5.2.2.2. Troubles anxieux
La prévalence de l'anxiété dans la
présente étude s'élevait à 20%. Dans la
moitié des cas, elle était associée à la
dépression. Cette fréquence est proche de celle rapportée
dans la littérature qui la situe entre 15 et 30 % (85,102-103). Dans une
étude prospective étalée sur 3 ans, Åström a
observé une fréquence de 28% dans la phase aiguë et n'a pas
noté de variation significative de celle-ci dans les mois qui ont suivi.
Barker-Collo (104) a rapporté une prévalence de 21,8% dans une
étude réalisée sur des patients 3 mois après la
survenue de l'AVC. Le principal facteur de risque de l'APAVC rapporté
dans la littérature est l'existence d'antécédents
personnels de troubles psychiatriques (85). Bhatia et al. ont rapporté
une association entre l'HTA mal contrôlée et la survenue de
l'APVC (105). Les sujets de la présente étude
avaient dans 80% des cas un antécédent d'HTA.
Les études sur l'APAVC sont moins abondantes que celles
portant sur la DPAVC. Il a cependant été noté dans la
plupart des études publiées une association fréquente
entre la dépression et l'anxiété en post-AVC (85,106-107).
Cette association suggère des mécanismes étiologiques
communs (106). Dans le cadre de cette étude, la prévalence de
l'anxiété observée avec l'HADS et le SADQ s'élevait
à 46%. Cette fréquence s'explique probablement par la nature et
les caractéristiques des échelles utilisées. Le SADQ cote
systématiquement tous les patients dépressifs comme étant
anxieux. Le biais associé aux échelles ou questionnaire
utilisés pour diagnostiquer l'APAVC ou la DPAVC a fait l'objet d'une
étude intéressante (107). Pour les auteurs, certaines
échelles et questionnaires peuvent être plus sensibles au niveau
de stress que de l'anxiété (voire de la dépression)
proprement dite. Elles peuvent de ce fait la surévaluer.
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