4.3. MESURES D'ENCADREMENT DES STRUCTURES DE BASE ECONOMIQUES
4.3.1. La mise en place des infrastructures de base
Les quartiers en lotissement sont les moins
équipés en infrastructures de base et autres équipements
collectifs de la ville de Goma mis à part les quartiers populaires. Cela
parce que les activités de lotissement n'ont pas été
planifiées d'avance ou ont été mal planifiées. Le
processus participatif considère la mise en place des infrastructures
comme une priorité après le respect des droits des populations
autochtones.
Cette mise en place peut consister en la création des
structures: 1 centre de santé à KA TOYI et 3 postes de
santé par quartier, 2 écoles (primaire et secondaire) par
quartier et 1 marché à KATOYI, l'on peut aussi procéder
à la réhabilitation des structures existantes: 2 marchés
à NDOSHO et KESHERO, 2 centres de santé. Pour la voirie, il faut
la réhabilitation par des moyens disponibles des voies d'accès
par avenue et par quartier ( chargement des routes/voies en sables et gravier).
Toutes ces actions doivent être menées en tenant
compte des besoins croissants de la population avec sa participation et peuvent
être réalisées par les services publics ou privés
sous mandat de l'Etat.
4.3.2. Création d'un fonds de lotissement
L'objectif de la création de fonds est de rassembler
les capacités financières pouvant aider à la mise en
application de ce processus participatif et à la prise en charge
partielle de la population autochtone intégrée à la
population urbaine.
La constitution de ce fonds se fait par la disponibilisation
par l'Etat d'un budget provenant des ventes des parcelles en considérant
un pourcentage à repartir par la commission mixte de lotissement suivant
les besoins primordiaux, la participation financière des organismes de
développement et si possible recourir à l'aide
étrangère.
La gestion de ce fonds revient à la commission mixte
sous l'oeil des autorités provinciales.
La population, quant à elle, se doit de participer
physiquement aux activités comme celles de la voiries, de la
construction des structures sanitaires et scolaires, ...Pour cela, elle doit
s'organiser dans chaque quartier par avenue en cercle ou comité de
défense des droits.
4.3.3. La promotion immobilière
Les actions et/ou entreprises immobilières sont
à encourager par l'Etat. Des particuliers ou des bailleurs de fonds
peuvent construire des logements sociaux à crédit pour non
seulement assurer à la population un beau logement mais aussi faire
respecter la loi urbaine ( ex: la mise en valeur qui est justifiée par
des constructions en matériaux durables, la disposition des immeubles,
etc).
Dans ce cadre, les entrepreneurs ou promoteurs, en
concertation avec l'Etat et la population, doivent dialoguer pour tirer de
cette construction des logements, chacun en ce qui le concerné, un
intérêt raisonnable (acceptable).
Il est à noter que l'Etat doit disponibiliser les
espaces et faciliter l'exploitation de certains matériaux de
construction et les conditions d'accès à ces espaces en les
fixant de concert avec les promoteurs immobiliers.
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