1.2.3.2.1. Les Notions
générales sur le VIH/Sida
Le SIDA, c'est l'abréviation qui signifie tout
simplement, Syndrome Immuno Déficience Acquise. Il est un virus
appelé HIV en anglais « Human Immunodeficiency
Virus ». En tuant ou en détériorant les cellules
sanguines blanches, appelées lymphocytes, le virus cause un
affaiblissement du système immunitaire ; le corps s'avère
alors moins en mesure de lutter contre les infections et certains cancers. En
général, les personnes sont déclarées atteintes du
VIH/Sida si :
- Leur système immunitaire est devenu très faible
à cause du virus HIV
- Si leur déficience immunitaire liée au virus est
si sévère qu'apparaissent des infections occasionnelles mortelles
variées ou/et des cancers. Les infections occasionnelles sont
appelées ainsi parce qu'elles prennent avantage de l'occasion offerte
par le système immunitaire affaibli.
Une fois qu'une personne a été infectée
par le virus HIV, elle développe le SIDA dans une période
moyenne de 5 à 8 ans. L a personne peut être infectée avec
le virus HIV, mais se sent bien pendant de nombreuses années, et en
conservent aussi l'apparence, car son système immunitaire continue
à combattre le virus.
Cependant, même si la personne conserve une apparence de
bonne santé et se bien, elle peut toujours transmettre le virus
à une autre personne.
C'est seulement plus tard, lors que le système
immunitaire est faible et incapable de défendre le corps, que des signes
et symptômes se manifestent.
Les personnes atteintes de maladies chroniques, telles que la
tuberculose, ou qui souffrent de mauvaise santé ou de la malnutrition,
développeront le Sida plus rapidement, car leur système
immunitaire est déjà affaibli.
Les signes du Sida varient selon les personnes. Pendant
longtemps, il peut paraître incertain si une personne est atteinte du VIH
ou pas. Les symptômes sont ceux d'autres maladies communes, mais, en
général, ils sont plus sévères et perdurent plus
longtemps.
Des signes communs en sont :
- Une perte sensible de poids
- Des crises de diarrhées persistantes
- Des éruptions de la peau
- De crise de fièvres persistantes, qui peuvent aller et
venir
- Un sentiment de fatigue perpétuel
- Des infections oculaires
- Un mauvais rhume persistant et d'autres infections des
poumons
Pour diagnostiquer le VIH/Sida, actuellement, il y a deux
procédés pour dénicher le virus de VIH/Sida, celui dit
diagnostic sans facilité de laboratoire et l'autre avec facilité
de laboratoire.
L'OMS, dans la circonstance de l'absence laboratoire
régulière pour effectuer des tests de la présence du
VIH/Sida, elle propose le diagnostic sans facilité de laboratoire qui
consiste a faire le diagnostic sur la personne, et si elle présente au
moins deux des critères majeures en combinaison avec au moins un
critère mineur.
Exemple :
-Critères majeurs
Perte de poids >10%
Diarrhée chronique> 1 mois
Fièvres chronique> 1 mois (intermittente ou
constante)
-Critères Majeurs
Toux persistante> 1 mois
Dermatite généralisée, qui démange
Candida (infection dans la bouche)
Herpes zoster récurrent
Infection virale chronique progressive et
disséminée d'herpes simplex
Lymphadénopathie (maladie des ganglions lymphatiques)
généralisée
Cependant, seul un test de laboratoire peut confirmer avec
certitude si une personne est atteinte du Sida ou non. Les critères en
est un nombre de 200 cellules CD4+ ou moins par microlitre en présence
d'une infection par le virus HIV. Les personnes âgées de 5 ans et
plus aux systèmes immunitaires sains possèdent d'habitude un
nombre de cellules CD4+ d'un ordre de grandeur variant entre 800- 1. 300
cellules par microlitre. (Hans-Martin H et alii, Op. Cit.)
1.2.3.2.1. La chronologie des maladies liées au
VIH/sida,
La chronologie des maladies liées au VIH/Sida, se
présente sous 4 phases, dont :
Phase 1 : le corps est
infecté par le virus HIV et celui-ci se reproduit rapidement,
jusqu'à ce que soient produit des anticorps- un procédé
appelé « séroconversion ». Au stade de
la séroconversion, de nombreuses personnes tombent malades,
présentant des symptômes tels que de la fièvre, des
malaises, des nausées, des éruptions de la peau et des
ulcères autours de la bouche, de l'anus et des organes génitaux.
