PARAGRAPHE II : Synthèse du diagnostic
L'analyse des données de l'enquête a permis de
connaître les causes réelles des problèmes
identifiés. De facto, nous pouvons formuler les éléments
de diagnostic suivant.
I- Elément de diagnostic lié à
la dégradation de la qualité du portefeuille
Suite à la vérification de l'hypothèse
n°1, nous retenons le non remboursement des crédits octroyés
comme cause liée à la dégradation vertigineuse de la
qualité du portefeuille de crédit au PADME.
II- Elément de diagnostic lié à
la mise en place de mauvais crédits
La vérification de l'hypothèse n°2 permet
de retenir définitivement que la mise en place de mauvais crédits
s'explique par la mauvaise étude des dossiers de crédit et la
non-maîtrise des mesures techniques de protection contre les risques de
crédit.
III- Elément de diagnostic lié à
la mauvaise couverture des risques de crédits
Après vérification de l'hypothèse
n°3, il ressort que la mauvaise couverture du risque de crédit au
PADME s'explique par la mauvaise appréciation et la mauvaise
évaluation des garanties acceptées au PADME.
SECTION II : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET
CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Une fois les hypothèses testées à la
suite de l'analyse des résultats de l'enquête, nous allons
proposer des solutions ainsi que leurs conditions de mise en oeuvre.
PARAGRAPHE I : Propositions de solutions
Apporter des solutions à un problème, c'est
proposé les conditions d'éradication des causes se trouvant
à la base de ce problème tout en tenant compte des objectifs
préalablement fixés.
I- Proposition de solution à la
dégradation de la qualité du portefeuille de crédit
Rappelons que la cause principale se trouvant à la base
de ce problème est le non-remboursement des crédits
octroyés. Ainsi, nous ferons des propositions de solutions pour
améliorer la qualité du portefeuille en commençant par
améliorer le taux de recouvrement des impayés (à court
terme).
Afin de permettre une amélioration du taux de
recouvrement, nous suggérons au PADME de prendre les dispositions
suivantes :
> Détecter les impayés liés à
une mauvaise foi des débiteurs et saisir les autorités
législatives (le Tribunal de Première Instance compétent
en la matière) pour l'ouverture d'une procédure
réglementaire à leur encontre. Donc le service juridique de PADME
devra s'atteler à la mise en place de la procédure pouvant
permettre la réalisation des garanties des débiteurs
insolvables.
> Renforcer la pression sociale et les moyens dissuasifs
à l'encontre des autres débiteurs. Mais avant tout, le PADME doit
recruter des agents de recouvrement pour appuyer les chargés de
prêts sur le terrain. Après, il faudra voir avec les clients qui
ont eu des problèmes (connus des Chargés de prêts ou des
dirigeants de l'institution) la manière la plus souple pouvant leur
permettre de rembourser sans recours aux usuriers. Le PADME doit rechercher la
collaboration et l'appui des forces de
l'ordre pour ses opérations de recouvrement. Les biens
saisis devront être gardés (temporairement) aux postes de police.
L'arrestation des débiteurs pourra être envisagée si le
remboursement n'intervient pas dans un délai convenable. Les charges
afférentes à cette procédure devront être
supportées par les débiteurs qui devront payer en plus de leurs
dettes des frais de recouvrement.
> Le PADME pourra également rechercher la
collaboration des Chefs religieux (Prêtes, Pasteurs, Imams etc....) pour
la sensibilisation et l'invitation de leurs fidèles débiteurs
à honorer leurs engagements vis-à-vis du PADME.
Dans tous les cas, il serait souhaitable d'éviter au
maximum des agissements qui pourraient entacher la réputation du PADME
vis-à-vis de la clientèle que constituent les clients potentiels
du PADME.
II- Proposition de solution à la mise en place de
mauvais crédits
Ici la cause liée à ce problème est la
technique d'analyse des dossiers de crédit qui ne prend pas en compte
des mesures pour prévenir le risque. Les mesures techniques d'analyse
que nous proposons, portent sur l'examen de la solvabilité du client
puis la limitation des engagements.
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