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Gestion des dossiers d'enquête au service sociale de la CNSS du Togo

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par Gado Justin TAKASSI-KIKPA
Centre Informatique de Formations et d'Orientation Professionnelles (CIFOP) - BTS 2007
  

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DEUXIEME PARTIE

ETUDE PREALABLE

Notre sujet de développement est la « GESTION INFORMATISEE DES DOSSIERS D'ENQUÊTE AU SERVICE SOCIAL DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE (CNSS) DU TOGO ». L'étude préalable nous permet de faire un diagnostic au sein du service social (SS) dans le but de proposer des solutions organisationnelles et techniques aux problèmes relevés après notre analyse, solutions qui permettront de concevoir une application adaptée au système de gestion. Cette deuxième partie est consacrée à l'étude de l'existant, à sa critique et aux propositions de solutions.

I. ETUDE DE L'EXISTANT

Cette étude concerne le fonctionnement du service social (SS), le traitement des dossiers d'enquête et le matériel utilisé pour l'exécution des travaux.

I.1. Fonctionnement du Service Social

Comme l'indique son nom, le Service Social (SS) est une section de la Direction des Prestations qui s'occupe des problèmes d'ordre social, des nécessiteux, des malades. Il assiste les assurés sociaux et effectue des rapports d'enquêtes.

Mais la plupart du temps il se consacre aux enquêtes sur les assurés et leurs familles dans le but de déterminer par exemple les vrais attributaires et bénéficiaires des droits en matière de prestations familiales (divorce de l'allocataire, décès de l'allocataire, vérification de la scolarité d'un enfant, abandon du domicile conjugal), en matière de pension (décès de l'assuré polygame, recherche de la régularité de l'acte de mariage, recherche des ayants droits) ou en matière de risque professionnel (accident de travail).

Ces enquêtes se font le plus souvent par des agents contractuels appelés assistants sociaux contractuels (ASC) et des rares fois par des assistants sociaux titulaires (AST) rattachés au service social de la CNSS. Elles émanent des demandes adressées au service social par les différents services et agences qui sont sous l'autorité de la Direction des Prestations (cf. annexe 7).

I.2. Traitement des dossiers d'enquête

Les trois (3) services à savoir le service des prestations familiales (PF), le service des risques professionnels (RP) et le service des pensions vieillesses et retraite complémentaire (PV&RC) et les différentes agences de la CNSS réparties sur le territoire national soumettent chacun, lorsqu'un besoin se fait sentir, des demandes d'enquête sur des assurés. Les dossiers des assurés accompagnent les demandes envoyées.

Le service social enregistre d'abord les dossiers et les demandes puis passe à leur étude pour déterminer s'il est vraiment nécessaire de faire une enquête. S'il n'est pas nécessaire alors les dossiers sont dits « classés ». Mais dans le cas contraire, il passe à un regroupement de certains dossiers dans un « bon » (cf. annexe 1) avant de les confier aux ASC pour enquête.

Les ASC ont un délai de six (6) mois pour rendre des rapports sur leurs enquêtes. Il peut arriver que des dossiers soient confiés à un certain nombre des AST. Ces dossiers sont ceux qui ne sont pas regroupés dans un bon. Les AST n'ont pas de délai pour rendre un rapport. Un dossier confié, est dit dossier « en cours ».

Les ASC sont rémunérés suivant le nombre de dossiers traités soit trente mille (30 000) FCFA par dossier. Avant le début de toute enquête ils perçoivent une avance de cinq mille (5 000) FCFA sur chaque dossier à traiter. Seuls les ASC sont rémunérés pour une enquête donnée.

Le service social soumet une demande à la Direction Financière et Comptable (DFC), par le biais de la DP, pour le payement des avances aux ASC avant que ceux-ci ne débutent leur travail. Cette demande est accompagnée d'un tableau récapitulatif (cf. annexe 2) indiquant les noms des ASC et le nombre de dossiers à traiter. La DFC notifie à la Direction Générale (DG) qui autorise le paiement. Après le paiement, la DFC contacte la DP qui annonce au SS que le paiement est effectué afin qu'il puisse faire des mises à jours.

A la fin du délai accordé ou bien avant, les contractuels déposent leurs rapports au service social qui les enregistrent et ensuite les transmet au Directeur des Prestations pour approbation.

Deux situations se présentent. Soit les rapports sont acceptés ou soit ils sont rejetés par le Directeur des Prestations.

Si le Directeur des Prestations accepte les rapports par apposition d'un visa alors le service social rédige une demande de paiement de solde (cf. annexe 4) qu'il envoie à la DFC par le biais de la DP, accompagnée d'une fiche récapitulative (cf. annexe 3) portant les noms des ASC, les numéros d'ordre des dossiers, le numéro du bon et le montant à payer. Cette demande n'est pas aussitôt rédigée. Elle se fait périodiquement (chaque trois (3) mois par exemple) et suivant le nombre de rapports acceptés. Lorsque les soldes sont payées, la DFC le signal à la DP qui transmet la notification au SS pour qu'il puisse faire des mises à jours.

Mais si certains rapports sont rejetés par le Directeur des Prestations, Les dossiers sont alors confiés aux AST pour refaire les enquêtes, dans ce cas on dit qu'il y a « Reversement ».

