2.1. Concept de changement climatique global
Le changement climatique est une variation de l'état du
climat que l'on peut déceler par les modifications de la moyenne et/ou
les variations de ses propriétés et qui persiste pendant de
longues périodes, généralement pendant des
décennies ou plus (GIEC, 2007). On parle de changement climatique global
(CCG) car son étendue géographique est planétaire et ses
caractéristiques et conséquences sont variées.
2.1.1. Causes du changement climatique global
Les changements climatiques peuvent être dus à
des processus de variations naturelles ou aux activités humaines. Les
variations naturelles se font sur de très longues périodes, ce
qui implique une certaine adaptation des espèces animales et
végétales.
Le changement global est dû à l'augmentation des
concentrations des gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère.
Ces GES ont toujours existé dans l'atmosphère de façon
naturelle car la vie n'est possible sur terre sans l'effet de serre qui assure
une température moyenne de 15°C au lieu de -19°C (GIEC, 2007).
Depuis l'avènement de la révolution industrielle, les plus
dangereux de ces gaz (CO2, CH4, NO2, etc.) ont connu une augmentation
exponentielle dont l'origine est loin d'être naturelle (Cyrielle Den,
2007). Le CO2 est à lui seul responsable de plus de 50% de
l'augmentation de l'ensemble des GES. Dans cette situation anormale où
la concentration des GES dans l'atmosphère est très
élevée, seule une petite partie du rayonnement terrestre
réfléchi vers l'atmosphère est absorbée par les GES
et diffusée vers l'atmosphère. La plus grande partie du
rayonnement est renvoyée vers la basse atmosphère et la surface
du sol, ce qui conduit à la longue à un réchauffement de
la basse atmosphère et de la surface du sol. Les activités
humaines restent les premières causes de réchauffement, notamment
celles relatives à la consommation de combustibles fossiles pour des
usages industriels et domestiques et à la combustion de la biomasse
produisant des GES et des aérosols qui affectent la composition de
l'atmosphère. D'autre part, le changement d'usage des terres, dû
à l'urbanisation et aux pratiques agricoles et forestières de
l'homme, affecte les propriétés biologiques et physiques de la
surface de la terre (Daouda, 2008). Ces changements anthropiques sont
très rapides et par conséquent menacent les
écosystèmes souvent fragiles.
En effet, la déforestation continue, aggravée
par l'exploitation sans cesse croissante des forêts par les
communautés rurales (défrichement et mise en valeur) contribue
à 20 à 25% de la totalité des émissions de CO2
(PNUE, 2008). Ces pratiques de grande envergure font perdre à la
forêt son rôle de séquestration du carbone, amplifiant la
quantité de CO2 dans l'atmosphère. La contribution de la
filière élevage prise dans son ensemble est estimée
à près de 18% des émissions anthropogéniques de GES
(65%NO2, 37%CH4, 5%CO2) (Pierre, 2006). Cette part de l'élevage est en
presque totalité due au système intensif qui nécessite le
stockage de fourrage. Cette culture fourragère nécessite de
l'engrais, dont la production s'accompagne d'émission de gaz. De plus,
en aval, la conservation, la réfrigération et le transport des
produits finis émettent également des gaz.
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