Le Plateau central est une zone agro-alimentaire
homogène couvrant une superficie de 70 778 km2, soit environ
32% du territoire national (INSD, 1991). Il s'étant sur 13 provinces :
Bam, Bazèga, Boulgou, Boulkiemdé, Ganzourgou, Kadiogo,
Kouritenga, Namentenga, Oubritenga, Passoré, Sanmatenga, Yatenga et
Zoundwéogo.
Le climat du Plateau central est de type
soudano-sahélien. Celui-ci est en général
caractérisé par la succession d'une saison sèche d'Octobre
à Mai et d'une saison pluvieuse de Juin à Octobre. Les
précipitations sont mal réparties dans l'espace et dans le temps
et connaissent une grande variabilité (300 à 900 mm) selon l'INSD
(1991). Des, poches de sécheresse fréquentes apparaissent pendant
la période agricole et constituent la contrainte majeure des
activités paysannes dans les différentes régions de la
zone. Ces contraintes sont accentuées par les ruissellements qui privent
les sites cultivés d'une partie de l'eau pluviale. Les pluies sont
souvent violentes, de courtes durées et forte intensité
constituant ainsi le facteur le plus important de l'érosion.
Le potentiel en terres cultivables comprend une
diversité de sols classifiés selon leurs caractéristiques
physiques et chimiques. Les sols présentant un intérêt
agronomique composés de vertisols, des sols bruns et des sols
ferrugineux tropicaux. Les vertisols sont caractérisés par une
forte capacité d'absorption et un drainage interne réduit rendant
difficile le labourage. Les sols bruns ont une bonne couverture
végétale et sont aptes à la culture. Enfin les sols
ferrugineux ont une faible teneur en matière organique et sont
très sensibles au ruissellement. Le second type de sols concerne les
terres de fertilité moyenne. Ce sont de sols humifère très
pauvres et moins épais favorable à l'érosion. Le
troisième type de sols est constitué des sols incultes
composés des lithosols et des halomorphes. Ce sont des sols à
épaisseur faible empêchant le développement des racines.
Le plateau central correspond principalement au territoire
mossi. La population y est en pleine croissance (2.9% par an) selon l'INSD, en
1991 si bien que les densités varient considérablement d'une
région à l'autre. Selon le recensement de la population de 1991,
les densités fluctuaient entre 41 et 80 habitants au km2 dans
le Passoré et entre 80 et 139 habitants au km2 dans
Kadiogo.
Cette concentration démographique entraîne une
occupation totale des superficies et une surexploitation des sols.
Les activités de production sont basées sur la
culture pluviale. Les céréales occupent environ 82% des
superficies cultivées (INSD, 1991). L'augmentation démographique
a entraîné une occupation de l'espace se traduisant par une mise
en culture des terres marginales. Ceci implique des rendements bas variables
d'une année à l'autre et d'une région à l'autre.
L'élevage constitue la seconde activité source de revenu pour les
populations. Il porte principalement sur les caprins, les ovins et les
bovins.
Tous ces facteurs ont favorisé la rupture de
l'équilibre homme/terre et ont entraîné les systèmes
dans une impasse. C'est pour restaurer cet équilibre que des mesures
anti-érosives sont nécessaires dans la zone.