2.3.5. Les troubles délirants
Il ressort des études que les troubles délirants
post-AVC (TDPAVC) apparaissent dans 0,5 et 2% des cas d'AVC (52-53). Les TDPAVC
ont pour thèmes la persécution, la jalousie et la suspicion
d'abandon. Il n'est cependant pas impossible d'observer plusieurs thèmes
intriqués. En raison des risques liés à ces troubles
(suicide, agressivité, troubles de comportement ou de sommeil), les
patients présentant des TDPAVC doivent bénéficier d'une
surveillance et des soins adaptés.
Un traitement antipsychotique apporte une amélioration
significative dans les 30 jours. Les antipsychotiques atypiques (Olanzapine,
Risperidone, Amisulpiride) sont à préférer par rapport aux
neuroleptiques classiques.
2.2.6. Les troubles cognitifs
On peut observer un trouble démentiel chez des patients
présentant une lésion vasculaire isolée (hémorragie
ou ischémie) dans la région corticale ou sous-corticale.
Néanmoins le diagnostic requiert un examen neuroradiologique
détaillé pour exclure toute autre cause de démences :
eg. Maladie d'Alzheimer, Leucoaraiose...(54). Une lésion vasculaire
corticale peut entrainer des troubles démentiels quand elle siège
dans des régions assurant des fonctions de différentes
modalités comme par exemple au niveau du système limbique ou au
niveau des aires associatives (54). Ces lésions ont été
rapportées pour 3 principales localisations : gyrus angulaire, lobe
temporal inféromésiale, lobe frontal mésial (55-56). Les
anticholinestérasiques tels la Galantine, le Donepezil ont montré
leur efficacité dans l'amélioration et la stabilisation des
performances cognitives. Un antagoniste de N-methyl-D-aspartate, la Memantine a
également montré son efficacité (55).
2.3.7. Les modifications de la personnalité
A la suite d'un AVC, on peut observer sur le plan
émotionnel et comportemental une aprosodie réceptive, une
apathie, une incontinence émotionnelle ou un comportement violent et
agressif. Dans ce dernier cas on parle de pseudopsychopathie (57) ou de
sociopathie acquise (58).
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