2.2. Le modèle d'acceptation de la
technologie
Ce modèle a été développé
par Davis en 1989 et concerne plus spécifiquement la prédiction
de l'acceptabilité d'un système d'information. Le but de ce
modèle est de prédire l'acceptabilité d'un outil et
d'identifier les modifications qui doivent être apportées au
système afin de le rendre acceptable aux utilisateurs. Ce modèle
postule que l'acceptabilité d'un système d'information est
déterminée par deux facteurs, la perception de l'utilité
et la perception de la facilité d'utilisation.
La perception de l'utilité est définie comme le
degré auquel une personne croit que l'utilisation d'un système
améliorera ses performances. La perception de la facilité
1 La combinaison concerne les avantages relatifs, une
compatibilité avec les croyances et les normes, un niveau de
complexité bas, une possibilité de tester l'innovation et un fort
degré d'observabilité
d'utilisation se réfère quant à elle au
degré auquel l'individu pense que l'utilisation d'un système lui
sera dénuée d'efforts.
Il faut noter que le modèle d'acceptation de la
technologie postule que l'utilisation d'un système d'information est
déterminée par l'intention comportementale. Par contre, il
stipule que cette intention est déterminée conjointement par
l'attitude de la personne envers l'utilisation du système et la
perception de l'utilité. Ainsi, selon Davis, l'attitude
générale de l'individu face au système ne serait pas le
seul déterminant de l'utilisation mais peut être basée sur
l'impact qu'il aura sur ses performances. De ce fait, même si un
employé n'apprécie pas un système, il a de grandes chances
de l'utiliser s'il le perçoit comme améliorant ses performances
au travail. De même, le modèle d'acceptation de la technologie
montre un lien entre la perception de l'utilité et la perception de la
facilité d'utilisation. Ceci signifie que face à deux
systèmes offrant les mêmes fonctionnalités, l'utilisateur
trouvera plus utile celui qu'il pense facile à utiliser (Dillon et
Morris, 1996).
En plus, Davis (1986) trouve que la perception de la
facilité d'utilisation influencerait significativement l'attitude d'un
individu et cela à travers l'auto-efficacité et
l'instrumentalité. En effet, selon la théorie de Bandura (1982),
plus un système est facile à utiliser, plus l'utilisateur aura un
sentiment d'auto-efficacité. Le sentiment d'auto-efficacité
étant la conviction qu'a un individu d'être capable d'organiser et
de réaliser les actions nécessaires à l'accomplissement
d'une tâche, Bandura (1982). Lepper (1985) ajoute la facilité
d'utilisation d'un outil donnerait également à l'utilisateur la
sensation d'avoir un contrôle sur ce qu'il fait. Ces deux auteurs
s'accordent pour dire ensemble que l'efficacité est l'un des facteurs
principaux qui sous-tend la motivation intrinsèque d'un individu,
d'où le lien direct entre la perception de la facilité
d'utilisation et l'attitude (Bandura (1982) ; Lepper (1985)).
Enfin, Davis et al (1989) ont montré par leurs travaux
que l'intention d'utiliser un système et la perception de
l'utilité ont un lien plus fort que celui entre l'intention et la
perception de l'utilité d'utilisation. Ainsi, on peut s'attendre
à ce que l'élément qui influence le plus une utilisation
soit la perception de l'utilité d'un outil.
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