4.4.
Abondance relative des taxons
L'abondance relative indique dans le complexe éluvial
que l'espèce Cola griseiflora est prépondérante
avec 19,56%, suivies de Manilkara sp. (6,87%), Cynometra
lujae (6,74%), Diospyros iturensis (6,62%), Dialium
corbisieri (5,21%), Cola bruneelii (4,90%), Hymenostegia
laxiflora (2,94%), Nesogordonia kabingaensis (2,51%),
Diospyros bipindensis (2,45%) et Isolona dewevrei (2,27%).
Au niveau de complexe colluvial, Cola griseiflora
vient en tête avec 29,26%, suivis de Diospyros iturensis
(11,46%), Cola bruneelii et Dialium corbisieri (4,61%),
Manilkara sp. (3,46%), Cynometra lujae (2,88%),
Hymenostegia laxiflora (2,71%), Nesogordonia kabingaensis
(1,96%), Brenania brieyi (1,90%) et enfin, Dialium
tessmannii (1,79%). Tandis qu'au niveau de complexe illuvial,
Strombosa pustulata var pustulata est l'espèce la plus
représentée avec 12,32%, suivies de Cola griseiflora
(8,63%), Desbordesia glaucescens (6,96%), Diospyros iturensis
(6,82%), Strombosiopsis tetandra (4,04%), Mammea africana
(3,69%), Staudtia kamerunensis (3,55%), Nesogordonia
kabingaensis (2,85%), Dialium corbisieri (2,51%), et enfin,
Cola bruneelii (2,30%), indique le tableau 18.
Dans la Réserve de Yoko (R.D.Congo), Lomba (2007) note
une proportion élevée de Scorodophloeus zenkeri
(5,669 %) ; viennent ensuite les densités relatives de
Cynometra alexandri (4,658 %), Brachystegia
laurentii (3,972 %), Gilbertiodendron dewevrei
(3,900 %), Pycnanthus angolensis (3,647 %),
Annonidium mannii (3,141 %), Trilepisium
madagascariensis (2,925 %), Funtumia africana (2,853 %),
Petersianthus macrocarpus (2,708 %), Morinda
geminata (2,252 %), Cynometra hankei (2,022 %),
Musanga cecropioides (1,263 %), Uapaca
guineensis (1,191 %), Pterigota bequaertii et
Trichilia welwitschii (1,083 % ), Crudia
laurentii (1,047 %).
Pour ce qui est de l'importance générale des
taxons, l'indice le plus élevé est observé auprès
de Cola griseiflora (36,35%). Viennent ensuite Diospyros
iturensis (15,74%), Dialium corbisieri (9,72%), Cynometra
lujae (9,27%), Strombosa pustulata var pustulata (9,20%),
Cola bruneelii (8,09%), Desbordesia glaucescens (7,26%),
Manilkara sp (7,24%), Hymenostegia laxiflora (7,08%) et
Nesogordonia kabingaensis (6,75%).
Ces espèces citées qui abondent dans ces milieux
sont pour la plupart des essences de strate arborescente dominante et
dominée, qui atteignent couramment une hauteur de 30 m et 20 m
environ ; trouvent cette condition favorable dans la strate
supérieure. Lubini (2003) considère un grand nombre de ces
espèces comme ressources ligneuses de forêts primaires.
Pour les familles, dans le complexe éluvial les
Malvaceae/Sterculioideae sont abondantes et représentent
28,20%, suivie de Fabaceae/Caesalpinioideae (22,75%),
Ebenaceae (9,14%), Sapotaceae (7,66%),
Rubiaceae (4,84%), Annonaceae
(3,99%), Clusiaceae/Guttiferaceae (2,39%),
Apocynaceae (2,33%), Fabaceae/Mimosoideae (2,33%) et
Anacardiaceae (2,21%).
Au niveau de complexe colluvial, les
Malvaceae/Sterculioideae sont plus représentées avec
36,98%, suivies de Fabaceae/Caesalpinioideae (16,94%),
Ebenaceae (12,67%), Sapotaceae
(4,09%), Rubiaceae (3,97%),
Anacardiaceae (3,74%), Annonaceae
(2,88%), Clusiaceae/Guttiferaceae (2,53%), Meliaceae (2,19%)
et enfin, Olacaceae (1,96%). Tandis qu'au niveau de
complexe illuvial, les Olacaceae viennent en tête avec 16,42%, suivies de
Malvaceae/Sterculioideae (15,45%), Fabaceae/Caesalpinioideae
(11,55%), Ebenaceae (8,98%), Irvingiaceae
(7,31%), Myristicaceae (5,29%),
Clusiaceae/Guttiferaceae (5,22%),
Meliaceae (5,22%), Annonaceae
(3,90%), et Rubiaceae (3,41%), indique le tableau 20.
Lomba (2007) dans son étude, les
Caesalpiniaceae représente une proportion élevée
avec 28,96%, suivies par des Annonaceae (7,43%),
Euphorbiaceae (6,57%), Moraceae (6,39%), Apocynaceae
(6,17%), Rubiaceae (5,63%), Mimosaceae (4,94%), etc.
Lubini (1997) a trouvé quelques familles bien
représentées et qui caractérisent bien les groupements
forestiers ; c'est le cas notamment des Caesalpiniaceae,
Combretaceae et Rubiaceae, mais les arbres émergeants
appartiennent aux Annonaceae, Apocynaceae,
Burseraceae, Caesalpiniaceae, Irvingiaceae,
Meliaceae, Mimosaceae, Rubiaceae,
Sapindaceae, Sapotaceae et Sterculiaceae, il ya
également les espèces forestières de sous-bois, les
Sterculiaceae, Ebenaceae, Rubiaceae, etc.
Nous constatons que les familles de
Malvaceae /Sterculioideae, Fabaceae/Caesalpinioideae,
Ebenaceae et Annonaceae sont plus abondantes dans les
différents sites étudiés et caractérisent les
forêts denses de la région guinéo-congolaise.
Pour ce qui est de l'importance générale des
familles, l'indice le plus élevé est observé auprès
de la famille de Fabaceae/Caesalpinioideae (53,59%), suivies des
familles de Malvaceae/Sterculioideae (47,82%), Ebenaceae
(16,58%), Fabaceae/Mimosoideae (14,95%), Sapotaceae (14,61%),
Meliaceae (14,45%), Annonaceae (13,53%),
Irvingiaceae (13,43%), Olacaceae (11,63%) et
Anacardiaceae (10,71%), indique tableau 27. Cette importance parait
comme une caractéristique régionale des forêts d'Afrique
centrale et ces familles figurent dans la liste des familles
caractéristiques des forêts d'Afrique centrale selon l'UICN
(1989), en termes de densité mais aussi de diversité (Kouka,
2006).
|
|