Durant toute cette période, cette personne est capable d'infecter
quelqu'un d'autre, bien que le test HIV ne devienne positif qu'après la
séroconversion.
Phase 2 : la plupart des gens
continuent à se sentir bien pendant plusieurs années, ne
présentant que de basses concentrations du virus dans le sang.
Phase 3 : A près environ
5 ans, la plupart des gens développent des problèmes à la
suite d'une immunité affaiblie, causée par le nombre de cellules
CD4, dont le nombre a été réduit à moins de 500 par
microlitre. Il s'ensuit une perte de poids de plus de 10%, le stade de la
maladie est intermédiaire et des infections sévères telles
que de longues périodes de diarrhée non expliquées se
manifestent.
Phase 4 : le Sida. Une fois que
le nombre de cellules CD4 atteint moins de 200, le patient souffrent
d'infections majeures. S'il ne suit pas un traitement à la fois pour le
système immunitaire et les infections, il meurt en général
dans le 12 mois suivants.
Une personne
séropositive selon l'esprit de
la loi n°08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits
des PVV et les PA en RD Congo, est toute personne déjà malade ou
personne asymptomatique atteinte du VIH/Sida. Tandis que un PA est toute
personne affectée par le VIH/Sida, soit- il est le conjoint(e), l'enfant
ou tout autre parent qui subit les effets collatéraux de la personne
vivant avec le VIH/Sida.
1.2.4. Relations entre la sécurité
alimentaire et le VIH/Sida
La sécurité alimentaire est un concept
générique qui regorge l'ensemble des situations où des
populations souffrent ou risquent de souffrir des manifestations de la faim.
C'est-à-dire des diverses formes de malnutrition ou de la famine.
La relation entre l'insécurité alimentaire et le
VIH/SIDA est un cercle vicieux. RUVIMBO MABEZA CHIMEDZA (TEAR FUND, Pas
à Pas 77, Op. Cit.), une Consultante indépendante et
spécialiste dans le domaine de la sécurité alimentaire et
de moyen de subsistance, affirme qu'il y a une étroite relation entre le
VIH/Sida et la sécurité alimentaire. Pour pouvoir rester en
bonne santé, les personnes vivant avec le VIH/Sida doivent consommer des
aliments à hautes valeurs nutritives. Une bonne nutrition est
également vitale pour les personnes soumises à un traitement avec
anti - rétroviral. Même lorsque les aliments sont disponibles dans
un foyer touché par le VIH, il peut y avoir de cas de la malnutrition,
car les maladies liées au VIH/Sida sont susceptibles de réduire
l'appétit et l'aptitude du corps à absorber les nutriments.
Le VIH affectant souvent les adultes productifs, son impact
sur la sécurité alimentaire est énorme ; cela peut
être du :
v A l'incapacité des individus de cultiver leur champ, par
manque de force
v Au décès de certains membres productifs de la
famille, qui ont emporte avec eux leurs connaissances et leurs savoir-faire en
agriculture
v A la diminution des liquidités disponible pour acheter
la nourriture, en raison de frais médicaux ou du coût des
funérailles
Nous sommes d'avis de ce qui pense qu'il est grand temps
d'encourager les personnes vivant avec le VIH de pratiquer des cultures qui
leur demandent moins d'efforts physique, comme les arbres fruitiers, les
Moringa oleifera en vue de se procurer un peu d'aliment et de revenu au moment
où leur état s'aggravera qu'ils puissent avoir un peu de moyen
pour faire face.
L'infection par le VIH/Sida constitue l'un des facteurs les
plus dramatiques de la vulnérabilité à
l'insécurité alimentaire dans un grand nombre de pays dont la RD
Congo fait partie comme l'affirme Gérard AZOULAY et
Alii.,(1993)
Dans un contexte de crise alimentaire mondiale, l'utilisation
de ressources locales comme le Moringa est primordiale pour réduire la
dépendance des pays du Sud vis-à-vis des denrées
importées et améliorer la situation nutritionnelle des foyers
pauvres.
Deux ou trois arbres dans une cour suffisent pour subvenir aux
besoins d'une famille. Beaucoup des gens ont déjà bien compris
sous autres cieux les avantages qu'offre le Moringa : « comme je n'ai pas
de terrain, je le cultive en jardinière sur mon balcon » nous
confie-t-il. Sans compter que la production de feuilles fraîches ou
séchées constitue une activité de production très
rentable pour les agriculteurs du Sud, permettant jusqu'à huit
récoltes par an avec des investissements quasi nuls.
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