1.4 Etude de cette dépendance dans les
agglomérations de Lyon, Toulouse et Rennes
Le fait que l'étude des déménagements en
région parisienne confirme l'hypothèse de la dépendance
automobile comme un des facteurs pouvant expliquer ces mouvements, il est alors
intéressant d'appliquer ce modèle à d'autres secteurs
géographiques, afin de pouvoir ou non généraliser le
phénomène. A cet effet, nous avons tout d'abord choisi de
travailler à l'échelle de l'aire urbaine. Par définition,
cette échelle permet d'étudier le pôle urbain et sa
couronne périurbaine, au sein de laquelle une part importante (40%) de
la population travaille dans le pôle (INSEE). On peut donc alors parler
de travailleurs pendulaires, concernés au premier plan par les
déplacements automobiles.
Ensuite, et toujours dans le but de pouvoir
généraliser le phénomène, nous avons
sélectionner trois aires urbaines, de tailles successivement
inférieures:
- Lyon, 1 748 271 habitants (2006), 296 communes
- Toulouse, 1 102 887 habitants (2006), 342 communes
- Rennes, 571 753 habitants (2006), 140 communes
Ainsi, il sera alors possible de relever un certain effet de
seuil: cherche-t-on à échapper à déménager
à cause de la dépendance automobile uniquement à Paris ?
Dans les très grandes villes ? Dans toutes les villes ?
Le cadre spatial défini, nous avons ensuite
distingué deux groupes de populations, différents face à
la dépendance automobile: les ménages modestes (ouvriers et
employés) et les ménages aisés (cadres supérieurs
et professions intermédiaires). Ce choix permettra de vérifier la
prédominance des premiers dans les mouvements résidentiels et la
confirmation qu'ils cherchent avant tout à s'installer dans des communes
moins dépendantes.
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