Lorsque le délai est dépassé et le rapport n'est pas rendu, le service social étudie le cas de ces dossiers avant de voir s'il faut reconduire l'enquête, la reverser ou la classer inaboutie. Cela dépend de beaucoup de critères.

La reconduction n'est pas toujours faite. Elle dépend souvent des difficultés rencontrées sur le terrain. Le délai maximum de reconduction est de 6 mois.

Par la suite, le SS envoie une note (cf. annexe 5) certifiant que les rapports d'enquête sont acceptés, aux services ou aux agences qui ont demandé l'enquête. Les dossiers d'enquête accompagnent la note. Si tout a été fait alors le dossier est dit « Liquidé ».

A la fin de chaque trimestre le SS réparti les rapports d'enquête reçus et acceptés dans un tableau récapitulatif (cf. annexe 6) suivant les mois et suivant les services ou agences demandeurs d'enquête pour mieux cerner le travail qu'ils ont fait ou qu'il leur reste à faire.

I.3. Outil de travail

Dans l'accomplissement de ses tâches le Service Social dispose d'un ordinateur. Mais celui-ci n'est pas le plus souvent utilisé du fait qu'il n'y a aucune application pouvant prendre en compte les exigences des activités. Il n'est utilisé que pour concevoir des tableaux de répartition, saisir des demandes ou effectuer des calculs sous Excel. En conclusion les travaux sont pour la plupart du temps accomplis manuellement par les agents internes au service social.

L'enregistrement des informations sur les dossiers soumis pour enquête se fait manuellement par la secrétaire du SS dans des registres nommés: courrier « arrivée », et courrier « départ ».

Les bons de travail, l'avance et le solde payés sont enregistrés dans des cahiers de « rapports OK ». Ces registres et cahiers sont rangés dans des placards du bureau.

II. CRITIQUE DE L'EXISTANT

Nous avons déduit de l'étude de l'existant certains problèmes liés à la gestion des dossiers d'enquête au service social. Les multiples tâches auxquelles le service social doit faire face nécessitent une bonne organisation. La gestion des dossiers se fait de façon manuelle et n'est pas sans conséquences. Le service social éprouve en effet des difficultés qui sont inhérentes à la nature même de la gestion. On retiendra quelques-unes:

Ø En cas de recherche d'un dossier en cours de traitement, inabouti ou liquidé, il faut consulter plusieurs registres et cahiers au service social;

Ø Le suivi manuel des traitements des documents tels que les bons et les demandes, entraîne parfois des oublis de prise en compte des numéros des documents précédents. Ce qui empêche de suivre les traces de ceux-ci. L'on est parfois obligé de parcourir tous les dossiers rangés dans les placards. Ce mode manuel expose le service social à divers risques liés aux erreurs humaines, de calculs et d'inattention;

Ø Pour établir les besoins statistiques tels que l'état de répartition des dossiers d'enquêtes sociales reçus et liquidés au cours d'un trimestre par exemple, il faudrait compter tous les dossiers en instance, par nature et par mois puis faire les totaux. Ceci prend beaucoup plus de temps car il faudrait avant tout trouver les documents contenant ces informations avant de les relever;

Ø Il peut arriver que les documents portent le même numéro à cause de la numérotation manuelle ou encore des documents qui sont introuvables entraînant la perte des informations donc un frein aux activités du service;

Ø Un dossier mal enregistré peut être considéré comme déjà traité à la place d'un autre ou reste non traité pendant un long temps ; pour le même dossier, un contractuel peut être payé deux (2) fois;

Ø On peut également observer un risque de surcharge.

Nombreux sont les besoins statistiques exprimés mais la gestion étant manuelle, il faudrait parcourir toutes les informations recueillies sur papier avec attention avant de trouver ce que l'on recherche; cela constitue du temps perdu pour les agents ou un ralentissement dans l'exécution des tâches et empêche la poursuite des travaux du service. Cependant ces difficultés ne sont pas sans solutions.

III. SOLUTION ENVISAGEE

Afin de réduire les risques et rendre plus efficace la gestion des dossiers d'enquête pour ainsi pallier aux insuffisances observées, il est nécessaire de mettre en place une application adéquate pouvant prendre en compte les besoins exprimés par le service social.

A cet effet, nous proposons la mise en place d'une base de données pour gérer de façon plus efficace et fiable les données relatives aux enquêtes depuis leur démarrage jusqu'à leur aboutissement.

L'application à concevoir doit permettre : d'attribuer automatiquement des numéros aux différents documents ou acteurs, de faire la mise à jours des informations, de faciliter le traitement de ces informations et de calculer puis d'éditer, sur demande, aussi automatiquement les besoins statistiques attendus.

Ce logiciel doit permettre de rechercher de façon beaucoup plus aisée les informations sur les enquêtes abouties ou non, d'éditer les différents états tels que les demandes, les bons, le tableau de répartition.

Cette application doit permettre enfin de suivre la chronologie des événements, de minimiser les risques d'erreur et la perte des informations.

Au terme de notre analyse nous avons fait mention d'un certain nombre de problèmes auxquels nous avons tenté d'apporter des solutions qui doivent nous permettre la mise en place du logiciel.

Avant d'aboutir à ce résultat concret il faudrait partir d'une analyse détaillée de la gestion des dossiers d'enquête au niveau du service social.

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