vient pour contredire la loi, qui est actuellement indispensable dans un Etat de droit. La jurisprudence : La jurisprudence s'entend de la solution générale donnée par les juridictions à une question de droit. Elle signifie au sens large, ensemble des décisions des cours et tribunaux. Elle a le triple rôle à savoir : la fonction d'interprétation de la loi, celle de suppléance de la loi, ainsi que celle d'adaptation de loi15(*). En droit administratif le juge a un rôle de création normative important en remplissant l'une ou l'autre des fonctions précitées16(*) Principe généraux du droit Ce sont les principes non écrits qui s'imposent à toute autorité réglementaire en l'absence de toute disposition législative. Leur violation par l'administration constitue une illégalité. Ils constituent une source de droit très importante, autonome, distincte des règles jurisprudentielles17(*)18(*) Ex : les principes d'égalité Martine Lombard, précise encore qu'il existe les actes non réglementaire source de la légalité. Il s'agit notamment les circulaires et les directives.19(*) La théorie des nullités en cas de violations du principe de la légalité Lorsqu'un acte administratif viole la légalité, il peut être frappé d'une nullité. Et par conséquent l'administrations, peut-être dans l'obligation de faire cesser une illégalité. Ces nullités sont, le plus souvent, des nullités absolues (aisément contestables en justice), rares sont les nullités relatives. La plupart des nullités absolues sont des nullités d'ordre public. Le droit public connaît une forme aggravée de nullité absolue : l'inexistence. Il y a deux sortes d'inexistence : Inexistence matérielle et l'inexistence juridique. L'acte sera déclaré par le juge : « acte nul et non avenu, ou « acte nul et de nul effet » Dans ce cas, il peut être annulé indifféremment par le juge judiciaire ou par le juge administratif. L'administration peut retirer à tout moment un acte inexistant.20(*) L'illégalité externe de l'acte : Les moyens de l'illégalité externe sont l'incompétence, le vice de procédure, et le vice de forme. Incompétence est un moyen d'ordre public susceptible d'être invoque par les parties à tout moment de la procédure, voire d'office par le juge. Elle peut être totale si l'autorité qui a pris la décision n'avait aucun pouvoir dans le domaine où elle est intervenue. Partielle, si l'autorité est allée au-delà des pouvoirs qui lui ont été conférés en ce domaine. Dans les deux cas, toutes fois, la sanction sera la même puisque l'autorité n'était pas habilitée à prendre la décision attaquée. L'incompétence peut être matérielle lorsque l'autorité a pris une décision dans une matière étrangère à ses attributions. Territoriales lorsque l'auteur de l'acte a pris une décision concernant une partie du territoire sur lequel, il n'a pas de compétence, ou temporelle, lorsqu'une autorité a adopté une décision alors qu'elle n `était pas encore compétente pour ce faire ou qu'elle ne l'était plus. Le vice de procédureTout manquement aux règles de procédure n'entraîne pas nécessairement l'annulation de l'acte. Il convient en effet de distinguer entre les formalités substantielles, dont la violation entraîne la nullité de l'acte, et des autres formalités qui ne peuvent avoir d'influence sur le sens de la déclaration de l'acte. Dans cette dernière hypothèse, les éventuels manquements aux règles de procédure peuvent rester sans influence sur la légalité de la décision. * 15 Bagorikunda Valentin. op. cit. * 16 idem * 17 idem * 18idem * 19 Martine ROMBARD, Droit administratif, 4eme éd., Dalloz, Paris : 2001p38et39. * 20 Martine ROMBARD op. cit. p620 |
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