Différends frontaliers maritimes et exploitation pétrolière dans le golfe de guinée( Télécharger le fichier original )par Ménélik ESSONO ESSONO - 2010 |
b)- Les bons offices et la médiation
La médiation tout comme les bons offices est d'origine coutumière. Elle consiste également à mettre en présence les protagonistes d'un conflit. Mais elle ne se limite pas là, car le médiateur propose des bases de négociation et intervient dans le déroulement celle-ci afin de rapprocher les points de vue des intéressés, sans rechercher cependant à imposer une solution. 56 Id. , p. 929. 57 www.un.org , Péninsule de Bakassi : recours au droit pour prévenir un conflit. La médiation se distingue donc des bons offices en ce que le tiers propose une solution de fond. Les tâches du médiateur sont donc plus étendues; celles-ci allant jusqu'à lui autoriser de suivre et même de guider la négociation jusqu'à son aboutissement. Il n'est pas à perdre de vue que les parties restent libres de refuser la solution de fond proposée par le médiateur58 La médiation tout comme les bon offices peut être confiée à des représentants de gouvernements tiers, à des personnalités indépendantes ou à des représentants d'organisations non gouvernementales. Par exemple, dans le cas du différend frontalier maritime opposant le Gabon à la Guinée Équatoriale depuis plus d'une dizaine d'années déjà, le Secrétaire général des Nations unies de l'époque joua un rôle de médiateur en 200359 L'un des États en litige peut également refuser l'offre des bons offices ou de la médiation sauf en cas d'engagement conventionnel d'accepter une médiation dans certaines circonstances60 Contrairement à la négociation qui se montre peu fructueuse en Afrique, la médiation est « quasi systématique dans les pétroconflits africains »61. |
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