4.6.
Analyse du spectre écologique
Pour caractériser la flore de la Réserve de
Biosphère de Luki (au Nord-est), nous avons attribué à
chaque espèce son statut phytosociologique, le comportement de son
feuillage, types de diaspore, distribution phytosociologique et types
morphologiques, dont les détails ont été affectés
au chapitre des résultats (tableau (5, 6, 7, 8, 9 et 10).
Les Magnoliophyta sont mieux
représentées avec les familles des Rubiaceae, Fabaceae
Caesalpiniaceae, Annonaceae, Burseraceae, Sapindaceae, Meliaceae. Ces
familles caractérisent la végétation forestière.
Nos résultats confirment ceux obtenus par Germain (1957), Evrard (1968),
Mandango (1982) et Lubini (1982).
Dans notre étude, nous avons observé la
prédominance des phanérophytes (mésophanérophytes
avec 53,15%, mégaphanérophytes avec 32,17% et
microphanérophytes avec 14,68%).
Evrard dans ses recherches écologiques sur le
peuplement forestier dans la cuvette centrale a mis en évidence la
prédominance des phanérophytes. Il en est de même des
travaux de Mandango (1982), Nshimba (2008) et Lubini (1990 et1997). Pour ce
dernier auteur, les travaux se rapportent sur la flore et la
végétation de la Réserve de Luki dans laquelle
s'insère les sites étudiés (Nord-est de la
Réserve). Nos résultats concordent avec ceux de ces auteurs
précités. Même en dehors de forêts dense humides,
Ganglo & al. (2006), présentent dans les forêts du
Bénin, une dominance de Phanérophytes par rapport à
d'autres types.
Dans toutes les forêts analysées, il ressort que
les espèces sarcochores sont les plus abondantes, mais les ballochores
et les barochores sont représentées en faible pourcentage. La
proportion importante des espèces zoochores souligne le rôle des
animaux dans la dissémination des diaspores. Cette conclusion rejoint
celle dégagée par Evrard (1968), Lubini et Mandango (1981) qui
démontre l'importance des animaux dans la dissémination des
espèces. Par ailleurs, Mahamane (2006) dans son étude sur la
végétation du Parc régional du W du Niger, signale une
prédominance des anémochores (sclérochores,
ptérochores et pogonochores) et zoochores.
Les résultats de l'analyse de la caducité du
feuillage rejoignent les limites mentionnées par Lebrun & Gilbert
(1954). La défoliation des espèces concernées est
généralement brève, partielle ou totale et intervient
durant la saison sèche. Le spectre phytogéographique
établi pour les 142 espèces recensées met en
évidence une nette prédominance des espèces du centre
régional d'endémisme Guinéo-congolais. Nos
résultats corroborent avec la conclusion dégagée par
Lubini (1990 ,1997).
Pour ce qui est de statuts phytosociologiques, des 7 classes
phytosociologiques trouvées par Mandango (1982) et Mandango & Ndjele
(1984), 3 classes ont été rencontrées dans les sites
étudiés. Ce sont les classes de :
Strombosio-Parinarietea (59,86%), des Musango-Terminalietea
(33,1%) et des Halleetea (6,34%), (tableau 10).
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