Essai de modélisation de la fonction de production dans une entreprise industrielle. Cas du complexe théicole de Butuhe "CTB SPRL" de 2003 à 2008( Télécharger le fichier original )par Eugide Lalé MBUNDA Université du CEPROMAD - Licencié en Gestion Financière et Comptable 2008 |
SECTION IV : NOTION DE CYCLE D'EXPLOITATIONIV.1. NOTION GENERALE Le cycle d'exploitation est l'ensemble des opérations successives qui vont de l'acquisition des éléments de départ (matières premières, marchandises, ...) jusqu'à l'encaissement du prix de vente des produits ou services vendus36(*). Ce cycle génère un besoin de financement que le gestionnaire doit maîtriser. Il importe donc de savoir recenser et évaluer les éléments à l'origine de ce besoin de financement. L'analyse des charges engagées à ce stade est nécessaire surtout qu'il constitue l'activité même de l'entreprise. La composition et la durée du cycle d'exploitation varient considérablement selon les secteurs d'activités. Le complexe Théicole de Butuhe est une agro-industrie dont le cycle d'exploitation regroupe les opérations d'acquisition des feuilles vertes ou matières premières utiles à la fabrication du thé noir, les opérations d'usinage, d'emballage et celles de commercialisation. A ces différents stades, il engage des charges et dépenses qui, regroupées à un moment ou niveau quelconque constituent des coûts. Il importe d'en analyser afin de déterminer la position du thé sec produit par le C.T.B. SPRL sur les marchés local et international. IV.2. COUTS ET COUTS DE REVIENT Défini selon le Plan Comptable Général Zaïrois, le coût est un ensemble des charges calculées à un stade autre que le stade final de livraison au client pour un objet, une prestation de services, un groupe d'objets ou de prestation des services37(*). Le Plan Comptable Français, cité par Daniel CHIRON et Yves LEQUIN, définit le coût comme étant la somme des charges relatives à un élément défini au sein du réseau comptable38(*). De ces définitions nous retenons que les coûts sont multiples suivant l'optique choisie d'analyse des charges de l'entreprise. Pris au stade final de consommation, c'est-à-dire coût de distribution inclus, on parle de coût de revient. Suivant la procédure de formation des coûts, la hiérarchisation ci-après peut s'observer :
IV.3. COMPOSANTES DES COUTS ET COUTS DE REVIENT Les charges sont éléments des coûts introduits dans le réseau de l'analyse d'exploitation. Il se dégage souvent que toutes les charges de la comptabilité générale ne soient pas prises en compte dans le calcul des coûts et qu'au contraire certains autres non enregistrées en comptabilité générale le soient par la comptabilité analytique d'exploitation. Ce qui fait qu'on distingue généralement : 1. Les charges incorporables : ce sont des charges incorporées soit directement soit indirectement dans le calcul des coûts et coût de revient. Elles se rapportent à l'activité de l'entreprise et à la période de calcul des coûts. 2. Les charges non incorporables : ce sont des charges qui n'entrent pas en compte dans le calcul des coûts parce qu'elles ne se rapportent pas à l'activité normale de l'entreprise ou à la période prise en considération. Ces charges sont enregistrées par la comptabilité générale mais la comptabilité analytique d'exploitation ne les prend pas en compte pour des raisons d'analyse. 3. Les charges supplétives : ces charges sont constituées des éléments qui ne sont pas enregistrés par la comptabilité générale alors qu'ils peuvent être pris en compte dans le calcul des coûts et coût de revient. Les charges supplétives ne constituent pas une dépense effective. En effet, la comptabilité générale ignore. Ce sont par exemple les coûts d'opportunité, la rémunération théorique des capitaux, les amortissements économiques, ...
* 36 J. BAREAU et J. DELAHAYE, Gestion Financière, Dunod, Paris 1996, p362 * 37 CPCZ, Plan Comptable Général Zaïrois, Kinshasa 1978 * 38 D. CHIRON et Y. LEQUIN, Comptabilité de l'entreprise 2, Ed. Sirey, Paris 1985, p5 |
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