Section 1 : le modèle théorique
Le modèle de la présente étude, qui
s'inspire du modèle BARRO (1990), repris par FUTAGAMI et al (1993), et
par VILLIEU et MINEA (2008) se présente sous sa forme fonctionnelle
suivante:
,
avec :
|
, le ratio de la formation brute de capital fixe à la
production ; , le ratio du déficit public rapporté à la
production ;
, le ratio de la dette publique rapportée à la
production ;
, le ratio des recettes fiscales rapportées à la
production ; , le Produit Intérieur Brut.
|
Il est intéressant de rapporter les variables du
modèle à une grandeur de référence telle que le
PIB, qui est une variable pertinente car donnant une idée de la
capacité contributive du pays.
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Section 2. Le modèle à des fins
d'estimation
L'expression du modèle de détermination de
l'impact de l'emprunt sur l'investissement public donnée par
l'équation ci après, est retenue à des fins d'estimation.
Cette équation met en évidence les principales sources de
financement de l'investissement public.
Ainsi, le modèle de détermination de l'impact de
l'emprunt sur l'investissement public se présente comme suit :
=
,
avec :
, l'investissement sur la production à la période
t;
, le solde budgétaire sur la production en t ;
, le ratio de la dette publique en t ;
, le ratio des recettes fiscales sur la production à la
période t ; , le terme d'erreur.
Les représentent les coefficients de long terme par
rapport
au solde budgétaire, au ratio de la dette publique et au
ratio des recettes fiscales.
Le solde budgétaire, qu'il soit positif ou
négatif, traduit le niveau des dépenses publiques par rapport aux
recettes. Le désir de soutien de l'activité économique par
le gouvernement aggrave les déficits (CREEL et al, 2005). Par le canal
des modalités de financement, le solde budgétaire a un effet
positif sur les prix en cas de déficit et un effet négatif en cas
d'excédent budgétaire. On s'attend alors à ce que le
coefficient du solde budgétaire soit positif.
Le service de la dette constitue un fardeau qui limite
l'efficacité à long terme de la politique de soutien de
l'activité par le déficit budgétaire (CREEL et al, 2000).
Les déficits étant persistants, si l'Etat assure ses
dépenses par la dette et que les ménages considèrent cette
dernière comme une richesse nette (NDO NDONG, 2001), on s'attend
à ce que le coefficient de la dette publique soit positif. Il sera
négatif dans le cas contraire.
PARTIE II
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
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Tirant parti du modèle spécifié
ci-dessus, nous voudrions dans cette partie, procéder à la
vérification empirique du lien entre emprunt et investissement public.
Ainsi, pour mener à bien notre analyse, nous procédons tout
d'abord à l'estimation du modèle, à la présentation
des résultats (chapitre III) et, ensuite, à leurs
interprétations (chapitre IV).
CHAPITRE III PRESENTATION DES RESULTATS
Afin de mener à bien notre analyse, nous voudrions dans
ce chapitre, présenter tout d'abord le processus d'estimation du
modèle (section1) avant de présenter ensuite les résultats
obtenus (section 2).
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